Le fantabuleux blog de Kevo42

Sur ma platine #1

lundi 20 mai 2013, par Kevo42

Le but de cette nouvelle rubrique, est comme son nom l’indique, de parler musique. Comme je n’ai pas le temps de faire des critiques aussi développées que pour les films, il s’agira surtout de partager mes impressions sur les disques que j’écoute actuellement.

Certains de ses disques m’obsèdent, d’autres je ne les ai écouté qu’une ou deux fois. Tous valent le coup qu’on leur prête l’oreille.

J’espère que cela vous plaira.

Je suis un peu déconnecté de l’actualité radio, car je suis la musique via le magazine de rock allemand Visions. J’ai d’ailleurs commencé un gros travail de playlist sur spotify, où je reprends leur taxonomie pour me faire des listes de disque à écouter. N’hésitez pas à venir faire un tour sur mon profil pour en profiter : http://open.spotify.com/user/kevo42.

N’hésitez pas non plus à me rajouter parmi vos amis sur last.fm : http://www.lastfm.fr/user/kevo42

The Joy Formidable – Wolf’s law  

Dans le clip de This ladder is ours, le fantastique morceau d’ouverture de Wolf’s Law, on voit le groupe The Joy Formidable jouer dans une maison au milieu du désert, assailli par une tempête de sable. On ne saurait trouver meilleure image pour définir ce trio power-pop gallois, mené par la charmante et talentueuse et charismatique Ritzy Bryan (et quand je serai grand, je veux me marier avec elle) : ce groupe est tout simplement épique.

On y trouve : de grosses guitares à rendre jaloux Billy Corgan des Smashing Pumpkins, un batteur qui essaie de faire autant de bruit que les deux batteurs de Kylesa, et un bassiste avec suffisamment de volonté de puissance pour tenir la mélodie sur ses épaules, comme au début de Little Blimp.

On y trouve surtout de grosses émotions façon cinémascope, avec des airs qui vous feront chanter et danser sous la douche, en faisant les gestes les plus exagérés et honteux, comme lors du final outrancièrement mélodramatique de Tendons. Un groupe taillé pour remplir des stades, mais pas au mauvais sens du terme.

Fantastique anecdote : j’étais présent à ce concert

Bref, c’est génial. Et en plus sur scène ils bottent des culs tout en étant super sympas avec le public.

Le magazine Visions les a classé en catégorie : Alternative Rock / Shoegaze / New Wave. Shoegaze je peux comprendre parce qu’il y a des passages un peu noise, comme le solo final de Maw Maw song, mais New Wave, non, là je vois pas.

Taux de rotation : en boucle depuis la sortie du disque en janvier.

L’anecdote qui tue : Le morceau Whirring, tiré de leur précédent album : The big Roar, a été samplé sur le dernier single de the lonely planet, Yolo. Et entendre Kendrick Lamar rapper à propos des investissements pondérés en vue de la retraite sur du Joy Formidable est quelque chose de plutôt étonnant.

Pour en savoir plus :

Pour vous habiller comme Ritzy, vous pouvez lire cet article

Le site officiel 

Et tant que vous y êtes, écoutez-moi aussi le dernier Blood Red Shoes, il est très bien.

The Knife – Shaking the habitual

Après un album solo de Karin Dreijer Andersson sous le nom de Fever Ray, avec le succès qu’on sait, et après un opéra sur Darwin, voilà le grand retour de the Knife. Grand retour au propre comme au figuré, puisque le disque dure 01h40, et se montre pour cette raison assez difficile à appréhender.

L’album précédent : Silent Shout, mettait en place une formule simple : des morceaux avec un son quelque part entre les anneés 80 et les méga demo Amiga, des voix transformées, pour un résultat aussi dansant que glauque.

Bien que tous ces éléments soient encore largement présents, ce nouvel album place peut-être encore plus le curseur sur le glauque, mais pas de la même manière que Fever Ray, qui alignait les morceaux volontairement mornes.

