Le fantabuleux blog de Kevo42

Sorties cinéma du 16 juillet 2014

mercredi 16 juillet 2014, par Kevo42

Vous venez d’arriver sur le fantabuleux blog, vous regardez la liste des sorties, peut-être quelques bandes annonces. Vous ressentez un vide.

Quelque chose manque, et vous ne savez pas ce que c’est.

Vous regardez en avance le planning de la semaine prochaine, et soudain vous avez une révélation.

The Raid 2 : Berandal sort la semaine prochaine. Vous avez résisté aux screeners américains, vous n’avez pas utilisé de VPN pour le regarder en VOD américaine, vous n’avez même pas voulu accepter le Blu-Ray RIP proposé par votre collègue de bureau, celui qui a toujours les dernières nouveautés une semaine avant la sortie, et qui ne comprend pas pourquoi il devrait payer pour ce qui est gratuit.

Et bien bravo. Votre calvaire arrive à sa fin.

Mais bon, Messieurs les distributeurs, la prochaine fois, évitez de sortir les films n’importe comment !

En attendant, une semaine pas très riche en sortie, mais avec des films assez divers, puisqu’on aura une comédie sportive, un film de danse, des robots qui font wub wub, mais aussi le nouveau Téchiné, un film de genre français, et même des Russes qui font nawak.

Le palier de décompression post Coupe du monde

Fastlife - Thomas Ngijol

Thomas Ngijol est un athlète qui va devoir repartir de tout en bas pour retrouver les sommets. Eye of the tiger !

Est-ce que ça fait envie ?

Autant je n’ai pas trop aimé ce que j’ai vu de son one-man show, autant la bande-annonce de ce Fastlife donne envie. Je crois que c’est la première comédie qui parodie les sportifs dans leur mélange de naïveté et de bling bling. Dans une interview de promotion, Ngijol dit s’être inspiré de personnes comme Teddy Tamgho (champion du monde de triple saut, mais aussi un idiot pris dans des embrouilles cheloues genre frapper une autre athlète ou être exclu pour ne pas avoir entendu les personnes du contrôle antidopage frapper à la porte) ou Frank Ribéry.

Le film a l’air bien documenté, mordant, et on espère un caméo de Patrick Montel.

Mine de rien, après Case départ, Le crocodile du Botswanga, j’ai l’impression que l’on peut compter sur lui.

Durée : 01h31

Note IMDB : Pas encore de note

Note presse Allociné : 2,7 / 5

Qu’avez-vous vu de Thomas Ngijol ?

Thomas Ngijol est un peu le bon élève du Jamel Comedy club. Il ne tourne pas dans trop de navets, et a co-réalisé case départ, qui n’était pas un grand film mais contenait quelques scènes vraiment très drôle et un propos pas bête.

A conseiller à ceux dont la diamond league touche à leur pénis.

Subtilité du cinéma commercial américain

Transformers : l’âge de l’extinction - Michael Bay

Ce nouvel épisode n’est ni vraiment une suite, puisque les personnages ne sont pas les mêmes, ni vraiment un reboot, puisque la continuité devrait être la même.

Comme le dit l’affiche : les règles ont changé. Pourtant, au delà d’un jeu de mot douteux que l’on ne fera pas ici, l’essentiel devrait rester : des militaires, des couchers de soleil, la caméra qui tourne autour des personnages, et de la destruction massive opérée par des robots géants.

Est-ce que ça fait envie ?

Il y a un mini-débat dans la communauté cinéphile / bis sur twitter (oui je sais on est dans le micro-débat de chez micro-débat, mais enfin, vous êtes sur le fantabuleux blog, pas premiere), concernant le succès paradoxal au box-office de la franchise Transformers.

Ce paradoxe peut être résumé ainsi :

- Les gens vont voir les films de Transformers

- Les gens sont déçus de ce qu’ils ont vu

- Les gens continuent quand même à aller voir les Transformers.

