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Sorties cinéma du 26 juin

mardi 25 juin 2013, par Kevo42

Après une semaine passée à jouer à Catherine (l’article viendra un jour), nous voici de retour avec une semaine très riche en sorties (une quinzaine), mais pas forcément très riche en qualité.

Mais enfin, tant qu’on a des films avec Julie Delpy, tout ira bien.

Cet article sera aussi l’occasion de découvrir des informecials de très bonne qualité, et comme toujours de voir des bandes annonces qui vous laisseront perplexes, comme celle de ce documentaire en italien où quelqu’un roule en disant des choses qu’on ne comprend pas, pendant quarante secondes. La bande-annonce d’Inavouables, d’après un fait divers qui pourrait vous arriver, est très prometteuse aussi, comme une sorte de réponse Corse à the Room.

Bonne semaine, et profitez de la fête du cinéma pour aller voir tous ces beaux films.

Les suites

Before Midnight – Richard Linklater

Jesse et Celine, neuf ans après Before sunset. Avec deux enfants, et le blues des quarantenaires. Et comme dans les deux films précédents, une discussion en mouvement, et toute la vie en jeu.

Est-ce que ça fait envie ?

Sûrement le film que j’attends le plus cette semaine.

La bande-annonce rend forcément peu justice à ce genre de film, car une bande-annonce doit rendre compte de moments forts d’un film, alors que les deux premiers films fonctionnaient justement par leur aspect de flot continu.

Il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit de spectaculaire. Juste deux personnes qui parlent. Mais chacun des deux films précédents proposaient quelque chose de rare, qui était l’exploration d’un moment important dans la vie de deux personnes. Du coup, pour ceux qui ont aimé ces films (et on peut ne pas aimer du tout, car c’est un peu du Rohmer, en plus cool) ce sont des personnages qui représentent quelque chose d’important.

Donc, pour moi, l’enjeu est presqu’aussi fort que le nouveau Superman : parce qu’il s’agit d’une franchise à laquelle les fans sont très attachés.

J’ai confiance, et j’espère ne pas être déçu.

Le dialogue clé :

Je voulais que tu dises quelque chose de romantique et t’as tout fait foirer.

C’est une réplique qui résume bien l’esprit de la série : pas seulement les gens qui se disent des choses, mais des gens qui se disent des choses sur les choses qu’ils ont dites alors qu’ils auraient pu dire autre chose.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Richard Linklater, une interview très intéressante à regarder ici :

A conseiller aux gens qui aiment bien écouter des gens qui parlent.

Moi Moche et Méchant 2 – Chris Renaud, Pierre Coffin

A la fin de Moi, moche et méchant, Gru était devenu un gentil, père de trois filles de surcroît. Heureusement, arrive un nouveau méchant, pour que le méchant gentil soit encore plus un gentil méchant, ou l’inverse, on ne sait trop.

Est-ce que ça fait envie ?

J’avoue ne pas avoir trop accroché au premier, un peu trop balisé. Le seul élément qui m’avait vraiment plu était la musique de Pharell Williams, pleine de soleil et de summer vibes, et je sais à quel point je suis isolé concernant ce point. Malgré tout, ce deuxième épisode a l’air sympathique. J’imagine qu’on ne sera pas désorienté par un trop plein d’originalité, mais pour peu que ce soit bien rythmé et qu’il y ait quelques gags rigolos, je dis pas non.

Le dialogue clé de la bande-annonce :

- Je suis le directeur de l’agence : Silas de la MolleFesse - (rire) Fesse ! (rires)

Hilarant.

A conseiller à ceux qui attendent un hypothétique lapins crétins the movie.

Le placement produit abusé de la semaine

Les stagiaires – Shawn Levy

Connaissez-vous le monde merveilleux des informecials, ces longues publicités où on nous vend des choses aussi merveilleuses qu’un mixeur, un rameur, ou une machine qui fait de la vapeur et qui nettoie bien. Parfois, il peut s’agir d’autre chose, mais globalement c’est ça.

On peut y trouver des invités prestigieux, comme Chuck Norris :

La version par Mozinor était très fréquentable 

Ou des ninjas :

Il se passe quelque chose de très beau à 12 minutes 20 secondes environ.

