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Sorties cinéma du 16 janvier 2013

lundi 14 janvier 2013, par Kevo42

Un film domine les autres cette semaine, et il s’agit bien sûr de Django. Pour le reste, je dois avouer que rien n’a vraiment retenu mon attention. Entre un véhicule pour Fabrice Luchini, des comédies françaises qui m’ont l’air bien ratées, et des films d’auteur qui ont l’air plus ou moins sympathiques, mais pas fou non plus, je m’interroge un peu.

De toute façon, je n’ai pas encore vu the master, ni sugar man, ni le monde de Charlie, alors de quoi me plains-je ?

Le film qui tire plus vite que son ombre

Django Unchained – Quentin Tarantino

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce  

Dans le Sud du dix-neuvième siècle américain, Django (Jamie Foxx) est un esclave noir. Libéré par un Allemand (Christoph Waltz), il va tenter de retrouver sa femme, esclave dans une autre plantation.

Est-ce que ça fait envie ?

Tarantino, c’est toujours bien. Même s’il ne fait pas toujours des chefs d’œuvre, il représente un standard de qualité certain. Si sa principale caractéristique est d’être un cinéaste vidéothécaire, prenant ici et là pour composer ses œuvres, il sait à chaque fois apporter sa vision de la chose.

Ici, on est curieux de voir ce qu’il va faire du personnage de Django, d’autant plus que peu de westerns ont abordé le thème des cowboys noirs (j’ai le souvenir de Posse : la revanche de Jesse Lee de Mario Van Peebles, qui n’est pas un concurrent très sérieux).

Surtout, comme toujours chez Tarantino, on s’attend à de supers dialogues, de supers acteurs, de la super musique, et que ça pulse comme il faut.

A conseiller à tous ceux qui aiment les discussions autour d’une table.

Le film franco-français que le monde nous envie.

Alceste à bicyclette – Philippe Le Guay

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce  

Fabrice Luchini joue un acteur qui a décidé de se retirer loin de tout, sur l’île de Ré, tel Lionel Jospin. Lambert Wilson vient le chercher pour jouer le misanthrope (ce qui tombe bien, parce que Luchini est lui même misanthrope, vu qu’il habite sur l’île de Ré, et oui, c’est subtil). Sauf que Luchini le manipule, et il y a une cousine qui fait du porno, une femme qui n’aime pas les acteurs et des bicyclettes.

Est-ce que ça fait envie ?

Moyen moyen quand même. Philippe Le Guay sort d’un gros succès avec les femmes du 6ème étage, et Luchini est un acteur qui a ses inconditionnels, donc je pense que le film peut avoir un certain succès.

Après, il n’y a pas grand chose pour moi dans ce film : je ne suis pas fan de la fausse provoc (Lambert Wilson est toujours bien pour dire des trucs vulgaires, mais bon), pas fan non plus de Fabrice Luchini, qui se met toujours plus en scène qu’il ne sert le texte, pas fan non plus des scénarios gros sabots, où non seulement on fait jouer le misanthrope par un misanthrope, mais en plus on dit : mais vraiment tu es misanthrope, histoire qu’on ait compris, et où on entend à bicyclette quand des gens font du vélo.

En plus du fait que je n’ai pas un intérêt particulier pour les histoires de comédiens qui ont plein de frics et qui réfléchissent sur la grandeur du théâtre français.

A conseiller aux gens qui aiment Fabrice Luchini, parce qu’il dit des grands textes avec une belle diction, et parce qu’il était rigolo quand il parlait d’Hélène et les garçons.

Les comédies discount

Pauvre Richard – Malik Chibane

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce

Dans une petite ville, quelqu’un a gagné au loto. Problème : tout le monde croit que Frédéric Diefenthal est le gagnant, alors que non. Le pauvre Richard (d’où le titre, en plus d’être un jeu de mot saisissant) va se trouver assailli par tous les problèmes liés à la richesse, sans en avoir les avantages, d’où un débordement de situations cocasses, de rire, et d’humanité.

