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Sorties cinéma du 10 juillet 2013

jeudi 11 juillet 2013, par Kevo42

Cette semaine, pas beaucoup de sorties, et pas de thèmes pour tout unir. Alors je me suis contenté de les classer suivant la probabilité que j’avais de les voir.

Sur ce, je retourne bronzer sur la terrasse pendant que vous travaillez. Profitez-en autant que j’en profite.

Monstres academy – Dan Scanlon

Si vous avez toujours voulu savoir quelle note avait obtenu les héros de Monstres et Compagnie quand ils étaient à la fac, ce film est pour vous !

Est-ce que ça fait envie ?

Il y a un souci chez Pixar. En quelques années, on a eu : Toy Story 3, Cars 2, Monstres et compagnie 2, et bientôt Planes, qui est un spin-off de Cars (même si fait par Disney maison mère).

Ca fait beaucoup pour une société qui s’est construite autour de l’innovation. Ca fait trop quand on considère que Brave était vraiment trop classique, et pas très intéressant.

Autre problème : le monstre dans le placard : sujet universel, cool. Le système de la fac américaine, avec les fraternités, le foot américain : sujet pas du tout universel. Je ne sais pas si j’ai envie de voir un remake d’animal house avec des monstres. Est-ce que Jake Sullivan va s’écraser des bières sur la tête ?

Ceci dit : ça a l’air mignon, drôle, et puis fichtre, c’est monstres et cie, donc évidemment qu’on ira.

Note IMDB : 7,8 / 10 Metascore : 64/100 Rotten Tomatoes : 79% de tomates fraîches (pour une note moyenne de 6,7/10) Allo Ciné : Presse 3,8 / 5

Le dialogue clé :

Pas un dialogue, mais une musique. La chanson qu’on entend dans la bande-annonce est Kickstart my heart de Motley Crue. Est-ce une référence à la mode du financement collectif ?

A conseiller aux gens qui trouvent les monstres trop choupinou et qui veulent les cajoler, les dorloter, les chouchouter et les serrer très fort dans les bras

Le grand méchant loup – Nicolas Charlet, Bruno Lavaine

Trois frères vont être soumis tour à tour à la tentation de la tromperie, et vont se réfugier l’un chez l’autre une fois mis à la porte par leur femme, comme dans le conte des trois petits cochons. Reste à voir si l’aîné, joué par Kad Mérad, va tenir la baraque contre le grand méchant loup (= le désir du sesque et des gros seins). Pas gagné.

Est-ce que ça fait envie ?

Compliqué. D’un côté c’est le retour de Nicolas et Bruno, les hommes du message à caractère informatif, et de la personne aux deux personnes, entourés par des acteurs qui, bien dirigés peuvent être excellents (Poelvoorde, Fred Testot, Kad Mérad) . On y ajoute un gros casting féminin (Charlotte Le Bon, Valérie Donzelli, Zabou, etc.), et un thème pas plus mauvais qu’un autre, et on se dit : ah ouais, cool !

Problème, j’ai l’impression que Nicolas et Bruno ont été calmés par le bide de la personne aux deux personnes et les 5 ans sans film qui en ont suivi, et ont décidé de faire le film le plus banal possible. Et de nous rappeler alors le nombre de daubes dans lesquelles tous ces comédiens ont aussi joué.

La question est donc : est-ce la bande-annonce qui est mauvaise, et cache son jeu en vendant un film banal, alors qu’il est en fait fou ? Ce ne serait pas la première fois.

Petit indice, la note presse Allo Ciné est de 4 étoiles, ce qui est assez rassurant. Bon, en même temps, y a 3 notes : les cahiers du cinéma (qui en réalité ne donnent pas de note, enfin pas que je sache), Premiere, et Elle.

Pas encore de note sur IMDB, ni évidemment sur rotten tomatoes, film français oblige.

Dialogue clé :

«  Méfie toi, c’est les trois petits cochons ces mecs-là T’inquiète pas, je suis avec l’aîné, celui qui a une maison solide »

La morale : Never trust a Kad Merad.