Ce paradoxe peut être résolu de plusieurs manières :

1 - les gens n’ont aucune mémoire : entre le moment A de leur déception et le moment C de la vision de la suite, il y a un moment B fait de quinze mille publicités / affiches / bande-annonces qui mettent l’accent sur les trucs cools du film et pas sur John Turturro en caleçon aux couleurs du drapeau américain.

2 - en réalité les gens adorent les films de Michael Bay, mais pour une raison ou une autre ont peur de le dire. Un peu comme voter pour le Front National, avec des explosions et des gags à base de couilles de transformers, au lieu d’un racisme plus ou moins dissimulé et de l’arrêt des politiques sociales.

3 - les gens croient au discours de rupture de l’affiche, et pensent que ce nouveau Transformers va vraiment être différent des autres. Un peu comme la rupture de Nicolas Sarkozy après avoir été ministre durant des années de Jacques Chirac.

Mais la vérité, c’est que l’on sait exactement ce que l’on va voir :

- Un humble américain habitant une maison valant plusieurs millions de dollars, qui combine toutes les qualités et dont la fille a tout d’une top-model

- des soldats super-valeureux, qui vont sauver plein de gens, apprendre à gagner la confiance des transformers, et faire semblant de servir à quelque chose

- des transformers qui vont tout péter dans une orgie de destruction massive qui va durer si longtemps que l’on aura l’impression de manger une choucroute alors que l’on avait même pas de faim.

La vraie nouveauté ne devrait être que la présence importante de capitaux chinois dans le film, ce qui a des répercussions sur les acteurs (bonjour Li Bingbing) et sur le lieu de l’action. Ce qui veut surtout dire que l’on aura et du patriotisme américain, et du patriotisme chinois.

Merveilleux, non ?

Durée : 02h35

Note IMDB : 6,4 / 10 (metascore : 32/100)

Note Rotten Tomatoes : 17 % de tomates fraîches (note moyenne : 3,9 / 10)

Note presse Allociné : 2,7 / 5

Qu’avez-vous vu de Michael Bay ?

Est-il besoin de présenter Michael Bay ? Le réalisateur canadien n’est pas très à l’aise pour parler sans prompteur, et a un mal infini à tourner des scènes de dialogues qui sonnent vraies, mais il a un talent certain pour faire péter des trucs, faire faire n’importe quoi à John Turturro, et placer des produits de la manière la plus intrusive possible.

Sa filmographie pré-Transformers inclus des hits tels que Rock, Armageddon et les deux Bad Boys ce qui fait que vous avez normalement déjà vu un de ses films et savez exactement à quoi vous en tenir concernant le personnage.

A conseiller à ceux qui savent qu’on a pas besoin d’idées quand on a des dinobots.

Sexy dance 5 - All in Vegas - Trish Sie

Des gens doivent faire une compétition de danse à Las Vegas contre les meilleurs des meilleurs du monde. Ils montent un crew, puis training montage, puis brrrp brrrp popping locking brrp brrrp saut périlleux arrière au ralenti, puis discours d’encouragement brrrrap brrrrap flip arrière, feux d’artifices, bisous, victoire.

Et c’est ça qu’on aime.

Est-ce que ça fait envie ?

Très étrangement, je n’ai jamais vu de film de la série Sexy Dance. Mais pour avoir vu une ou deux saisons de America’s best dance crew en intégrale sur Numéro 23 (le dimanche, au réveil, qui peut résister ?), je pense pouvoir comprendre le concept.

En fait, il n’y a pas grand chose à comprendre. On ne vient pas chercher dans un Sexy Dance de la danse au sens Pina Bausch ou au sens ballet classique. On vient voir des mouvements de breakdance hyper vulgaires, avec des danseurs gymnastes spectaculaires mais pas très artistiques.

Pour simplifier, Sexy Dance est à la danse ce que The voice est à la musique.

Maintenant, en terme de cinéma, il ne faut s’attendre à rien à part peut-être de la belle 3D. Mais c’est chouette. De toute façon, tout est dans la bande-annonce, et l’alliance Las Vegas / Sexy Dance fait parfaitement sens.

Durée : 01h50

Note IMDB : 7,3 / 10

Note presse Allociné : 3 / 5

Qu’avez-vous vu de Trish Sie ?

