Le fantabuleux blog de Kevo42

Sorties cinéma du 13 août 2014

lundi 11 août 2014, par Kevo42

Les semaines se suivent et se ressemblent en surface : des blockbusters, des films indépendants plus ou moins bizarres, des films français plus ou moins ennuyeux, plus quelques films de festival pour compléter l’affiche.

Mais on aurait tort de sous estimer ces nouvelles sorties pour autant : chacune sont le fruit d’heures de travail et portent les espoirs de leurs réalisateurs.

Ce n’est qu’après avoir décortiqué les bandes annonces, avoir analysé les filmographies en détail, que vous avez tous décidé de vous précipiter en masse dans les salles pour aller voir Lucy de Luc Besson avant d’en dire du mal sur Twitter. Et ce sera la même chose cette semaine avec les gardiens de la galaxie à la différence que vous en sortirez peut-être un peu plus heureux.

Vous me rendez triste, parfois.

En attendant, si vous voulez de l’exotisme, n’oubliez pas de lire la critique de Colt 45 .

Les blockbusters de la semaine

Les gardiens de la galaxie – James Gunn

Comme dans Usual Suspects, le hasard réunit une bande de hors la loi, qui vont former une bande et tout casser. Contrairement à Usual Suspects, cela se passe dans l’espace, les misfits vont devenirs des héros, et il n’y pas Kevin Spacey mais un raton laveur.

Y perd-on au change ?

Est-ce que ça fait envie ?

Dans l’Empereur Dieu de Dune, le personnage principal, devenu mi-homme, mi ver des sables, et ayant régné sur la galaxie pendant mille ans, dit qu’en somme pour rester au pouvoir il suffit d’assurer la paix et d’à peu près bien gouverner, en faisant attention à satisfaire tout le monde.

Cette définition correspond parfaitement à ce que Marvel est en train d’accomplir. Si leurs films ne créent pas toujours des élans de joie incroyable, s’ils se ressemblent tous quelque part un peu, malgré leurs univers si différents, ils ont pour point commun d’offrir un divertissement solide et respectueux des personnages qu’ils portent à l’écran.

Pas d’accident industriel type 4 fantastiques contre le surfer d’argent ou Daredevil chez la Maison des idées, mais aussi une certaine peur de sortir du cadre, comme en témoigne le conflit avec Edgar Wright qui a conduit à son départ du projet Ant-Man.

Les gardiens de la galaxie ressemble à une prise de risque : les personnages sont peu connus, l’environnement très différent de leurs autres séries, puisque cela se passe dans l’espace, et le réalisateur nous a habitué à plus trash, comme vous le verrez plus bas. Pourtant, l’énorme succès au box-office américain nous montre que cela fonctionne parfaitement bien.

Pas étonnant : il s’agit d’un space-opera qui devrait nous permettre de patienter d’ici aux prochains Star Wars, qui contient des personnages rigolos doublés par des stars (Bradley Cooper en raton laveur, Vin Diesel en arbre qui marche), avec une action qui ne se prend pas au sérieux et qui en plus s’inscrit dans une continuité qui passionne beaucoup de spectateurs (les gemmes du pouvoir seront au cœur du troisième Avengers).

Ce ne sera certainement pas le film le plus inventif de la saison, pas même du mois, mais on devrait à peu près bien s’amuser.

Durée : 02h01

Note IMDB : 8,8 / 10 (metascore : 76 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 92% de tomates fraîches (note moyenne : 7,7 / 10)

Qu’avez-vous vu de James Gunn ?

James Gunn ou la preuve que l’on peut commencer dans le cinéma underground et se propulser vers le succès. Il a en effet commencé par se faire remarquer à la trauma, l’une des grandes société du film z, avec notamment Terror Firmers, un film bien fou et bien gore.

On l’a vu ensuite dans des films indépendants assez caustiques, comme Horribilis (tout est dans le titre), et Super, film de vigilante avec Ellen Paige qui a divisé les avis mais qui s’est fait remarquer pour sa violence.

Mais il est aussi le scénariste des films de Scooby Doo. A la fois trash et grand public, il était finalement assez logique de le voir atterrir sur ce projet.

A conseiller aux fans de David Hasselhoff

Black Storm - Steven Quale

Des tempêtes déboulent de partout et tabassent tout ce qui passe.

Est-ce que ça fait envie ?

Les films catastrophe sont comme le barbecue coréen : on sait pourquoi on y va, et on en sort satisfait.