Est-ce que ça fait envie ?

Ca fait plutôt de la peine. Frédéric Diefenthal, l’acteur le moins impliqué du monde, est un habitué du cinéma de Malik Chibane, puisque c’est son troisième film avec lui. Je le sais car j’ai regardé sur IMDB, parce qu’honnêtement, ce réalisateur n’a pas la filmographie la plus marquante de tous les temps (il me semble avoir comaté devant voisins voisines qui passait un soir sur canal, mais je ne pourrais pas vous en dire plus).

On comprend le pourquoi de cette méconnaissance quand on voit la bande-annonce : en plus d’être très très fade dans l’humour et la réalisation, elle possède un montage qui n’a aucun rythme ni liant, ressemblant à un promo-réel construit à la va-vite pour vendre le long-métrage lors d’un marché du film.

Les deux précédentes réalisations de Malik Chibane étaient des téléfilms, et à la vue de cette bande-annonce, on a du mal à comprendre pourquoi Pauvre Richard sort au cinéma.

Fait amusant :

Même l’affiche est laide, le genre de photomontage fait sous Gimp à l’arrache avec des petites boules de loto pour qu’on comprenne bien le sujet du film.

Le piège :

Le film tente de profiter de mon attrait pour les rousses en général et Jessica Chastain, en mettant une Elsa aux cheveux teints sur l’affiche. Mais ça me fait peur, mais ça n’en finit pas, et je ne me ferai pas avoir.

A conseiller à ceux qui pensent qu’il vaut malgré tout mieux être Frédéric Diefenthal que Samy Nacéri.

Pauvre Paulette – Jérôme Enrico

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce :

Paulette (Bernadette Lafont) est une sorte de Carmen Cru : vieille, atroce, raciste, méchante, pauvre. Quand les huissiers veulent prendre ses meubles, elle reprend sa vie en main, et décide de se lancer dans le trafic de drogue. L’occasion de changer sa manière de voir les choses, et de voir que les noirs et les arabes sont des gens gentils, en vrai.

C’est une comédie française, pas un film de Ken Loach ou Mike Leigh.

Est-ce que ça fait envie ?

A moins d’être masochiste, pas trop. Le point de départ rappelle Saving Grace, ce film anglais où Brenda Blethyn faisait pousser du cannabis dans son jardin, mais on serait bien en peine d’en dire plus.

Il n’y a tellement rien dans cette bande-annonce que j’ai envie de pleurer. Je n’étais pas un inconditionnel de la fameuse tribune de Vincent Maraval dans le Monde, mais après avoir vu ça, on a envie de napalmer le cinéma français.

Fait amusant : Jérôme Enrico est le fils du réalisateur du vieux fusil. Peut-être est-ce pour cela qu’on a envie d’un lance-flamme.

Les films Nova / MK2 de la semaine

La parade - Srdjan Dragojevic

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce

La bande-annonce n’est pas très narrative, mais on peut penser que ça va parler de tolérance en ex-Yougoslavie. En en lisant plus, on se rend compte qu’il s’agit là de l’histoire d’un mafieux qui doit assurer la sécurité d’une gay-pride, affaire qui ne devrait pas être simple.

Est-ce que ça fait envie ?

Honnêtement, la bande-annonce en montre très peu : difficile de se faire une idée. Y a bien une autre bande-annonce qui traine, mais elle est non traduite, et je ne parle pas le Serbe. L’affiche annonce fièrement : par le réalisateur de la visite de la fanfare , mais je l’ai pas vu non plus. Donc là, comme ça, j’ai envie de dire que ça n’a pas l’air mal, voire assez sympa, mais franchement, j’en sais rien, et je suis pas non plus piqué d’une folle curiosité.