Trish Sie est une chorégraphe et danseuse professionnelle, connue pour son travail avec le groupe OK GO (elle est d’ailleurs la sœur du chanteur)

Des clips avec des chorégraphies très inventives.

J’espère que le passage au long métrage ne va pas la brider

A conseiller à ceux qui savent qu’on a pas besoin d’un bon scénario pour faire un bon film, et que même une salade de pomme de terre peut faire l’objet d’une excellente chorégraphie.

Attention, ça part gentil, et ça devient assez vite très très bizarre.

Deux visions du thriller français

L’homme qu’on aimait trop - André Téchiné

Film sur l’affaire Leroux, qui a été un des grands faits divers de la fin des années 70. Si j’ai tout bien compris, Agnès Leroux (Adèle Haenel) est tombée amoureuse de Jean Maurice Agnelet (Guillaume Canet). Elle est la fille de Catherine Deneuve qui possède des casinos, dans une ville de Nice particulièrement mafieuse à l’époque.

La disparition d’Agnès Leroux est encore aujourd’hui mystérieuse : son corps n’a jamais été retrouvé et il n’a jamais pu être vraiment prouvé que Jean Maurice Agnelet l’ait bien tué.

Est-ce que ça fait envie ?

Après la fille du RER, il s’agit d’au moins la deuxième fois qu’André Téchiné s’inspire d’un fait divers pour un film. Ce qui l’inspire n’est pas tellement le fait criminel, d’autant plus qu’ici il paraît difficile de dire précisément ce qui s’est passé, mais plutôt l’histoire de passion qui le précède : les manipulations, l’affrontement mère - fille, l’amour, etc.

Il n’est pas du tout impossible que ce soit bien, mais, je ne sais pas pourquoi, cette bande annonce ne fait naître aucun désir en moi.

- Catherine Deneuve en patron de casino, je m’en fous.

- Guillaume Canet en séducteur / manipulateur, façon Delon dans Plein soleil, je m’en fous.

- Les images moches avec des filtres oranges pour faire comprendre qu’il y a du soleil, je m’en fous.

Alors peut-être qu’il est difficile de vendre un film subtil par une bande annonce. Peut-être que, comme un peu tous les films de Téchiné, on va le laisser glisser dans l’indifférence, jusqu’au prochain...

Durée : 01h56

Note IMDB : 5,2 / 10 (à prendre avec des grosses grosses pincettes : il n’y a que douze votes).

Note presse allociné : 3,2 / 5

Qu’avez-vous vu d’André Téchiné ?

André Téchiné n’est pas un petit nom du cinéma français. Sa fiche IMDB affiche 21 longs métrages, 7 films en compétition au festival de Cannes, 8 nominations aux Césars dont une victoire avec Les roseaux sauvages. Un palmarès impressionnant, qui en fait l’un des réalisateurs qu’il faut au moins faire semblant de connaître quand on est un tant soit peu cinéphile ?

André Téchiné ? oui, oui, je connais : il a un regard très intéressant sur les femmes.

André Téchiné ? oui, oui, je connais : il sait filmer la passion d’un homme pour un autre homme comme personne.

André Téchiné ? oui, oui, je connais : il est subtil et il a su faire briller Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart : quel grand cinéaste !

A conseiller aux lecteurs de Nice matin.

Ablations - Arnold de Parscau

Denis Ménochet se réveille un matin au milieu de nulle part avec un rein en moins. Il n’est pas content.

Est-ce que ça fait envie ?

Sur le papier, l’idée d’un Old Boy français, avec Denis Ménochet, Virgnie Ledoyen, Philippe Nahon, Yolande Moreau et Philippe Rebot fait envie.

Malheureusement, le film n’a pas l’air très beau, et le mystère n’est semble-t-il pas très intéressant. Il semblerait de plus que le film ait un problème de registre oscillant entre le thriller et la comédie noire. Voilà qui est dommage, parce que j’étais assez tenté mine de rien.

