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Sorties cinéma du 25 septembre 2013

lundi 23 septembre 2013, par Kevo42

Je le sais, vous étiez en panique : quoi, plus de sorties de la semaine ? Pourquoi nous avoir abandonné ?

Pourtant, les voilà, elles reviennent, toujours plus nombreuses. Des bandes-annonces chamarrées, en veux-tu ? en voilà ! Justin Timberlake, Mathieu Demy contre un ours, un documentaire sur un acrobate dans un fauteuil roulant, Riddick, de la pétanque, Denzel Washington, tout ce que tu veux, c’est là pour toi.

Pourtant, au-delà du Woody Allen qui semble le choix plat du pied sécurité de la semaine, j’ai l’impression que les bonnes surprises pourraient venir de choix assez inattendus, comme lettre à Momo, le grand retour du réalisateur de Jin Roh, ou Miele le premier film de Valeria Golino.

Au pire, on pourra toujours aller voir Riddick, avec un peu de retard. Mais je ne me fais pas de soucis, je sais que vous avez tous déjà publié des fan-arts de Vin Diesel sur sa page Facebook, et vous avez bien raison.

Bonne lecture, et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

Les films avec des affiches jaunes comprenant des gars bien bâtis qui prennent la pose badass

Players - Brad Furman

Justin Timberlake est encore étudiant, et n’a plus d’argent. Pas grave, Ben Affleck, qui gère un site de poker en ligne, en a pour lui. Problème, il se pourrait qu’en plus d’être un acteur assez moyen, il ne soit pas très gentil.

Est-ce que ça fait envie ?

Même après avoir subi la bande-annonce des dizaines de fois au cinéma, Players est un projet qui n’éveille pas du tout l’intérêt. On se trouve dans un schéma de film d’arnaque et de descente aux enfers qui a l’air assez classique, avec une résolution qu’on devine douloureuse mais positive.

A la fin, Mister J T aura certainement compris que le poker en ligne c’est mal, sauf si on est Cédric Carrasso ou Vikash Dhorassoo. Et puis, je pense que le système est déjà assez cynique à la base, pour ne pas y rajouter d’arnaque et de crime en plus. On le sait que le casino ne perd jamais.

Pas encore de critiques en ligne

A conseiller à ceux qui jouent leur vie à pile ou face, un coup je passe, un coup je casse.

2 Guns - Baltasar Kormakur

Denzel Washington et Mark Wahlberg se disputent pour savoir qui a la plus grosse. D’où le titre.

Est-ce que ça fait envie ?

La bande-annonce fait plutôt envie dans sa première moitié avant de décider qu’elle n’en avait rien à faire et montre toutes les scènes d’action finales, dévoile tous les twists, comme ça, tranquille.

Un buddy-movie bien burné, avec femme objet (Paula Patton, de Idlewild), Bill Paxton (toujours un bon signal), et surtout un certain Jesus Jr., ce qui nous prouve enfin que le messie a eu un fils, mais soit cela fait peu de temps, soit celui-ci vit très vieux (est-ce un vampire ?).

Note IMDB : 7,1 / 10

Note Rotten Tomatoes : 63% de tomates fraîches.

A conseiller aux amateurs de buddy movie.

Mon âme par toi guérie - François Dupeyron

L’histoire d’un magnétiseur, qui suite à un accident va rencontrer la femme qui va guérir son âme. Un peu comme l’arroseur arrosé, mais en plus psychologique.

Est-ce que ça fait envie ?

Pas exactement. Le côté caméra à l’épaule combiné à des cadrages assez étranges laisse une drôle d’impression après la vision de la bande-annonce. Le sujet en lui-même pourrait être intéressant, mais on sent le film rempli de symboles soulignés par des répliques lourdingues :

"Essayez pas de me guérir, vous avez aucune chance

- C’est vous qui êtes en train de me guérir"

Bon, et bien c’est parfait, tout le monde se guérit, y compris dans le titre, et comme le disait si bien Yoshi le petit dinosaure, la joie progresse sur le monde.

