Le fantabuleux blog de Kevo42
Accueil du site > Films > Actualités cinématographiques > Sorties cinéma de la semaine > Sorties cinéma du 26 mai et du 4 juin 2014

Sorties cinéma du 26 mai et du 4 juin 2014

mercredi 4 juin 2014, par Kevo42

Je t’ai manqué ? Pourquoi ? Tu me visais ? chantait Bashung après une longue pause. Le Fantabuleux blog n’a pas chômé certes mais tout le monde n’est pas sensibles aux mouvements de caméra fous de l’Eurovision (revoyez moi le plan séquence se terminant sur un keytar ici, c’est tellement beau).

Ironie cruelle : pris par le travail, je n’ai pu ni vous parler des films que je suis allé voir, ni faire attention à ce qui était passé au festival de Cannes.

Malgré tout, après presque un mois de « vacances », les sorties de la semaine reviennent, et pour la peine vous aurez droit à une double dose, puisque j’ai repris ici aussi bien les sorties du 28 mai que du 4 juin.

De Tom Cruise à Vincent Macaigne, il y en aura pour tous les goûts.

Les films viscéraux et brutaux de la réalité violente de la vraie vie des coups de poing dans ta tête

The Rover – David Michôd

Deux frères après la fin de la civilisation occidentale. L’un abandonne l’autre. Et c’est la vengeance !Ou quelque chose dans le genre.

Est-ce que ça fait envie ?

David Michôd revient après Animal Kingdom avec un film au genre très océanien puisqu’il s’agit d’une sorte de film post-apocalyptique, à l’ambiance manifestement plus proche du premier Mad Max que du deuxième.

Comprendre que ce monde est presque le nôtre, si ce n’est qu’il est soumis à moins de contraintes, ce qui permet à ce film noir et violent de voir ses mécaniques se dérouler sans crainte de l’intervention de la police ou de la loi en général.

Juste des mecs virils ou qui doivent apprendre à le devenir, prêts à exercer leur droit à la vengeance et à la bagarre.

Le film a l’air assez brut, et le petit Robert Pattinson dit qu’il s’agit du meilleur film dans lequel il ait tourné. Pourquoi ne pas le croire ?

A conseiller aux joueurs de Dayz.

Les poings contre les murs – David McKenzie

L’histoire d’un jeune prisonnier en lutte contre tous et surtout contre lui-même.

Est-ce que ça fait envie ?

Le film de prison est un genre en soi. Il peut être l’occasion de bagarres gores et de viols dans les films d’exploitation, il peut être l’occasion d’un regard différent sur la société, il peut être l’occasion d’un récit de rédemption ou d’apprentissage, ou il peut juste raconter l’histoire de personnes enfermées en elles-mêmes. Il semblerait que ces Poings contre les murs suivent ce chemin de l’auto-destruction, que l’on avait déjà aperçu dans Bronson, mais ici en beaucoup moins théâtral.

Juste un homme qui brûle et qui risque de se consumer entièrement. De David Mackenzie j’avais vu My Name is Hallam Foe qui était très surprenant pour son côté cru et voyeur, et il semblerait que ce nouveau film soit encore une fois sans concession.

Ce n’est pas le genre de films qui arrivera en tête du box-office, ce ne sera même pas forcément un film culte, mais ce peut être assez marquant tout de même.

A conseiller à ceux qui n’ont vraiment pas envie d’aller voir Sous les jupes des filles.

Du livre à l’écran : version blockbuster

Edge of Tomorrow – Doug Liman

Tom Cruise doit arrêter une invasion extraterrestre. Problème, il n’a pas le niveau pour le faire. Heureusement pour lui, il est pris dans une boucle temporelle qui va lui permettre de gagner de l’XP et d’être à la hauteur.

Est-ce que ça fait envie ?

Même si Tom Cruise a peu à peu perdu de son aura pour les raisons que l’on connaît, il reste un excellent acteur qui choisit très bien ses projets. Cette adaptation d’un light-novel japonais (qui sort chez Kazé) mélange récit d’itération à la Source code / Un jour sans fin, et récit de guerre avec des gros méchas.

L’occasion de voir que Tom Cruise aime décidément la Science Fiction, et joue de plus en plus avec son rôle de héros sauveur de l’humanité : il est certes le plus fort mais cela ne va pas sans quelques problèmes psychologiques, ni côtes fêlées. Il aurait vraiment fait un bon Batman.

