4 Juillet
Les films dont on a forcément entendu parler
The amazing spider-man – Marc Webb
Franchise relancée par Sony pour éviter d’en perdre les droits, avec Andrew Garfield dans le rôle d’un lycéen (hyper crédible) mordu par une araignée radioactive... grands pouvoirs grandes responsabilités... on connaît l’histoire.
Les premiers échos parlent d’un film pas pire que si ça avait été moins bien. Les premiers résultats du box-office sont très bons. Les grands patrons de studio ont toujours raison.
Fait amusant : Le réalisateur s’appelle Marc Webb. Sachant que toile (d’araignée) se dit web, en anglais. Ah ah.
Autre fait amusant : le film semble avoir été sauvagement remonté au dernier moment, comme l’ont révélé ces théoriciens du complots observateurs attentifs : ici .
To Rome with love - Woody Allen
L’avantage d’être à la retraite, c’est qu’on peut enfin faire tous les voyages dont on a rêve toute sa vie durant. Après Barcelone et Paris, Woody Allen s’attaque à la Rome éternelle des films de Fellini et des publicités Barilla. En vrai, il paraît que le film propose de bons moments, et d’autres moins bons. Un film à sketchs, quoi. L’enjeu du film : voir si le spectateur peut résister à la conjonction des dialogues de Woody Allen et du débit mitraillette de Jesse Eisenberg (pour rappel : Mark Zuckerberg dans the Social Network). L’occasion aussi de revoir l’ami Benigni, qu’on a pas vu depuis un certain temps.
Fait amusant : Ellen Page, si tu lis ce blog, n’hésite pas à m’écrire.
Holy motors – Leos Carax – 2012
4,4 étoiles au barême journalistes allociné, en couverture de sofilms (en vente partout le 10 juillet, ne le ratez pas), le chef d’oeuvre injustement oublié du dernier festival de Cannes... Pas sûr que ce soit bon signe. Film sur le cinéma en général, et le cinéma de Leos Carax en particulier, Holy motors voit Denis Lavant, acteur protéiforme, reprendre des figures des anciens films de Carax, chanter dans la rue avec Kylie Minogue, porter Eva Mendès sur ses épaules, faire de la motion capture, discuter avec des limousines. Ca a l’air très beau, et aussi très ennuyeux : très poétique, donc.
Fait amusant : comme chacun des films de Carax, Holy Motors va être un échec commercial par rapport à son budget, confortant le statut d’artiste maudit de Leos Carax. Et si ça se trouve, il n’aura même pas de césar pour ça.
Les films que c’est l’été !!!!
En été, les distributeurs en profitent pour sortir des films dont on ne sait rien sinon qu’ils se passent en été. Pour saluer le geste, j’en parle aussi ici.
L’été de Giacomo – Alessandro Comodin :
Un garçon, des filles, une plage, l’Italie, les jeux de l’amour : je mets de la boue sur ton dos, tu fais la roue dans les champs de vigne, on fait du manège comme dans la guerre est déclarée, c’est beau la vie.
Fait amusant : grand prix du festival de Locarno, 5 étoiles dans les inrockuptibles, 3,6 de moyenne presse mais 1,2 de moyenne spectateur : y a comme un problème quelque part.
Summertime - Matthew Gordon
Une chronique familiale élégiaque, contant l’amitié et la rivalité de trois frères, filmée à la caméra tremblante. Non ce n’est pas Tree of life, mais Summertime de Matthew Gordon. Le film a l’air très très typé cinéma américain indépendant sundance, mais si c’est votre trip, foncez !
Fait amusant : le film a pas l’air follement rythmé, mais il ne dure qu’une heure quinze. Il ne faut jamais abuser des bonnes choses.
Le film que seuls les parisiens ont une chance de voir :
The dirty picture – Milan Luthria
Biographie d’une actrice indienne des années 80, spécialisée dans le rôle de la mauvaise femme, celle qui a des décolletés plongeants, des danses lascives, qui choque les bonnes consciences et fait venir les hommes au cinéma. Ou la difficulté d’être indépendante et provocante dans une société conservatrice.