Fait amusant :

Il y a une vraie tendance pour les affiches dessinées moches dans le cinéma indépendant. Est-ce pour faire comprendre qu’il s’agit de comédies indépendantes transgressives ?

A conseiller aux gens qui savent qu’être raciste, c’est mal, que juger les gens sur leur apparence, c’est mal.

Ultimo Elvis – Armando Bo

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce

L’histoire d’un sosie d’Elvis, qui, originalité, est atteint de calvitie, ce qui rend la pratique de son métier très complexe.

Est-ce que ça fait envie ?

Cinéma argentin, cinéma du spleen et de la solitude. Un être seul et incompris évolue au milieu de plans savamment étudiés : personne ne le comprend, et lui ne comprend personne. Par le co-scénariste de Biutiful, le dernier Iñárritu , autant dire qu’on est pas là pour la gaudriole.

J’ai envie de dire que le film manque un peu de momie égyptienne vampire à mon goût.

A conseiller à ceux qui rêvent d’un biopic du King réalisé par Sofia Coppola.

Lullaby to my father – Amos Gitai

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce

Documentaire sur Munio Weinraub, architecte représentant du mouvement Bauhaus, qui a fini par fuir l’Allemagne nazie pour la Palestine.

Est-ce que ça fait envie ?

Ca a l’air chaud quand même. Image vidéo digitale dégueue. Reconstitution historiques en carton pâte (le film est sponsorisé par Arte, et on dirait les documentaires qu’ils diffusent le samedi à 20h15 avec des forgerons et des paysans du Moyen-Âge). Voix-off de Jeanne Moreau qui a de plus en plus de mal à articuler.

Le sujet peut être intéressant, mais c’est un euphémisme que de dire que la bande-annonce est repoussante.

A conseiller aux passionnés hardcore d’architecture ou de cette période historique.

Les films qui sortent avec dix ans de retard et personne ne sait pourquoi ils sortent maintenant

Mundane history - Anocha Suwichakornpong

Ce qu’on a en a compris en regardant la bande-annonce :

Des plans de gens à table. Un feu qui brûle. Un enfant qui marche nu dans le jardin. La peau filmée en gros plan extrême. Décidément, le cinéma Thaïlandais est passionnant.

Est-ce que ça fait envie ?

Il y a trois types de films Thaïlandais : les films de coups de coude dans les gencives, popularisés par Ong-Bak, qui sortent chez nous directement en vidéo. Les comédies pétomanes, qui ne sortent pas chez nous, sous aucun support. Et les films d’auteur autiste avec du post-rock, qui sortent au cinéma depuis le « succès » d’Oncle Boonmee.

Ce Mundane History est sorti en 2009, et je suppose qu’il y a un petit public pour ce genre de film. Personnellement, après avoir vu Une histoire d’amour, j’ai rempli mon quota de films de gens qui marchent dans des couloirs pour le mois en cours, et peut-être même pour le mois à venir.

A conseiller à ceux qui aiment le cinéma underground à base de pellicule grattée et de performance intérieurement incandescente.

L’homme qui viendra – Giorgio Dritti

Ce qu’on en a compris en regardant la bande-annonce

Une histoire de paysans italiens pendant la seconde guerre mondiale, où tout le monde s’interroge sur qui ils sont et ce qu’ils doivent être.

Est-ce que ça fait envie ?

Franchement pas. Le film est sorti en 2009 en Italie. Le titre semble être une référence à Nietzsche. Les personnages parlent en dialecte. Le brouillard est constamment présent, comme un signe d’ambiguïté morale.

Ca a l’air très ennuyeux.

Je passe mon tour.

A conseiller aux gens qui, après avoir lu les derniers chapitres du Sel de Jean-Baptiste del Amo, voudraient en savoir plus sur les paysans Italiens des montagnes dans les années 40.

Le bonus de la semaine

La bande-annonce du premier Django, le vrai, celui avec Franco Nero.

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