Niveau réalisation, Doug Liman est toujours resté en dessous de ses promesses initiales (après La mémoire dans la peau, il a fait Jumper, Mr et Mrs Smith, Fair Game, pas franchement la fête) : on espère qu’avec Tom pour lui botter les fesses, il a su se transcender.

A conseiller à ceux qui en voyant la première photo promotionnelle du film, s’étaient dit : Tom Cruise dans un mécha ? Oui, je vais aller voir cela.

Maléfique – Robert Stromberg

Angélina Jolie est la méchante fée qui maudit la belle au bois dormant. Après, elle sort son épée vorpale + 12, invoque des créatures élémentales, et se lance dans la guerre totale contre des armées de chevalier.

Conte de fée 2.0

Est-ce que ça fait envie ?

Vous pensiez avoir tout vu après Alice au pays des Merveilles qui éborgnait les monstres, Blanche Neige en armure, et la belle et la bête et ses statues géantes qui écrasent des thugs ? Disney vous prouve le contraire, avec encore une adaptation de conte de fée filmé comme un clip de Nine Inch Nails.

Au moins, contrairement à Godzilla (que j’ai personnellement adoré), personne ne sera déçu, car on n’en attend rien du tout.

A conseiller à ceux qui peuvent encore supporter un film adapté d’un conte de fées. Sérieusement, il en reste combien à faire ?

Les films MK2 de la semaine

Tristesse club – Vincent Mariette

Vincent Macaigne retrouve son frère Laurent Laffite pour se rendre à l’enterrement de son père qui n’est pas vraiment mort, où il rencontre sa demi-sœur Ludivine Sagnier qui n’est pas vraiment sa sœur non plus. Un film fantaisiste, en somme.

Est-ce que ça fait envie ?

Vincent Macaigne a cet avantage de tourner dans des films qui ne ressemblent pas aux autres. L’image que je m’en fais (n’en ayant vu aucun) est qu’il ne s’agit ni de cinéma d’auteur au sens Pascale Ferran du terme, ni de cinéma populaire au sens Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? . J’ai l’impression qu’il s’agit d’un cinéma non formaté, ce qui ne veut pas dire qu’il est écrit n’importe comment, et qui ne cherche pas forcément à renouveler le cinéma, mais juste à raconter l’histoire qu’ils ont envie de raconter.

Rien que pour cet effort, j’ai envie de dire : allez voir le film. Il est tout à fait possible que je me trompe, et qu’en réalité le film ressemble à ceux des frères Podalydès, par exemple. Serait-ce si grave ?

Donc, allez-y, vous ferez une double bonne action : prouver qu’on peut avoir des cheveux longs / calvitie et attirer le public, et donner une preuve d’amour à Ludivine Sagnier.

A conseiller au club des joyeux loufoques.

Bird People – Pascale Ferran

La vie d’un aéroport. Un américain ne veut pas sortir de sa chambre d’hôtel. Une femme de ménage se dit qu’elle passe trop de temps dans les transports en commun. Un chinois peint un oiseau.

A découvrir absolument, pour adultes, et adolescents.

Est-ce que ça fait envie ?

Me voilà ma foi assez mal placé pour parler de ce film. J’imagine que je devrais vous dire qu’il s’agit d’une sorte d’événement, Pascale Ferran n’ayant plus réalisé de film depuis huit ans et Lady Chatterley qui avait à l’époque remporté de nombreux césars dont celui du meilleur film.

Seulement voilà, je n’ai vu aucun de ses films, et cette bande-annonce ne dit pas grand chose. Oui, cela a l’air joli. Mais de quoi est-ce que cela parle ? Je ne sais trop.

Du coup, peut-être cette bande-annonce atteint-elle son but : éveiller l’intérêt en nous faisant nous demander ce que peut être ce film. Mais peut-être aussi n’aurez-vous pas envie de vous intéresser à cette histoire d’américain dépressif, d’oiseau qui vole, de femme de ménage et de Rochdy Zem qui passe par là, et honnêtement je ne vous en voudrais pas.

Heureusement pour vous que je n’ai pas la rancœur facile.

A conseiller aux lecteurs de R.A.S. de Lénaic Vilain, un dessinateur très sympa (et doué en plus, ce qui ne nuit pas). C’était l’instant publicité.

Du livre à l’écran – version point Relay

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire – Felix Herngren

Adaptation du best-seller de Jonas Jonasson. Si tu ne sais pas ce que c’est, va l’emprunter à ta bibliothèque.

Est-ce que ça fait envie ?