Si Twister tentait encore de faire illusion en mêlant film de catastrophe et comédie romantique de remariage (aaah Helen Hunt !), avec une légère pointe de suspens, ce Black Storm ne s’embarrasse pas du superflu :

- Des acteurs pas vraiment prestigieux (oui, ok, y a Thorin Ecudechêne et une actrice de Walking Dead)

- Des effets spéciaux (qu’on espère en 3D mais apparemment ce n’est pas le cas, et on se demande bien pourquoi) plus ou moins réussis.

- Malheureusement pas de requin, mais une tempête enflammée et une avec des avions de ligne.

- De la destruction massive

Un film donc pas bien sexy, mais qui devrait tenir son quota de « Oh mon dieu le toit ne va pas tenir, accroche toi à moi, Wendy !!!! » et de « Si toutes ces tempêtes se réunissent, on pourrait avoir droit à la tempête du siècle, et ça se passe juste le jour où je prends un jour de vacances, bon sang de bois !! »

Durée : 01h29

Note IMDB : 6,3 / 10 (metascore 45 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 14 % de tomates fraîches (note moyenne 4,4 / 10)

Qu’avez-vous vu de Steven Quale  ?

Steven Quale est un collaborateur régulier de James Cameron pour lequel il a servi de réalisateur de seconde équipe spécialisé sur les scènes d’action de Titanic et Avatar. Il a aussi coréalisé avec lui Aliens of the deep un documentaire aquatique en Imax qui a l’air bien curieux (apparemment il y a des extraterrestres en image de synthèse façon Abyss à la fin).

Black storm est son deuxième film catastrophe après Superfire : l’enfer des flammes qui a fait le bonheur des après-midis de TF1 et TMC (j’ai dû tomber au moins 3 fois dessus), et son deuxième film de personnages sans intérêt qui meurent dans des circonstances douteuses après Destination finale 5.

Bref, si vous cherchez une bonne histoire qui vous fera réfléchir sur le sens de la vie, allez voir Boyhood, mais si vous cherchez un bon artificier, Steven Quale est votre homme, même s’il a une coupe de cheveux suspecte.

A conseiller à ma mère, qui devient folle dès qu’elle croise un film catastrophe. Après on se demande pourquoi j’aime la violence et la destruction.

Les réalisateurs de films indépendants qui se cachaient sous l’apparence d’acteurs de sitcom

The double – Richard Ayoade

Adaptation du roman le double de Dostoïevski.

Comme je sens que vous n’êtes pas très fort en littérature russe, je vous précise tout de même que le film nous conte la sombre histoire de Jesse Eisenberg, jeune homme angoissé (normal) qui va rencontrer son double en mieux : plus efficace, socialement mieux intégré. Sa vie déjà pas facile va devenir un cauchemar éveillé.

Est-ce que ça fait envie ?

Cela devait arriver un jour où l’autre, et cela finit par se produire là où on l’attendait le moins : le premier film inspiré par le style de Michel Gondry. Pour son adaptation de Dostoïevski, Richard Ayoade semble opter pour une esthétique complètement anti-naturelle, avec un certain nombre de trucages optiques. Un choix qui semble cohérent avec cette histoire angoissante d’un homme effacé qui se voit progressivement voler le peu de vie qu’il avait.

Le casting porté par Jesse Eisenberg et Mia Wasikowska fait envie, et le film a l’air bizarre, un peu prétentieux, mais intrigant.

Son seul souci, si l’on met de côté le fait qu’il s’agisse d’un petit film indé qui sort au moment où Paris est vide ce qui limite ses chances commerciales, est de sortir deux semaines avant Enemy, le nouveau Denis Vileneuve (Incendies, Prisoners), qui parle d’une situation assez proche, et auquel tout les critiques comparent le film, pour dire que celui avec Jake Gyllenhall est drôlement mieux. Durée : 01h33

Note IMDB : 6,8 / 10 (Metascore : 68 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 83 % de tomates fraîches (note moyenne : 6,9 / 10)

Qu’avez-vous vu de Richard Ayoade ?

Richard Ayoade est un acteur que les plus hipster d’entre nous connaissent bien puisqu’il faisait partie du duo d’informaticiens fou de the IT Crowd

Il a aussi joué dans Voisins du troisième type mais peu s’en souviennent.

