Le fantabuleux blog de Kevo42

Sorties cinéma du 30 juillet 2014

mercredi 30 juillet 2014, par Kevo42

Bon alors voilà. Je suis faché.

Je ne vous parle plus.

Enfin, je ne vous écris plus.

The Raid 2 : moins de 100 000 entrées en première semaine. Vu à l’UGC BERCY, séance du mercredi soir, séance pas complète.

Où étiez-vous ? Que faisiez-vous ? Quoi que pour ?

Si encore, vous étiez allé voir Boyhood à la place. Mais non, même pas. Vous en avez, du toupet.

Donc, cette semaine, ce sera sorties de la semaine courtes. De toute façon, il y a peu de films qui sortent, et encore moins de films intéressants.

A la semaine prochaine, donc, quand vous aurez fait vos devoirs.

La planète des singes : l’affrontement – Matt Reeves

Si vous avez été bien attentifs à ce qu’il s’est passé durant la planète des singes : le commencement, vous vous êtes rendus compte que le personnage comique du voisin victime de James Franco était en fait le déclencheur d’une pandémie qui a décimé la population durant le générique de fin.

La planète des singes : l’affrontement, commence avec une population humaine mal en point, une population simiesque intelligente qui grandit, et de grandes tensions entre les deux communautés.

Jason Clarke va-t-il rétablir la paix ? Vu le titre du film, et vu la surprise qui attend Charlton Heston à son retour, rien n’est moins sûr.

Est-ce que ça fait envie ?

J’ai un sentiment ambivalent concernant cette genèse de la Planète des singes. Le livre et le film original avaient la beauté des contes philosophiques : et si l’homme n’était pas l’animal dominant mais l’animal dominé, que se passerait-il ? Nous n’avions pas besoin de savoir ce qu’il s’était passé : apocalypse nucléaire, érosion de l’espère humaine, etc. tout était crédible.

En amenant une explication rationnelle, la nouvelle série de La planète des singes amène son lot d’incohérences et de suspension d’incrédulité. Par exemple, la fin du premier film, où une poignée de singes désarmés mettait en déroute l’armée américaine était des plus étranges. En réalité, le soulèvement, n’aurait certainement pas duré plus de quelques heures face à des tanks où je ne sais quoi.

Maintenant, si l’on accepte cela, et si l’on accepte que quoi que l’on fasse, il faut aller vers la domination simiesque sur la terre, on peut accepter ce scénario. Mais alors, quels enjeux si l’on sait déjà que les efforts de médiation du héros sont voués à l’échec, et l’humanité vouée à sa perte ?

Reste le plaisir de voir une histoire bien racontée, où les héros ne sont pas ceux que l’on croit (enfin, si ce sont les singes), comme une métaphore d’une humanité qui sait son déclin face au réchauffement climatique, et qui aspire à sa propre destruction.

Que les gens adorent une telle saga ne me rassure pas vraiment, à vrai dire.

Durée : 02h11

Note IMDB : 8,4/ 10 (metascore : 7,9/10)

Note Rotten Tomatoes : 91 % (note moyenne : 7,8/10)

Qu’avez-vous vu de Matt Reeves ?

Matt Reeves est le co-scénariste de Piège à grande vitesse (moyen classe) et de The Yards (très classe). Il est surtout un réalisateur qui ne s’embarrasse pas trop de projets personnels : après avoir commencé sur la série Felicity (sous la direction de Joss Whedon), il signe Cloverfield (projet de JJ Abrahms), puis le remake papier calque de Morse, avant qu’on ne le retrouve aujourd’hui sur cette suite d’un reboot.

Ceci étant dit, le système hollywoodien est fait de telle façon que ce soit déjà une très bonne chose d’être un bon réalisateur de studio capable de faire des films bien faits qui plaisent à tout le monde et rapportent de l’argent.

A conseiller encore une fois aux Ecowarriors : vous voyez la conséquence de vos actes ? Vous n’avez pas honte ?

Mister Babadook – Jennifer Kent

Un enfant pris dans une situation familiale compliquée (mère seule, père décédé) est fasciné par un livre par enfant particulièrement glauque, mettant en scène un personnage étrange : Mister Babadook.

Est-ce que ça fait envie ?

Les films d’horreur mettant en scène des enfants se sont multipliés ces dernières années. Ce n’est pas sans raison : si un monstre poursuit Arnold Schwarzenegger, celui-ci va dire : « T’as pas une gueule de porte-bonheur » avant de le défoncer au lance-flamme. Mais un enfant n’est pas assez costaud pour manipuler un tel engin et se retrouve donc sans défenses.

Et puis, qui dit enfant, dit cauchemar, dit pipi au lit, et quoi de plus horrible que des draps à changer ?

Bref.

Mister Babadook est précédé d’une très solide réputation, et s’il a l’air de se reposer sur les mêmes recettes que tous les autres films du même genre (personnage en situation psychologique délicate qui laisse planer le doute sur la réalité ou pas de la menace, pièces éclairées à la bougie alors que l’on entend des bruits franchement intrigants, monstre qui se fait passer pour l’ami d’un enfant), il le fait de manière très efficace. Les amateurs devraient apprécier.