En vrai, je n’ai pas lu le livre, et je me suis longtemps posé la question de ce qu’il pouvait bien raconter. Il y a parfois un vrai décalage entre la couverture et le contenu, et j’ai toujours été déçu de ce que les livres de Gilles Legardinier ne parlent pas vraiment de chats portant des bonnets péruviens.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire nous parle donc d’un homme centenaire qui a traversé l’histoire du vingtième siècle et se trouve pris dans une dernière course-poursuite. La bande-annonce nous promet de nombreux rebondissements frénétiques, et une « punk-attitude » en décalage avec l’âge du personnage principal.

Il paraît que le livre est vraiment bien. A voir si, comme pour le premier Millénium, le film sera solide parce que le roman était bon, ou s’il aura ses propres mérites.

A conseiller à ceux qui ne veulent pas vieillir.

La liste de mes envies – Didier Le Pêcheur

Mathilde Seigner est esthéticienne et gagne au loto. Elle a peur que sa vie change, alors elle se sert de son chèque comme marque page.

J’espère qu’elle va le perdre, et terminer dans la rue.

Cette fin est malheureusement peu probable, même si on peut s’attendre à un certain degré de bon sens populaire.

Est-ce que ça fait envie ?

Autre adaptation d’un best-seller, ce film là fait nettement moins envie. Il suffit de voir cette immonde affiche pour le savoir : autant Marc Lavoine m’est assez indifférent, autant je ne peux pas supporter Mathilde Seigner. Elle a beau ne pas toujours avoir été mauvaise actrice, ses prises de paroles ridicules, son expression du visage intolérable, associées à cette capacité de choisir des projets qui semblent tous plus fades les uns que les autres me l’ont rendue odieuse.

Dans le cas présent, il semblerait que la maxime de ce film soit « l’argent ne fait pas le bonheur ». Mais comme le disait si bien Raël : « qui vous a dit que l’argent était mauvais ? Des pauvres ? »

Une pensée pour Didier le Pêcheur, dont j’avais adoré des nouvelles du bon Dieu quand j’étais lycéen, et dont le J’aimerais pas crever un dimanche m’a permis de séduire une fille. Oui, ce film était glauque, mais la fille aussi.

Où est passée son originalité ? On le sentait prêt à s’attaquer à toutes les règles narratives et morales du cinéma français, dans une volonté d’être une sorte de Bertrand Blier moderne, avant de sombrer dans la télé et les films avec Judith Godrèche (l’infernalement fade Home Sweet home, un des pires films que j’ai supporté), et maintenant Mathilde Seigner.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point tout cela me rend triste.

A conseiller à ceux qui n’ont pas lu Riche pourquoi pas toi ? de Marion Montaigne.

Les films féministes qui semblent être écrits par des misogynes

Sous les jupes des filles – Audrey Dana

Un film choral adapté des meilleurs tests de personnalité de cosmopolitan.

Est-ce que ça fait envie ?

Je ne me considère pas comme misogyne et je suis à fond derrière le mouvement #Yesallwomen sur twitter. Je considère que les femmes n’ont pas la place qu’elles méritent dans notre société, et que plus de films devraient les mettre en valeur.

Mais désolé, ça, je peux pas.

En voyant cette bande-annonce, j’ai l’impression d’être Néo en train de se faire télécharger tous les arts martiaux du monde, mais avec Elle, Biba, et Grazia à la place du Taekwondo et du Kung-Fu.

Comme si l’on prenait tous les aspects les plus superficiels de Sex and the city pour les condenser en 2h de film. Avec en plus la fausse vulgarité qui se veut insolente qui va bien.

J’imagine bien qu’il y a un public qui attend ce genre de films, mais je suis trop andro-centré pour y être sensible.

A noter qu’Isabelle Adjani est le premier nom sur l’affiche mais n’apparaît pas de toute la bande-annonce, ce qui implique soit que cette bande annonce est loin de tout dévoiler du film, soit qu’elle n’est pas très présente.

A noter aussi qu’Audrey Dana a beaucoup travaillé avec Claude Lelouch.

A conseiller à tous les machos qui sauront enfin ce qu’ils font subir à leurs femmes quand ils les forcent à faire ce marathon DVD Un seul deviendra invincible de leurs rêves.

Amour sur place ou à emporter – Amelle Chahbi

Un film qui nous explique que le meilleur moyen de séduire les femmes est de commencer par être le plus désagréable possible avec elles. #Yesallwomen

Est-ce que ça fait envie ?