Fait amusant : le fait de jouer une actrice mise au ban de la société pour son côté scandaleux a permis à Vidya Balan de gagner plusieurs prix d’interprétation. La preuve que la société a changé ?
11 juillet :
Les films « sympas »
Kill List - Ben Wheatley
Un tuer à gage, perdu au milieu de nulle part, en proie au doute. Malgré ce pitch, Kill List n’est pas une comédie noire à la Bons baisers de Bruges, mais semble être un polar noir et très angoissant (la bande-annonce nous le répète trois fois, donc c’est vrai). Pourquoi pas.
Fait amusant : le film a été projeté à l’excellent festival Lyonnais Hallucinations collectives. Un gage de qualité.
Les Kaïra – Franck Gastambide
Réalisé par et avec l’équipe de Kaïra shopping, les Kaïra semble raconter un peu la même histoire de glande banlieusarde que la Vengeance de Morsay. Grosse différence : le film est volontairement drôle. Apparemment, le film est réellement bon.
Fait amusant : Katsuni, Eric Cantona et Ramzy sont dans le film, mais aucun truands 2 la galère. Pourquoi ?
L’été : la saison des polars pas très attendus
Mains armées - Pierre Jolivet
Une histoire de trafic de drogue qui implique Rochdy Zem (l’incarnation du flic dur à cuir du cinéma français), Leïla Bekthi, et Marc Lavoine (en flic badass). Au programme : un gros coup, la DGSE en panique, un Rochdy Zem qui ne peut pas être couvert, et des truands yougoslaves. Comme le souligne discrètement la bande-annonce, il y aurait aussi une histoire de relation père-fille là-dedans.
Fait un peu triste : Ca fait plus de 10 ans que Pierre Jolivet fait des films qui ont l’air « un peu intéressants, mais au final on va plutôt aller voir Spider-man ». Celui-ci ne semble pas faire exception à la règle. Triste destin.
Piégée – Steven Soderbergh
Sorti sous le nom de Haywire aux Etats-Unis, le film a été vu par à peu près tous les gens potentiellement intéressés par des moyens peu légaux. On y voit Gina Carano (une tataneuse des combats Free-fight) en agent secret trahie par sa hiérarchie, façon Jason Bourne. L’occasion pour elle de latter pleins de stars telles Ewan McGregor, Michael Fassbender ou Antonio Banderas. Mais où donc est Tom Hardy quand on a besoin de lui ?
Le film n’a pas l’air moins bien qu’un autre film d’agent secret lâché par sa hiérarchie, mais il n’a pas l’air mieux non plus, ou même différent, si ce n’est peut-être par son personnage principal un peu atypique (une femme).
Fait amusant : comme Luc Besson, Steven Soderberg n’a jamais été aussi productif que depuis qu’il a dit qu’il arrêtait de faire des films.
L’été : la saison des punitions
Rock Forever – Adam Shankman
Adaptation d’une comédie musicale jukebox évoquant le hairspray metal des années 80. Le film semble n’intéresser personne, et c’est dommage que ce soit si nul car Tom Cruise y est semble-t-il brillant.
Fait amusant : l’affiche est une sorte d’hymne à photoshop. Le travail de rajeunissement sur Catherine Zeta-Jones notamment laisse baba.
Chroniques de Tchernobyl – Bradley Parker
Les créateurs de Paranormal activity reviennent avec un nouveau film soporifique mystérieux, sur des jeunes insouciants décidant de faire du tourisme à Tchernobyl. Drôle d’idée. Mauvaise idée aussi, puisque c’est un film d’horreur.
Fait amusant : Comme pour Paranormal activity, le principal élément de suspens ne semble pas être ce qui va se passer, mais l’angoisse de savoir s’il va se passer quelque chose tout court.
Bonus : pour les fans de Christophe Lambert
Ma bonne étoile – Anne Fassio
Le film de cheval est un genre hyper balisé à base de pur-sang indomptable mais dompté, de femme courageuse qui gagne dans un milieu masculin, et d’écurie au bord de la faillite mais sauvée au dernier moment. Ce film ne semble pas déroger à la règle, et pour la critique sociale, vous irez plutôt voir du côté de Sport de filles de Patricia Mazuy.