Mais le mieux, c’est quand même le Magic Bullet, qui permet de faire des omelettes, des boissons fouettées aux fruits des bois, et même d’éplucher cet ail puant et désagréable qui fait rager les dames qui fument au petit déjeuner.

Evidemment, il y a aussi le classique absolu, le Ginsu 2000

Malheureusement, je n’ai pas trouvé la version française, qui me faisait rêver quand j’étais adolescent (on a les rêves qu’on peut).

Et là, vous venez de passer une heure et demi à regarder des informecials pourris. Vous avez bien ri, mais vous me maudissez. Remerciez-moi plutôt : si vous étiez allé voir les stagiaires, vous auriez subi la même chose, mais vous n’auriez pas ri autant.

Est-ce que ça fait envie ?

Réunion de crise chez Google.

- Chef marketing 1 (John) : Bill, faut qu’on fasse quelque chose.

- Chef marketing 2 (Bill) : Que se passe-t-il John ?

- John : Facebook a eu un film. Steve Jobs a été interprété au cinéma par Ashton Kutcher. Et nous, on a pas de film ? Il nous faut notre social network !

- Bill : Tu veux dire un film où on explique que notre société propose des applications gratuites pour couler les sociétés qui font des applications payantes, tout ça pour récupérer des informations personnelles sur les gens et les vendre aux annonceurs publicitaires ?

- John : …

- Bill : ou un film où on parlerait de la régie publicitaire de youtube qui prend une somme non déterminée par contrat sur les revenus générés par les vidéos des jeunes qui font des vidéos de retro-gaming ? (voir le dossier du Canard Pc actuellement en vente dans toutes les bonnes crèmeries).

- John : Mais Bill, tu délires ? Nous sommes Google. Nous sommes gentils. Nous sommes une force d’innovation. Non je vais te dire le film que je vois. On va prendre deux ringards...

- Bill : Owen Wilson et Vince Vaughn ?

- John : Ouais, … ça fait mal de le dire, mais ouais. Donc, ils arrivent à Google, mais ils ont pas l’esprit google, ils ont l’esprit des vieilles entreprises où on couche avec les stagiaires. Ils vont devoir se faire laver le cerveau, heu, réorienter leur esprit d’innovation, et montrer qu’ils peuvent devenir une force productive de l’Amérique du futur.

- Bill : J’ai une super idée. Leur application, ce serait de construire un système pour que tous les revenus de tous les Google mondiaux, soient transférés vers Google Bahamas, pour ne pas payer d’impôts des vieux gouvernements 1.0 ! Spotify et Amazon le font, c’est super jeune et innovant !

- John : Bill, excuse-moi de te le dire, mais tu es gênant. Plutôt que ton idée glauque, on va plutôt engager le réalisateur de la Nuit au musée et Real Steel, de vrais films pour toute la famille.

- Bill : John, t’es vraiment trop fort.

S’en suivent des high five, et maintenant, vous pouvez allez voir les Stagiaires, au cinéma.

Le dialogue clé de la bande-annonce :

Les gens se méfient des machines. Vous n’avez pas vu Terminator ? Le 1, le 2, le 3, le 4 ?

Les gens devraient se méfier des machines qui écrivent les comédies américaines. Et les comédies françaises aussi, par la même occasion.

A conseiller à ceux qui passent plus de temps à regarder les écrans de télévision au Leroy-Merlin qu’à acheter de vrais outils.

Les polars de la semaine 

Broken City – Allen Hughes

Russell Crowe est le maire d’une grosse ville. Il demande à Mark Wahlberg de prendre des photos de sa femme en train de le tromper. Problème, la personne avec qui elle le trompe doit être très connu, vu que Mark Wahlberg dit : oh non, et que Russell Crowe dit : vous allez comprendre.

Du coup tout le monde veut se tuer, et faire des machinations.

Preuve que la politique aux Etats-Unis n’est pas plus simple qu’en France.

Est-ce que ça fait envie ?