Il a aussi étudié à Cambridge et réalise des films indépendants très visuels adaptés de romans compliqués et qui suintent le mal-être. Son premier film, Submarine a été très remarqué. Dans l’interview qu’il a donnée dernièrement à So film, il apparaît comme un homme cultivé, qui sait ce qu’il veut, à la limite de l’arrogance.

Il est enfin réalisateur d’excellents clips pour les Arctic Monkeys et Vampire Weekend, notamment.

A conseiller aux angoissés de la vie.

Le rôle de ma vie – Zach Braff

Zach Braff est père de famille, mais pas moins paumé que d’habitude.

Est-ce que ça fait envie ?

Après avoir joué un paumé dépressif jeune et riche dans Garden State, Zach Braff revient avec un rôle de père de famille paumé mais relativement optimiste dans Le rôle de ma vie.

Tout ce que l’on avait aimé (ou détesté, c’est selon) dans Garden State semble de retour : les gens qui courent au ralenti, la musique des Shins, la paralysie faciale de Zach Braff, et un style visuel très Fox searchlight mais loin d’être désagréable.

Alors oui, on dirait encore une fois une véritable « Ode à la vie ! » et je comprends que l’on puisse être lassé de tous ces vrais – faux films indépendants légèrement excentriques qui finissent par tous se ressembler, mais ça devrait être pas trop mal quand même.

Durée : 01h47

Note IMDB : 7,3 / 10 (metascore : 43 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 40 % de tomates fraîches (note moyenne : 5,3 / 10)

Qu’avez-vous vu de Zach Braff  ?

Acteur principal de la série Scrubs, Zach Braff a fait ses débuts au cinéma avec Garden State, un film connu pour deux bonnes raisons :

1 – Avoir démontré que Nathalie Portman méritait beaucoup d’amour

2 – Avoir permis de faire connaître les Shins

Alors que tout le monde l’aimait à cette époque, il semblerait que tous les américains le détestent à présent, comme en témoigne la réception critique plutôt mauvaise de son nouveau film. Je ne sais pas à quoi cela est dû.

J’ai lu un article assez insultant sur le fait qu’il se soit servi de Kickstarter pour financer son film. Est-ce que les gens pensent que l’on doit réserver ce genre de financement à Samurai cop 2 ?

A conseiller à ceux qui vivent chaque jour comme le dernier.

Le cinéma français comme on l’aime

Le grand homme – Sarah Leonor

Jérémie Rénier est légionnaire. Lorsqu’il est blessé, son ami l’aide à s’en sortir. Mais quand son ami est lui-même blessé (ou mort, je ne sais pas), il doit s’occuper de son fils.

Est-ce que ça fait envie ?

Un gros dur qui doit s’occuper d’un enfant, voilà un schéma qui a produit des heures de rire dans le cinéma Américain : Un flic à la matenelle, Maxi papa, Baby-Sittor ou encore Mr. Nanny sont encore dans toutes les mémoires.

Malheureusement, il s’agit ici d’un film français et Jérémie Rénier semble avoir été choisi pour ses rôles chez les frères Dardennes et non pour sa prestation dans Cloclo.

Au programme donc, le poids du destin, la difficulté de la communication, l’abstraction de la solitude. Les images ont l’air jolies, le son pas très bien enregistré : on ne peut pas tout avoir à la fois.

Bref, le film est sponsorisé par Les Inrockuptibles et les haters vont hater, comme d’habitude.

Durée : 01h47

Note IMDB : Pas encore de note

Qu’avez-vous vu de Sarah Leonor  ?

Comme le disait si bien Lee Ermey dans Terrain Miné : « Mes contacts IMDB me confirment qu’on n’a pas affaire à l’élève mais qu’on a affaire au professeur ».

En effet Sarah Leonor est professeure à la FEMIS, ce qui explique certainement beaucoup de choses. Elle est aussi la réalisatrice d’un long métrage avec Guillaume Depardieu intitulé Au voleur, qui ne me dit rien du tout (mais il y avait déjà une forêt dans l’affiche), et deux moyens métrages intitulés l’Arpenteur et le Lac et la rivière dont je ne sais rien de plus.

Beaucoup de mystère donc, à l’image du regard de Jérémie Rénier tourné vers l’horizon.

A conseiller à ceux qui aiment les hommes qui savent s’occuper de leur corps et des enfants.

Le beau monde - Julie Lopes Curval

L’histoire d’une jeune femme qui sort avec un garçon qui embrasse bizarrement. Elle étudie la broderie, mais a une mère grosse que l’on invite pas aux expos. A la fin on lui dit de remettre en cause l’ordre social, mais elle ne sait pas si elle en a envie.