Pas de note IMDB

Les films avec 90% de tomates fraîches

Blue Jasmine - Woody Allen

Remake inversé d’Escrocs mais pas trop : au lieu de petits bandits qui réussissent, le film suit la déchéance de la femme d’un arnaqueur.

Est-ce que ça fait envie ?

Tous les ans, le nouveau Woody Allen est présenté comme celui du grand retour en forme.

Et on est toujours au minimum un peu déçu.

Mais cette fois-ci, promis juré, on va avoir droit à du grand Woody Allen.

Au pire, il y a Cate Blanchett dans un rôle qui n’est pas celui d’une elfe des forêts, et c’est plutôt une bonne nouvelle.

Et puis, on est obligé d’être curieux de voir Louis C.K. donner la réplique à dame Galadriel.

Grosse hype de la semaine, par conséquent.

Note IMDB : 7,8 (Metacritic : 77 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 90% de tomates fraîches (note moyenne 8/10)

A conseiller aux fans de Woody Allen. Ils savent pourquoi ils iront voir le film, et en sortiront satisfaits, à n’en point douter.

Rush - Ron Howard

La rivalité entre les pilotes de F1 James Hunt et Niki Lauda dans les années 70.

Est-ce que ça fait envie ?

On peut faire toutes les blagues que l’on veut sur Ron Howard, réalisateur solide mais pas fou fou, mais Rush représente pour lui un retour aux sources. Il avait en effet commencé sa carrière de réalisateur par Lâchez les bolides, un film de voiture seventies pour Roger Corman, et le voilà de retour avec un film de voiture seventies, mais avec de l’argent et des vedettes.

Le film promet tout ce que l’on peut attendre d’un tel sujet : des filtres de couleur, des gros plans qui mettent bien en valeur les pores de la peau et les gouttes de sueur, des explosions, des gens qui font l’amour dans une piscine, Thor qui a un col de veste en laine, Daniel Brühl qui fait super bien les accents, des belles voitures vintages, et une philosophie de la vie basée sur le risque.

Trop bien.

Note IMDB : 8,4 (metascore 73 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 90% de tomates fraîches (7,6 en note moyenne)

A conseiller aux amateurs de Car Porn (et je remercie IG Magazine d’avoir si bien défini ce concept, le dernier numéro est encore en magasin, c’est le dernier dernier, donc achetez le, c’est pour la bonne cause).

Les films qui nous font réfléchir sur la beauté et la précarité de la vie

Lettre à Momo - Hiroyuki Okiura

Une adolescente tente de communiquer avec son père. Et se rend compte qu’être ami avec des yokai, c’est parfois plus utile qu’être ami avec de vrais amis.

Est-ce que ça fait envie ?

Hiroyuki Okiura est l’homme qui a réalisé Jin-Roh, la brigade des loups, qui était, on s’en souvient tous, un film magnifique de dépression. Cet homme étant beaucoup trop rare (il fait de l’animation dans de grosses productions, mais n’avait rien réalisé depuis), on se réjouit moult de voir son nouveau film sortir au cinéma.

D’autant plus que le character design et l’animation ont juste l’air à tomber.

Souci tout de même :

1 - Pourquoi la bande-annonce prend les spectateurs pour des idiots ou des enfants de 3 ans ? Je veux bien que ce soit distribué par les films de préau, mais je doute que le film s’adresse à un très jeune public.

et surtout

2 - Ils en ont pas marre de tous vouloir être les nouveaux Miyazaki / Takahata à faire des films avec des enfants à la campagne qui rencontrent des créatures magiques dans une tonalité douce-amère renforcée par une musique qui mêle piano et voix de chanteuse japonaise semi-enfantine mais complètement horripilante ? Je veux dire : tous les films d’auteurs qui nous arrivent, de Un été avec Coo aux Enfants loups de Hosoda semblent obéir à ce format.

Du coup, je suis doute : d’un côté, ça a l’air très bien, d’un autre côté, j’ai l’impression d’avoir déjà vu ce film.

Damn.