Premier film de Allen Hughes sans son frère, Broken City est un film qui fait envie mais avec des doutes. Les frères Hughes sont en effet plutôt doués pour faire de belles images, mais je les trouve plutôt mauvais niveau scénario. Menace 2 society était super, From Hell une honte impossible, le livre d’Eli était très discutable sur plein de plans.

Pour le coup, on a l’air d’être dans du très classique en matière de polar : le détective privé qui se trouve pris dans une affaire trop grande pour lui, avec femme fatale et corruption à tous les étages.

Mais ça a l’air plutôt bien fait. Si on met de côté la coiffure de Russel Crowe au début.

Le dialogue clé :

Russell Crowe : Quand j’ai été élu maire, cette ville était à l’abandon (it was a broken city). Osez dire que rien n’a changé ! Pas à pas, je l’ai transformée (I fixed it).

Ouais, bah d’abord que t’es un gros corrompu Russell, alors t’as rien réparé du tout, et Marky Mark, il va te péter les dents, et te couper tes sales bouclettes.

A conseiller aux fans de Mark Wahlberg dans Max Payne.

La marque des anges – Sylvain White

Depardieu est un flic à la retraite. Joey Starr est un agent d’Interpol. Ils enquêtent tous les deux sur des meurtres ayant lien avec la religion, le mystique, le surnaturel, le glauque, aussi. Leurs investigations va les emmener à se rencontrer et à démêler un complot impliquant de vieux allemands qui parlent bizarrement.

Bref, encore une adaptation de Jean-Christophe Grangé.

Est-ce que ça fait envie ?

Les américains adaptent les romans d’heroic fantasy et de science-fiction à la chaîne, et les français adaptent les romans de Jean-Christophe Grangé.

Il s’agit toujours un peu du même film, avec les mêmes clichés, les mêmes jumeaux maléfiques, les mêmes duos de flics, les mêmes méthodes à la limite.

Mais en général, c’est assez rigolo.

Cette fois-ci, c’est Sylvain White qui réalise. On est un peu surpris de le voir là, car il s’agit d’un américain, qui a fait pas mal de films de danse, mais qui a plus sûrement été pris pour son boulot sur the losers, dont j’avais parlé ici.

Tout ce que j’ai dit sur la réalisation de ce film a l’air vrai de cette marque des anges : filtres fluos, décadrages moisis, effets de montage douteux, la totale.

Bref, à moins de vraiment être fan de Grangé (mais il y en a beaucoup), aucun intérêt.

Le dialogue clé :

-Pourquoi je m’embarrasserais d’un flic à la retraite ? -Parce que t’as une gueule à faire des conneries quand t’es tout seul.

Je trouve que c’est un peu méta sur la carrière des deux acteurs, en plus de bien refléter l’écriture de Grangé.

A conseiller aux gens qui aiment les histoires avec des frères jumeaux de nazis eugénistes qui clonent des jeunes filles pour reconstituer le corps du Christ.

Les films de jeunes qui se comportent comme des vieux et de vieux qui se comportent comme des jeunes

Les petits princes – Vianney Lebasque

L’histoire d’un adolescent qui veut devenir footballeur professionnel. Problème : au centre de formation, les gens se moquent de lui car il est blanc, et en plus il a un problème cardiaque, comme le signale de manière subtile la présence d’un sacré cœur façon peinture biblique sur l’affiche. Heureusement Reda Kateb (qui se faisait torturer dans Zero Dark Thirty et ne servait à rien du tout dans une histoire d’amour) est là pour lui apprendre à se dépasser.

Est-ce que ça fait envie ?

Le film semble clairement s’adresser à un public adolescent. Par conséquent, j’ai un peu de mal à juger du potentiel du film, ayant largement dépassé la date de péremption. Toutefois, le film a l’air un peu moche, entre image télé et effets de style pas très maîtrisés, comme un mélange entre un téléfilm Gulli et Michel Vaillant.

Autant dire que je ne dis pas que j’y crois pas, peut-être que j’y crois, mais n’empêche que j’y crois pas.

Le dialogue clé de la bande-annonce :

C’est pas le moment de relâcher la pression. Il faut pouvoir tout sacrifier.

Une réplique à double sens parce que tu vois le héros a un problème cardiaque, alors tu vois, c’est malin, en vrai.