Est-ce que ça fait envie ?

La vraie question qui se pose à la vue de cette bande annonce est : s’agit-il d’une chanson de Marie Laforêt que l’on entend ?

A part ça, que dire ? Si l’on devait chercher un exemple typique de film français, il pourrait avoir ses chances : discours social, histoire d’amour compliquée et conflictuelle, image moche, héroïne qui ne sait pas ce qu’elle veut, et production par Pyramides films. J’espère qu’en plus cela termine en queue de poisson.

Donc oui, bon, assez peu enthousiaste au final.

Durée : 01h35

Note IMDB : Pas encore de note pour l’instant

Qu’avez-vous vu de Julie Lopes-Curval  ?

Julie Lopes-Curval a intégré le cercle des vrais réalisateurs / trices français(es) en faisant tourner Catherine Deneuve dans Mères et filles. Elle a aussi réalisé Toi et moi et Bord de mer et je suis bien embêté, car comme pour Sarah Léonor, je n’ai vu aucun de ses films ni n’ai le moindre souvenir de leurs bandes annonces.

Tout au plus ai-je une vague notion de ce que peut être le rôle de sa vie pour lequel elle a participé à l’écriture du scénario.

Dans ses circonstances, je suis bien obligé de reconnaître que j’ai de grosses lacunes en cinéma français contemporain.

A conseiller à ceux qui ne veulent pas passer à côté de la nouvelle perle du cinéma français (broderie / perle / humour).

La dune – Yossi Aviram

Un homme est retrouvé sur la plage par Emma De Caunes mais ne comprend pas sa chance et reste muet.

Est-ce que ça fait envie ?

Imaginez une adaptation de XIII, où après que le naufragé mystérieux soit retrouvé et guéri, aucun agent secret ne vienne pour tenter de l’assassiner.

Du coup, il ne pourrait pas se rendre compte qu’il a des talents pour tuer, et serait confronté à l’ennui de la vie dans un petit village.

Voilà à peu près ce que vous propose La Dune , un film où Niels Arestrup enquête mais pas trop fort, un film où Guy Marchand propose de boire des jaunes au lit, et un film où Emma De Caunes est beaucoup moins sexy que dans Ma mère (le film d’Honoré).

Je ne dis pas que ce ne sera pas intéressant, d’autant plus que le naufragé mutique parle Hébreu, ce qui peut soit être le signe qu’il cache quelque chose en restant muet face aux autres, soit venir du fait qu’il ne comprend pas un traître mot de ce qu’on lui demande.

M’enfin, quand même, avec quelques explosions et un ou deux « Yipeeeee » bien placés, le film aurait certainement été mieux.

Durée : 01h26

Note IMDB : 5,6 / 10 (mais seulement 26 votes)

Qu’avez-vous vu de Yossi Aviram

Il s’agit du premier film de Yossi Aviram, qui avant cela a réalisé un court métrage intitulé Anna, et a opéré en tant que cameraman sur différents documentaires.

A conseiller à ceux qui ont la mémoire qui flanche, et ne se souviennent plus très bien.

Et un film de festival pour la route

Trap street – Vivian Qu

Je ne sais pas de quoi parle le film : d’un chinois qui marche dans la rue ?

Est-ce que ça fait envie ?

Je garde le souvenir frais et douloureux de Black Coal : ses longs plans qui ne débouchent sur rien, ses scènes de longueur égale quelqu’en soit le contenu, son scénario qui prenait plaisir à ne surtout pas avancer quand la solution semblait à portée de main de l’enquêteur, son machisme dégueulasse, et au final l’impression d’avoir juste vu un polar à la Marlowe mal écrit.

Alors quand je vois une affiche qui affirme fièrement : « par la productrice de Black Coal », et qu’à la place d’une bande annonce je vois un plan séquence d’une minute 30 de quelqu’un qui erre sans but dans un immeuble puis dans la rue, je dis : « merci, mais non merci », avant de continuer mon chemin sans me retourner.

Durée : 01h33

Note IMDB : 6,5 / 10

Qu’avez-vous vu de Vivian Qu  ?

Je sais ce que vous attendez. Je sais que vous voulez que je dise : « j’aime beaucoup les films de Qu ! » Cela vous ferait bien rire.