Note IMDB : 7 / 10

A conseiller aux amateurs de poésie et de nature

Miele - Valeria Golino

L’histoire d’une jeune femme qui aide les gens à mourir, de manière clandestine.

Est-ce que ça fait envie ?

Valéria Golino, c’est "cuit avec son ventre" dans Hot Shots, le genre de femme qu’on croit être Jennifer Capriati, mais c’est aussi la maman chaudasse de la vidéo des Beaux gosses de Riad Sattouf, autant dire, pas le genre de personnes à négliger.

Mais manifestement, il s’agit aussi d’une réalisatrice de talent, puisque ce Miele, dans son genre cinéma d’auteur à fleur de peau, un peu opaque mais gorgé de soleil, a l’air très beau. Pas forcément le genre de film qui me fait me précipiter dans les salles (et je sais que j’ai tort), mais typiquement le genre que j’aurais plaisir à rattraper en blu-ray plus tard.

Possiblement la bonne surprise de la semaine.

Note IMDB : 5,4 / 10

A conseiller à ceux qui croient en la liberté de mourir, surtout quand le coup fatal est donné par une belle femme en combinaison de plongée.

Sur le chemin de l’école - Pascal Plisson

Un film sur quatre enfants pauvres parce que vivant dans des pays pauvres de différentes parties pauvres du monde, qui veulent aller à l’école, mais c’est loin, et le chemin n’est pas facile, car ils sont pauvres. Au cas où vous n’auriez pas compris.

Est-ce que ça fait envie ?

On a toujours besoin d’un documentaire très humain avec de la musique à base de synthé pourri, pour nous rappeler la chance que nous avons de vivre dans notre société riche.

Personnellement, je n’ai jamais douté de mon bonheur, et me contenterai aisément de la bande-annonce.

Et puis, Patrick Montel le sait bien, les Kényans, à force de courir des kilomètres pour aller à l’école, deviennent très fort en athlétisme, et après ils éclatent les français en course de fond. Comme quoi, à toute chose malheur est bon.

Note IMDB : 7,4 (mais seulement 9 votes donc méfiance)

A conseiller à ceux qui veulent motiver leurs enfants à arrêter de faire semblant d’avoir de la fièvre quand vient la rentrée.

The way : la route ensemble - Emilio Estevez

Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, c’est toujours un succès

Est-ce que ça fait envie ?

Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle fait partie de ces périples que les gens aiment. Le livre d’Alix de Saint-André (Froufrou represent !) : "En avant route !" a bien marché en librairie, en Allemagne, il y a eu le livre de Hape Kerkeling, Ich bin dann mal weg qui a fait un carton, et maintenant, après Saint-Jacques la Mecque, un autre film avec plein d’acteurs un peu has been comme Martin Sheen, Deborah Kara Unger, et on croise même Tchéky Karyo au début de la bande-annonce.

Il faut dire que le pèlerinage fait toujours une bonne matière pour un film : rencontres, beaux-paysages, drames cachés, et pour ne rien gâcher : une impressionnante collection de sourire en coin.

Question : d’après IMDB, le film date de 2010. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour le sortir en France ?

Note IMDB : 7,3 (metascore 64/100)

Note Rotten Tomatoes : 82% de tomates fraîches (note moyenne : 6,6)

A conseiller à ceux qui cherchent l’illumination spirituelle par un autre chemin que celui de lire ce blog (une erreur à n’en point douter).

Le film France - Inter de la rentrée ?

Les conquérants - Xabi Molia

Mathieu Demy et Denis Podalydès doivent ramener le Graal dans une grotte des Pyrénées. Mais rien ne sera facile.

Est-ce que ça fait envie ?

Tous les ans, à la rentrée, vient un film que l’on peut présenter comme "le film France - Inter". Un peu décalé, un peu auteur, mais pas triste pour autant. Il y a eu Western, la part des Anges, Adieu Berthe, ce genre de chose.

Problème, les Conquérants est sponsorisé par France Culture. Du coup, est-ce que ça marche ?

En attendant, le film semble un peu loufoque, un peu décalé, mais sans aller vers le full retard, contrairement à Tip Top de Serge Bozon, autre candidat au titre de film France Inter de la rentrée.