Attention à la confusion

L’acteur qui joue le rôle principal s’appelle Paul Bartel. Il n’est en rien responsable de la course à la mort de l’an 2000 et de Lust in the dust. Bah oui, ce Paul Bartel est malheureusement mort depuis 13 ans, et malgré la hausse massive de la côté du film de zombies, ne tourne plus depuis.

A conseiller à ceux qui veulent vérifier les théories de Daniel Riolo sur le mal qui gangrène le football français.

12 ans d’âge – Frédéric Proust

Des préretraités (c’est-à-dire des retraités, mais pas trop vieux quand même) veulent profiter du temps qui leur reste pour faire des bêtises, genre piquer des sacs à main et braquer des banques. Mais dans un esprit simple et funky.

Est-ce que ça fait envie ?

Ca n’a pas l’air pire qu’autre chose. J’aime bien Anne Consigny. On s’en fout un peu.

Le dialogue clé :

- T’es d’accord jusque là on a fait des conneries. - Mais on a jamais fait de grosses conneries.

A conseiller aux baby-boomers, parce que tous ces films de soixantenaire qui refusent de vieillir sont clairement pour eux.

Le film d’horreur à pas cher de la semaine

Dark Skies – Scott Charles Stewart

Une famille américaine typique. Un pavillon moche. L’alarme qui se déclenche. Un phénomène paranormal. Bref, pas la peine de vous raconter la suite, vous connaissez le genre.

Est-ce que ça fait envie ?

A peine une semaine après The bay, qui est un peu le haut du panier du genre found footage, voici Dark Skies, dont j’étais persuadé d’avoir vu la bande-annonce il y a 6 mois, mais je peux avoir confondu avec un autre film. Les créateurs du film semblent avoir dépensé beaucoup d’énergie pour être les moins originaux possibles. Le résultat semble à la hauteur de leurs espérances, malgré la faute bête sur la fin : la menace semblerait extraterrestre et non fantomatique, ce qui est un tout tout petit peu moins déjà vu.

Le dialogue clé de la bande-annonce :

- T’es où ? On va bientôt passer à table ! - Il est en pleine partie de Modern Warfare... -Il sait pas sauvegarder ?

Un film qui n’a pas peur de s’ancrer dans la réalité et dans le placement produit.

A conseiller à tous ceux qui ont trouvé que pas très normale activité était un film très frais, même s’il faisait un peu peur pour une comédie.

En bref.

Les films qui sortent dans une combinaison de salles réduites.

Je vous mets juste l’affiche, la bande-annonce et une petite phrase pour la route.

Inavouables – Frédéric Cerulli

Ca a l’air d’être du très très lourd. La scène avec le mec qui court dans la forêt en criant pourquoi !!! est culte.

Le renard jaune – Jean-Pierre Mocky


LE RENARD JAUNE - Bande-annonce VF par CoteCine

Encore un gros Z signé Mocky. Qu’il fasse des films moches, je peux comprendre, il n’a plus d’argent. Mais comment se fait-il que les acteurs jouent si mal ? Et pourquoi filmer des histoires toutes pourries comme celle-ci ?

Elecktrick Children – Rebecca Thomas

Ca a l’air un peu caricatural dans le genre film indépendant avec images instagram, post-rock et personnage décalé, mais quand même joli. Comme un papier peint designé par Sofia Coppola.

En pays cannibale – Alexandre Villeret

Ca sent très fort le tout petit film réalisé par des gens qui ont beaucoup d’ambition. A surveiller, ou pas.

Good as You – Mariano Lamberti

Toute la finesse de la sexy-comedy Italienne post-Berlusconi au service des revendications LBGT. Ca a l’air tout simplement infernal.

Un mois en Thaïlande – Paul Negoesco

Quand j’étais en Erasmus, j’ai toujours trouvé que les étudiantes roumaines étaient super mignonnes. Et là, c’est un film roumain avec plein d’actrices roumaines mignonnes, donc je suppose que c’est un bon signal.

Amore carne – Pippo Delbono

Un film très bleu. Je pense que tout le monde va se ruer dans les salles après avoir vu cette bande-annonce.

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