Durée : 01h34

Note Presse Allociné : 1,7 / 5 (il est d’ailleurs inquiétant que Mad Movies ait détesté le film)

Note IMDB : 6,3 / 10 (seulement 16 votes)

Qu’avez-vous vu d’Arnold de Parscau ?

Ablations est le premier film d’Arnold de Parscau. Il s’agit du développement au format long métrage du court métrage éponyme, déjà scénarisé par Benoît Délépine (Michael Kael, et aussi grand homme de Groland, que l’on ne présente plus) et interprété par Denis Ménochet.

A conseiller à ceux qui vont voir le docteur, non ils n’ont pas peur.

Et un film indépendant avec des stars pour la route

The face of love - Arie Posin

Annette Benning aime Ed Harris mais celui-ci meurt, et elle ne veut pas se consoler avec Robin Williams. Il est pourtant plutôt drôle.

Est-ce que ça fait envie ?

Creepy shit niveau ultimate. Je ne sais pas s’il s’agit d’une comédie romantique, d’un drame, d’un thriller psychologique ou un peu des trois, puisque, comme vous l’aurez remarqué après avoir vu la bande-annonce, tout tourne autour du fait qu’Annette Benning refait sa vie avec un homme qui est le parfait sosie de son mari (et pour cause puisqu’il est joué par le même acteur), avec toutes les complications que cela implique.

Je ne sais honnêtement pas si cette prémisse a été bien exploitée, et je ne sais pas si j’ai vraiment envie de le savoir, mais on peut être sûr que l’on ne pourra pas reprocher au film son manque d’originalité.

Durée : 01h32

Note presse allociné : 2,3 / 5

Note IMDB : 6,1 / 10 (metascore : 51 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 42 % de tomates fraîches (note moyenne 5,1 / 10)

Qu’avez-vous vu d’Arie Posin ?

Il s’agit du second long métrage d’Arie Posin après un film qui semble être sorti directement en dvd chez nous sous le nom de Génération RX et dont je n’ai jamais entendu parler.

Il mettait en scène Jamie "Canard silencieux" Bell, et je ne peux vraiment pas vous en dire plus.

En bref

Shapito show - Sergei Loban

Des Russes avec des calvities, des Russes avec des moustaches, des Russes gay, des Russes en vacance en Crimée, des Russes tristes, des Russes seuls, des Russes en couple mais pas forcément heureux, des Russes plus en couple et carrément tristes, mais aussi des Russes en boîte de nuit.

Ca ressemble à un paradis imaginé par Michel Houellebecq, et honnêtement je dis oui monsieur, pourquoi pas, mais j’irai peut-être pas voir les deux parties.

Ping Pong Summer - Michael Tully

Vous avez aimé Ping Pong de Taiyo Matsumoto, en manga ou en anime ? Oui, non ?

Et bien ça n’a aucune importance, parce que ce film n’en est pas l’adaptation. Mais on y voit tout de même des jeunes jouer au ping pong. En plus de cela, le héros va apprendre la vie grâce à Susan Sarandon, le tout dans une ambiance années 80 approuvée par Instagram.

Il s’agit donc bien d’un film indé sundance, mais avec un peu de chance, ce sera "sympa".

Les ponts de Saraejvo - pleins de gens + Jean-Luc Godard

13 réalisateurs s’affrontent pour faire le court métrage le plus relou sur Sarajevo. Mais à ce jeu, c’est toujours Jean-Luc Godard qui gagne.

Tanta Agua - Ana Guevara Pose, Leticia Jorge Romero

Oh un film argentin sur une adolescente qui expérimente l’ennui et le premier amour sous la pluie !

Cela faisait longtemps.

Two hundred thousand dirty - Timothy L. Anderson

Un film qui essaie de ressembler à un mélange de Clerks et de Tarantino mais ressemble plutôt à un mélange de film porno et de Jeff Leroy

Voilà qui est d’une laideur impossible, en plus d’avoir l’air très ennuyeux.

D’où la question : pourquoi le passer au cinéma, deux ans après sa sortie américaine, même si ce n’est que dans trois salles ?

Peut-être parce qu’il y a Coolio.

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