Et après, on dit qu’il ne se passe rien dans le cinéma français...

Pas de note IMDB

A conseiller à ceux qui n’ont pas peur de la fantaisie.

En bref

La petite fabrique du monde - divers

Compilation de courts-métrages pour rendre vos enfants dépressifs. Pas de raison que seuls les parents le soient.

Artémis, coeur d’Artichaut - Hubert Viel

Une bande-annonce bien wtf pour un film fauché, et évidemment un minimum prétentieux. Quelque part entre Godard et la Mano Negra avec l’actrice qui a la voix la plus énervante du monde.

Je dis pourquoi pas.

Parade - Olivier Meyrou

Un documentaire sur un trapéziste devenu metteur en scène car tétraplégique suite à un accident. Pas glop. En plus il y a du post-rock dans la bande-annonce, signe qu’on va pas rigoler.

Bonus : les deux films sortis cette semaine dont j’avais écrit les notices sans les publier :

Riddick – David Twohy

On avait laissé Riddick à la tête d’une armée de conquérants galactiques au mauvais goût décoratif extrême, mais le revoilà de nouveau sur une planète désertique pourchassé par des créatures nocturnes et des chasseurs de primes sur-armés.

Heureusement, en bon fan de jeu vidéo qu’il est, Vin Diesel ne se déplace jamais sans son god mode.

Est-ce que ça fait envie ?

Mes convictions religieuses font que je ne pourrais jamais dire de mal d’un film avec Riddick. Ceci dit, je suis forcément déçu quand je vois qu’on quitte le côté épique WTF des Chroniques de Riddick pour un esprit plus proche de Pitch Black. Heureusement, la bande-annonce promet de très belles images à la Frazetta, même si on peut aussi craindre des blue-screens très moches.

Qui vivra verra, comme on dit. Dans mes rêves les plus fous, je vois le film triompher au box-office, de sorte qu’on puisse voir un chroniques de Riddick 2 encore plus taré et baroque que le premier. Mais après je me réveille, et c’est déjà l’hiver...

Note IMDB : 7,1 / 10 (metascore : 49/100)

Note Rotten Tomatoes : 58% (note moyenne 5,3)

La question qui tue : On est dans le futur, il y a des motos volantes. Alors question : comment se fait-il que les yeux de Riddick soient un tel avantage ? Ses adversaires ne peuvent-ils pas aussi se faire greffer des yeux bioniques de la mort pour le contrer ?

A conseiller à Hideki Kamiya : je veux la suite des chroniques de Riddick en jeu de baston bourrin par le réalisateur de Bayonetta !

Les invincibles - Frédéric Berthe

Remake des blancs ne savent pas sauter, mais dans le milieu de la pétanque. Avec Depardieu dans le rôle de Woody Harrelson et Atmen Kélif dans le rôle de Wesley Snipes, ou l’inverse.

Est-ce que ça fait envie ?

Stanley Kubrick, Nicolas Wending Refn, David Lynch, Tony Scott, Frédéric Berthe, tous ces grands réalisateurs ont su créer des images étonnantes. Causant parfois la polémique, le scandale, au point de diviser la population en deux parties : les haters et les adulateurs. Mais quand même, quand le réalisateur de RTT, Alive ou Hollywoo revient avec un film sur la pétanque, tout le monde s’accorde pour dire que s’il est bien un voyant, un voleur de feu, dans le cinéma français, c’est bien lui.

La bande-annonce dure 3minutes 30 de folie technique, de suspense incroyable, vraiment, on a hâte de voir ce film.

Note IMDB : 5,4 (mais seulement 7 notes)

La question existentielle : Edouard Baer a enchaîné Asterix, Turf et Les invincibles. Ce grand homme va manifestement très mal, et si on ne veut pas qu’il termine comme Benoît Poelvoorde, il faut l’aider.

A conseiller aux retraités, qui ont bien mérité de pouvoir voir un film de pétanque entre deux parties de boules (et non pas l’inverse).

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