Seulement voilà : la fiche IMDB ne nous dit que peu de choses sur sa carrière, sinon que Trap street est son premier film en tant que réalisatrice, et qu’avant cela elle a produit quatre films : Train de nuit, Portrait de femmes chinoises, Chunmeng, et Black Coal. Et maintenant vous en savez autant que moi.

A conseiller à ceux qui aiment se promener dans les rues chinoises.

Rattrapage de la semaine dernière

Je n’ai pas eu le temps de parler de ces trois films la semaine dernière. J’en ai reçu des reproches venant de personnes qui se sont fait piéger à ce sujet à la machine à café, et m’en tiennent rigueur. Voici donc quelques fiches supplémentaires pour réparer mon erreur.

Young ones – Jake Paltrow

Vendu comme un western SF, Young ones semble surtout être une version post-apo de Jean de Fleurette.

Bon, d’accord, il s’agit d’un western avec des robots à la place des chevaux, et il y a Michael Shannon.

Maintenant, et avec tout le respect que je dois au genre : tous les ans, sort un nouveau western censé lui redonner un nouveau souffle, et tous les ans tout le monde s’en fout.

Mais vraiment. Rien à faire du western. Rien à faire du tout. Même avec des robots.

Durée : 01h40

Note IMDB : 6,8 / 10

Note Rotten Tomatoes : 60 % de tomates fraîches (note moyenne 6 / 10, mais seulement 5 critiques)

Note presse Allociné :  3,1 / 5

Qu’avez-vous vu de Jake Paltrow ?

Il s’agit du deuxième long métrage de Jake Paltrow après The good night, film qui malgré un joli casting (Martin Freeman, Gwyneth Paltrow, Danny de Vito, Penelope Cruz) ne nous était pas parvenu. Il a aussi réalisé des épisodes de série TV un peu prestigieuses comme New York Police blues et Boardwalk empire.

A conseiller à Luke Skywalker

Ana Arabia – Amos Gitai

Une jeune femme se promène au milieu des maisons pendant que des gens en survêtement lui disent qu’elle ne devrait pas sortir avec un Arabe. Et si le problème d’Israël était aussi vestimentaire ?

Est-ce que ça fait envie ?

Film en compétition à Venise, tour de force technique puisque plan séquence d’une heure trente, Ana Arabia n’est sorti que dans 19 salles.

Pourquoi ? Peut-être parce qu’honnêtement, voir une jeune femme traîner un visage de mérou mort tendance Léa Seydoux pendant 01h30 en se faisant traiter de tous les noms n’est pas le sujet le plus attirant du monde.

Maintenant, j’aurais sans doute eu plus envie de voir le film si la bande annonce n’avait pas été faite sous Windows movie maker.

Le prix Robert Bresson n’est pas non plus très sexy à mes yeux (même si je conçois aisément que cela puisse l’être pour d’autres).

Durée : 01h24

Note IMDB :  3,4 / 5

Qu’avez-vous vu d’Amos Gitai ?

Amos Gitai est le plus grand réalisateur Israëlien dont vous connaissez le nom des films sans les avoir vu. Devarim, Kadosh, Kippour, Free Zone sont quelques titres que vous pouvez facilement placer dans une conversation et l’on vous répondra d’un signe de tête entendu, car vos interlocuteurs ne les auront pas vus non plus.

A conseiller à ceux qui aiment les plans séquences par mauvais temps.

J’arrête quand je veux – Sydney Sibilia

On termine en beauté avec cette histoire de chercheurs universitaires qui s’unissent pour mettre au point une super drogue légale, le tout sans même avoir besoin de se mettre en caleçon au milieu du désert.

Est-ce que ça fait envie ?

J’imagine que les réalisateurs avaient en tête un long-métrage dans la lignée de ceux de Tarantino, mais on s’approcherait plus en fait de Guy Ritchie voire de Samuel Benchetrit.

Ma foi, je n’ai rien contre, peut-être même que c’est bien, mais franchement ça n’en a pas l’air.

Durée : 01h40

Note IMDB 7,2 / 10

Note presse Allociné : 2,7 / 5

Qu’avez-vous vu de Sydney Sibilia  ?

Vraisemblablement rien, vu qu’il s’agit de son premier long métrage après plusieurs courts-métrages.

A conseiller à Valérie Pécresse. A force de vouloir amener les universitaires à se financer dans le privé, vous en avez fait des trafiquants de drogue. En êtes-vous fière ?

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