Il y a d’abord, de manière évidente, ces longues plages ambient et angoissantes, comme le début de A cherry on top, ou les vingt minutes de cauchemar de Old dreams waiting to be realised qui nous rappellent les sensations éprouvées en jouant à Limbo.

A noter que sur le disque, vous n’aurez pas les gens qui parlent en Danois, tapent des mains, et chantent avec le groupe, ce qui, quand on y pense, est un comportement complètement étrange dans un concert de the Knife

Mais même les morceaux rapides ne cherchent pas forcément le bien être. L’exemple parfait en est le single Full of fire, qui est à la fois très efficace par sa rythmique indus assez bourrine, et à la fois dérangeant par son incapacité à se terminer : les neuf minutes qui le composent n’obéissent pas à une progression comme on en a l’habitude en musique électronique, mais fonctionnent par à-coups, le morceau partant dans une direction, puis une autre, avant de revenir sur la première boucle. Dans ces moments, pour rester dans une métaphore issue des jeux vidéos, on est plus dans un niveau de Catherine : une action frénétique, imprévisible, où le moindre faux pas dans la réflexion et la mise en action conduisent à la mort.

Ainsi, même quand le groupe incorpore des influences plus organiques, comme les percussions orientales de Without you my life would be boring, où le chant lyrique sur A cherry on top, on reste partagé entre l’enthousiasme, la fascination, et le malaise.

Bref, Shaking the habitual est le genre de disque pas facile à digérer, pas forcément le meilleur pour découvrir the knife, mais qui donne une bonne idée de ce que serait une rave party à Silent Hill.

Si vous êtes le genre de gars qui s’accroche des barres de fer à la ceinture, ça va vous plaire.

Le clip de A tooth for an eye

Le site officiel, plein d’humour, car The Knife, c’est avant tout beaucoup de rire 

Le magazine Visions a classé ce disque dans la catégorie : Electronica / Ambient / Avant-Garde. Ils auraient pu rajouter la catégorie barbelés rouillés aussi.

Taux de rotation : plutôt souvent en fait, ce qui me fait m’interroger sur ma santé mentale.

Black light burns – the moment you realize you’re about to fall

Vous cherchez un disque bien rock, avec une batterie bien mise en avant, mais qui ne ressemble pour autant pas à ce qui passe en continu sur oui fm ? Et bien, vous pouvez essayer Black light burns, un groupe assez macho, avec un chanteur qui semble très intéressé par l’idée de tirer sa voix dans les graves et les aigus, en essayant d’être un peu sexy et mystérieux. Pour résumer, quand on écoute le disque, on se dit que le chanteur doit avoir une grosse moustache, ce qui est le cas.

D’ailleurs en recherchant sur internet, je me suis rendu compte qu’il s’agissait du groupe de Wes Borland, l’ancien / actuel guitariste de Limp Bizkit. Voilà qui explique pourquoi il y a une pochette dessinée un peu moche.

On dirait une sorte de croisement entre Eighties Matchbox B-Line Disaster (si des gens s’en souviennent) et de System of a Down, avec une pincée de Eagles of death metal, voire de Nine inch nails sur le morceau the colour escapes. Ce qui n’est pas étonnant, puisque Danny Lohner et Josh Freese ont joué dans le groupe il y a quelques années.

Et puis ça ressemble aussi un peu à Faith no more, bien sûr.

Bref, c’est pas mal du tout, et certaines idées sont mêmes un peu originales.

Le site officiel 

Le clip de How to look naked. Il est très long, et le morceau commence à 4min50 à peu près. Attention, il contient des images assez dérangeantes : ne le regardez pas au bureau. NSFW comme on dit chez les jeunes.

L’excellent magazine allemand Visions a classé ce groupe dans la catégorie Avant-Garde / Metal / Punk, et ça fait sens.

Taux de rotation : de temps en temps, pour se motiver, tranquille, quoi.

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