Le film que j’irai voir
Argo – Ben Affleck
Après Gone baby gone et the town, la rédemption de Ben Affleck continue. Argo est un des favoris pour les prochains oscars, ce qui est logique car il combine :
une situation historique intéressante : les prises d’otages en Iran après la révolution culturelle
une mise en abyme du travail cinématographique
une mise en scène solide mais pas trop innovante pour ne pas choquer les membres de l’académie.
Un des films à ne pas rater ce mois-ci
Les films qui ont l’air moins bien mais si vous êtes amateurs du genre, ça peut vous intéresser :
L’air de rien – Grégory Magne et Stéphane Viard
Depuis quand j’étais chanteur de Xavier Giannoli, une aura mélancolique s’est accrochée à Michel Delpech.
L’air de rien en profite pour proposer une ambiance à l’opposé de Stars 80 : des dettes, des salles miteuses, mais il faut bien y aller, une relation père-fils, huissier – chanteur, la campagne, la solitude.
Pas forcément un premier choix, mais pourquoi pas.
Sinister – Scott Derrickson
Par les producteurs de Paranormal activity et insidious. Et là, tout est dit. Au programme, du found footage, une maison hantée, un boogey man qui pourrait être à l’origine de situations originales qui n’arriveront pourtant pas, et des effets bouh ! à gogo.
Par le réalisateur de l’exorcisme d’Emily Rose, et du remake du jour où la terre s’arrêta, autant dire pas grand chose.
Pendant ce temps, Ethan Hawk compte les jours avant la troisième partie des Before. Heureusement pour lui, c’est pour bientôt.
Les films qui ne déclenchent pas un désir très puissant
Nous york – Géraldine Nakache et Hervé Mimran
Des français débarquent à New York en gueulant Obama Obama, avant de s’installer dans un loft qui doit coûter deux fois le PIB du Vénézuela pour se rendre compte que non, la vie, ça n’est pas tous les jours facile.
Avec Manu Payet.
Pourquoi irait-on voir ce film ?
Augustine – Alice Winocour
Le film de la semaine avec Vincent Lindon. Ca ressemble à la version française de A dangerous method
La bande-annonce est suffisamment fade pour qu’il soit difficile de se faire une idée sur la qualité du film.
Dommage parce qu’on on a pas tous les jours droit à des films sur Charcot, qui a été une personne importante dans l’évolution du traitement des maladies mentales.
Les films qui sortent dans tellement peu de salle que vous ne vous poserez même pas la question de savoir si vous voulez les voir.
Désolé, je ne vais pas parler en détail de tous les films sortant dans moins de 10 salles, car je ne sais pas si ça intéresse grand monde (lâchez vos coms si au contraire vous voulez que je parle de tous les films les plus obscurs).
En gros, il y a
Genpin : un documentaire (probablement ennuyeux) de Naomi Kawase. La bande-annonce commence par la phrase : un documentaire où, filmée avec délicatesse, les femmes ont la beauté des bêtes sauvages . Débrouillez-vous avec ça.
Etre là : un documentaire sur l’aide psychologique en prison sponsorisé par mediapart.
Un film de bédouin nommé Sharqiya avec là encore une magnifique citation de journaliste : une fable laconique, au réalisme tranchant et à la beauté fantomatique. Ce qui décrypté, veut dire que le film est aussi intéressant qu’une journée de pluie ininterrompue en automne.
House of boys , un film qu’on peut résumer en un mot : http://www.youtube.com/watch?v=23ND3FKlT_k. Ca veut pas dire que c’est pas bien, mais ça a l’air assez orienté en terme de public visé.
Villegas un film façon Manuel Poirier, qui nous rappelle que l’Argentine est l’autre pays du cinéma chiant.
Il était une foi : une compilation de courts-métrages sur la foi chrétienne. OK.
Olivier Sherman : une histoire de vétéran pas net dans sa tête qui arrive dans une petite ville américaine. Mais personne ne l’empêche de traverser le pont : c’est un drame psychologique.
Et pour finir l’hypothèse du Mokelé M’bembé , un documentaire moche sur un animal qu’on croyait qu’il n’existait pas mais en fait qu’il n’existe.
Deux films quand même dont on peut parler :
A.L.F. - Jérôme Lescure
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce film n’a rien à voir avec un extraterrestre amateur de p’tits chats. Il est pourtant bien question de bêtes maltraitées, puisqu’A.L.F. Est l’acronyme de Animal Liberation Front. Après des années de cinéma de genre où les commandos anti vivisection ont été à l’origine de tous les maux (rappelez-vous par exemple de 28 jours plus tard), voilà enfin un film qui va les mettre en valeur, sous la forme d’un polar à base d’interrogatoires.
Ca a l’air très cheap, et à la vue des réactions sur allociné, ça a l’air très très orienté idéologiquement.
Nuit #1 – Anne Emond
Film québécois qui a reçu plusieurs nominations lors des derniers Jutra (quelque chose comme les césars québécois), ça a l’air d’être une sorte de ma nuit chez Maud en plus hystérique / cinéma d’auteur / on fait l’amour / tu es malheureux / on va dans des rave party / tu me parles de ta dernière lecture de Kierkegaard / je te déteste / je t’aime.
Bref, on dirait un scénario généré par le fameux « la femis facile » (http://www.nono.free.fr/humour/webg...), mais il y a aussi de belles images donc pourquoi pas.