Je crois que je préférerais encore voir le film avec Mathilde Seigner.

Je vous recopie ce qu’en dit @kamuirobotics (Daniel Andreyev, dont j’apprécie beaucoup les articles, et que je vous invite très très fortement à suivre si vous êtes sur Twitter) :

« Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi consterné par un film comme je l’ai été par Amour sur place ou emporter. Au. Secours. En plus de vannes atroces & sexistes “mais bon ok c’est écrit par une meuf”, Amour sur place ou emporter bâche Frank Dubosc, gratos. Nul.

Moment de consternation totale, Amour sur place ou emporter montre une agression au ciné MK2 Quai de Loire. La zone. Un film Gaumont. Bravo. 

Ça fait longtemps que je n’avais été aussi consterné par un film. À côté, “Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu“, c’est du Apatow.  ».

Qu’ajouter à cela ?

Le film ressemble à un placement produit géant pour Starbucks, et a l’air blaireau à un point extraordinaire.

Le pire : pour écrire cette petite notice, j’ai été obligé de revoir la bande-annonce.

A conseiller à ceux qui ont regretté de ne pas pouvoir voir la pièce de théâtre.

Pour les TRU H I P S T E R

Swim Little Fish Swim – Ruben Amar, Lola Bessis

Une jeune peintre française qui ne peint pas s’incruste chez un musicien New-Yorkais qui n’enregistre pas d’albums.

Est-ce que ça fait envie ?

Peut-être que dans vingt ans ce film sera une sorte de capsule temporelle, à l’image de Downtown 81, où Jean-Michel Basquiat déambulait dans New York et croisait toute la scène no-wave.

Mais aujourd’hui, ce Swim little fish swim ressemble à un catalogue géant de maniérisme hipster. Il est possible que Frances Ha ait lancé une vague de films sur des gens qui pourraient faire des choses mais ne font rien, mais toutes les vagues ne sont pas bonnes à surfer.

En clair : ça a l’air insupportable.

A conseiller aux gens qui vont toujours au café Pop à Nantes.

Le film excentrique de la semaine

La mante religieuse – Natalie Saracco

Une peintre bi-sexuelle nevrosée et alcoolique tombe sous la fascination d’un prêtre beau-gosse. Leur relation ne sera pas simple.

Est-ce que ça fait envie ?

Première remarque : le film est daté à l’année 2012 sur IMDB, et la bande-annonce est d’un amateurisme assez étonnant dans son montage. Il s’agit d’un premier film et cela se voit.

Est-ce une raison pour condamner le film ainsi, d’un revers de main ? Non pas, mais la vision de cette bande-annonce laisse toutefois peu d’espoir. Toute personne ayant vu Martys ne peut qu’être curieux d’un film mettant en avant Mylène Jampanoï, mais cette Mante religieuse ne soulève pas l’enthousiasme.

Avec son opposition presque caricaturale, son jeu forcé, et son drama à base de « je n’arrive plus à prier depuis que je t’ai rencontré », le film de Natalie Saracco rappelle ceux de Xavier Dolan sans le talent.

Surtout, autant la bande-annonce laisse planer une ambiguïté sur l’aspect moral du film où on se dit : non, quand même, cela ne peut pas être une histoire de rédemption par le Christ, cela va être plus complexe que cela, autant, les interviews de la réalisatrice ne laissent planer aucun doute : c’est un film moral chrétien.

Cela ne veut pas dire que ce sera mauvais, mais apparemment Natalie Saracco est loin d’être Georges Bernanos, et le film n’a même pas de bonne critique dans la Croix.

La promo sur youtube est complètement folle :

A conseiller aux jeunes catholiques fans de Pokemon, qui vont voir Mylène Jampanoï intensifier de belle façon.

Ils ne sortent que dans quelques salles mais ont l’air bien quand même Dom Hemingway – Richard Shepard

Jude Law en braqueur à la recherche de son fric dans des années 70 très jaunes. Ca a l’air très anglais, plutôt drôle, et pourtant ça ne sort que dans dix salles 6 mois après la sortie anglaise, et impossible de trouver une bande-annonce française. Je ne comprends pas trop.

We are the best – Lukas Moodysson

Le nouveau film du réalisateur de Fucking Amal. Et oui, c’était il y a longtemps, et oui, moi non plus je ne l’ai pas vu, mais enfin il est connu pour ce film.

Son nouveau long-métrage, histoire d’une jeune punk de 13 ans a l’air tout gentil, et je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0