Si je parle de ce film ici, c’est uniquement parce que Christophe Lambert joue dedans.
Fait amusant : le film a un double niveau de lecture : pour les petites filles, c’est un beau film avec des beaux chevaux. Pour leur papa, c’est un film avec Christophe Lambert.
18 juillet
Le film intéressant de la semaine
A.C.A.B. (all cops are bastards)
Un film italien avec des CRS qui tape des sales supporters. Pourquoi pas ?
Le film qui semble tout droit des années 90
Effraction de Joel Schumacher
Il y a 15 ans, un film réalisé par Schumacher avec Nicole Kidman et Nicolas Cage aurait été un blockbuster. Aujourd’hui, c’est un film balancé n’importe comment au milieu de l’été. C’est moche de vieillir.
Le film en lui-même a l’air très classique : des cambrioleurs qui pensent réaliser un coup facile, mais qui ne savent pas que Nicolas Cage est crazy et qu’il peut tous les tuer par son simple jeu d’acteur.
Fait amusant : contrairement à ce qu’on pourrait penser, Nicolas Cage n’a joué dans aucun Expandables.
Le film ah bon d’accord, très bien.
Laurence Anyways de Xavier Dolan
Plusieurs années dans la vie d’un homme qui vit en couple mais décide de devenir en femme. Comme c’est un film de Xavier Dolan, prévoir beaucoup de pathos, de ralentis, de pétales qui tombent au ralenti, de cris, de pleurs, et surtout, beaucoup de robes à épaulettes.
Le fait pas si amusant : le film dure 02h30 et Melvil Poupaud semble y être de quasiment tous les plans. Ca a l’air hardcore.
Le film que j’irai pas voir même sous la torture
Bowling - Marie-Castille Mention-Schaar
Une femme mutée en Bretagne pour fermer une maternité va apprendre la chaleur humaine et le bowling.
Un film qui semble cumuler tous les éléments de films à succès récents d’une manière si artificielle qu’on a vraiment envie que le film se plante. Ca a l’air tellement nul, que je n’ai pas réussi à voir la bande-annonce en entier.
Traumatisant.
Fait amusant : Mathilde Seigner semble se donner beaucoup de mal pour être détestée. Pourquoi ?
25 Juillet
Le film que tout le monde va aller voir
The Dark knight rises – Christopher Nolan
Conclusion apocalyptique de la trilogie Batman. Ca a l’air dément. J’en peux plus de l’attendre.
Fait amusant : Rien. Ca me fait pas rire de devoir autant attendre la sortie d’un film.
Les films que vous pourrez voir s’il n’y a plus de place pour Batman
Les trois corniauds – frères Farelly
Les réalisateurs de Dumb and dumber rendent hommage aux trois Stooges, comiques ultra-importants aux Etats-Unis, mais moins en France. Le retour aux sources du comique, à base de tarte dans la gueule, et de peaux de bananes. Old school, man, old school.
360 – Fernando Meirelles
Présenté comme un hommage à la ronde de Max Ophüls, 360 raconte l’histoire d’une personne qui en rencontre une autre, qui à son tour en rencontrera une autre, qui elle-même en rencontrera une autre. Bizarrement, comme tous les films avec Rachel Weisz, ça a l’air bien, sans qu’on ait vraiment envie d’aller le voir.
Fait amusant : le casting est aussi prestigieux que divers voire hétéroclite. Rachel Weisz, Jude Lawn, François Xavier-Demaison, Anthony Hopkins, Jamel Debbouze, Eminem, dans le même film ? Voilà qui va faciliter la vie des amateurs de la théorie des 6 degrés de distance de Milgram (selon laquelle tout le monde est connecté à tout le monde par le biais de 6 personnes intermédiaires maximum).
Guilty of romance - Sono Sion
Premier film diffusé en France du réalisateur japonais connu pour son adaptation du suicide club. L’occasion de découvrir un univers très particulier, sombre, traversé par la violence et le sexe. Pas pour tout le monde, mais intéressant.
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