Durée : 01h34

Note Rotten Tomatoes : 100% de tomates fraîches (note moyenne 8,3 / 10)

Note IMDB : 7,5 / 10 (metascore 88 / 100)

Qu’avez-vous vu de Jennifer Kent ?

Vraisemblablement pas grand chose. Il s’agit de son premier film, adapté de son court-métrage intitulé Monstre. Jennifer Kent a joué dans différentes séries policières australiennes, et a tenu le rôle d’une laborantine dans Babe, un cochon dans la ville, film qui lui aussi faisait très peur aux enfants.

Disons simplement que le fait qu’il s’agisse d’une nouvelle réalisatrice intéressée par le film de genre fera très plaisir à Lexi Alexander, la super-héroïne qui défend la cause des femmes dans le cinéma.

http://www.lexi-alexander.com/blog/

A conseiller à tous ceux qui poursuivent des gens dans la rue en criant : Hou Hou Babadook !

New York Melody – John Carney

Mark Ruffalo est producteur de musique et vient de se faire larguer. Keira Knightley est la copine d’un chanteur célèbre et vient de se faire larguer.

Je pense que vous voyez vers où on va.

Mark Ruffalo se transforme en Hulk, et Keira Knightley le stoppe grâce à un ballon de foot, oui, c’est ça, vous avez bien deviné.

Est-ce que ça fait envie ?

On ne va pas garder cette information essentielle pour la fin. Il s’agit du nouveau film de l’auteur de Once. Autant dire qu’il va y avoir de la romance, des chansons folk du genre soupe, et beaucoup d’émotion.

Donc, je pense qu’il y a deux écoles : soit vous êtes sensibles à la poésie des artistes bohèmes qui jouent dans le métro, ou sous un pont, les doux rêveurs ! Soit vous n’y êtes pas sensible et tout ce sucre risque d’être mauvais pour votre diabète, et risque de réveiller la haine que vous nourrissez pour l’industrie musicale depuis que votre album a été écouté un million de fois sur spotify sans que vous ayez touché le moindre centime de royalties. Salaaaauuuuuuuds !

Comme vous le savez, même si j’aime beaucoup Keira Knightley, je préfère encore les femmes qui manient habilement le marteau.

Je m’en vais donc, de ce pas, commencer à écrire ma fanfiction autour de Hammer Girl, qui devrait être bien plus romantique que ce film dont j’ai déjà oublié l’existence.

Durée : 01h41

Note Rotten Tomatoes :  82 % de tomates fraîches (note moyenne : 6,8 / 10)

Note IMDB : 5,9 / 10 (metascore : 53 /100)

Note Rotten Tomatoes : 49 % de tomates fraîches (5,4 de note moyenne)

Qu’avez-vous vu de Dave Green ?

Il s’agit du premier long métrage de Dave Green, et de son compère de scénario Henry Gayden, mais les deux ont réalisé plusieurs courts métrages et webséries ensemble. Il semblerait que leur travail soit très ancré dans le genre, mais en essayant à chaque fois d’apporter une touche d’originalité dans le traitement : dans Ham sandwich , un homme remonte le temps en mangeant un sandwich, chaque bouchée le ramenant en arrière, dans Zombie Roadkill, des étudiants sont poursuivis par des animaux zombies qui en ont marre des automobilistes imprudents, et Dial M for murder et une variation sur le thème du tueur à la Scream, exploitant toutes les facettes des réseaux sociaux.

La bande annonce d’Echo met surtout en valeur l’aspect référentiel de leur travail : est-ce une fausse impression, ou ont-ils été bridés lors de leur passage au long métrage ?

Le clip de New Romance pour Miles Fisher (très drôle mais assez gore)

NEW ROMANCE - Miles Fisher from Dave Green on Vimeo.

Une histoire banale – Audrey Estrougo

J’ai déjà parlé de ce film, mais il était sorti dans une toute petite combinaison de salles. Cette nouvelle distribution est peut-être un peu plus conséquente. Dans le doute, je recopie ce que j’en avais écrit à l’époque :

Je n’avais pas du tout été convaincu par le film précédent d’Audrey Estrougo : toi, moi, et les autres, comédie musicale super naïve qui se perdait dans une histoire de sans-papiers assez confuse.

L’échec commercial du film fait que la jeune réalisatrice revient avec un budget et une distribution beaucoup plus modeste (et ça se voit, mais bon, 8 000 € de budget, c’est rien du tout), mais qui va peut-être la servir, puisque tout ceci a l’air déjà plus cohérent. Un autre grand sujet y est abordé, puisque si je comprends bien, il s’agit au minimum de harcèlement, au pire de viol. Pas la fête, donc, et on aimerait que ce ne soit justement pas une histoire banale.

A conseiller aux féministes de twitter. Ca devrait faire du monde.

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