A conseiller à Jean-Claude Ranu, chef comptable de la COGIP.

Crazy Joe – Steven Knight

Jason Statham revient traumatisé de la guerre en Irak. Il devient sans-abri, se laisse pousser les cheveux. Après, il décide de redevenir Jason Statham, et de balancer des gens par les fenêtres. Raconté comme ça, c’est un peu confus, mais je vous restitue les choses dans l’ordre.

Est-ce que ça fait envie ?

Il y a un vrai souci avec Statham. Il peut essayer de travailler avec Boaz Yakin (le scénariste d’Insaisissables) Taylor Hackford (le réalisateur de Ray et de l’Associé du diable) ou ici avec le scénariste des Promesses de l’ombre (qui, on est d’accord, aurait été une série B très moyenne sans Cronenberg), on en revient toujours au même film où Statham en costume défonce des mecs en égrainant les one-liners. Ce Statham-ci a l’air un peu plus violent et sombre que d’habitude, mais qu’importe.

Est-ce un problème de marketing ? Que l’on ait l’impression qu’il fasse toujours le même film même quand ce n’est pas le cas ? Ou est-ce un problème de choix de films ?

Je ne demande pas à ce qu’il joue dans un Arnaud Desplechin, mais si on pouvait avoir le retour du Jason Statham des films de Guy Ritchie, ce serait déjà quelque chose.

Note IMDB : 6,2 / 10 Metascore : 43/100 Rotten Tomatoes : 51% de tomates fraîches (pour une note moyenne de 5,4/10)

La réplique clé :

« Tu vas voir ce que c’est de toucher le fond »

Un one liner particulièrement drôle quand on pense que Statham est un ancien plongeur, et quand on voit la courbe prise par sa carrière.

A conseiller  à ceux qui regrettent que Steven Segal ait pris tellement de poids qu’il ne puisse plus faire ce genre de films.

Hijacking – Tobias Lindholm

Un navire danois est pris en otage par des pirates somaliens. Comme les expandables sont occupés, les négociations n’avancent pas tandis que la tension monte.

Est-ce que ça fait envie ?

Bah, ouais, ça a l’air pas mal. La bande-annonce passe en boucle au cinéma, ce qui est le signe que le distributeur y croit, alors même qu’en général, le cinéma danois n’intéresse pas grand monde (si on sort de Lars Von Trier, Nicolas Wending Refn, et éventuellement Susanne Bier).

Le sujet est plutôt universel, il y a du suspense, et des cadres d’entreprise aux cheveux très courts qui suent.

Note IMDB : 7 / 10 Metascore : 82/100 Rotten tomatoes : 97% de tomates fraîches (pour une note moyenne de 8/10) Allo ciné : 3,7/5 (pour 9 critiques)

«  Tu sais qui te séquestre ? Ton putain de patron. Si vous aviez payé, on serait chez nous.  »

Mais il n’y aurait pas de film.

A conseiller aux gens qui aiment les films qui coupent le squeele (cf. l’affiche).

Grigris - Mahamat Saleh Haroun

Grigris est devenu danseur malgré sa jambe raide. Mais cela ne suffit pas toujours, et quand on se lance dans le trafic, le drame n’est jamais loin.

Est-ce que ça fait envie ?

Scénario Hollywoodien : un homme réussit grâce à sa volonté à transcender son handicap. Happy end, tout le monde est content. Mais en Afrique, il y a peu de happy ends. Bon des fois, il y a des extraterrestres qui crachent des chats, mais ces films là ne sont pas en compétition à Cannes.

Grigris semble être un polar assez sombre et bien filmé. Une curiosité.

Note allociné : 3,1 /5 (7 critiques) Note IMDB : 5,4 / 10

Le dialogue clé :

« T’inquiète pas, ça va aller »

Quand une femme dit ce genre de phrase dans un polar, c’est que justement ça ne va pas aller.

A conseiller à tous ceux qui se demandaient si le Staff Benda Bilili serait bon pour trafiquer de l’essence (réponse : bof).

Le quatuor – Yaron Zilberman

Les difficultés de la vie d’un quatuor, entre douleurs physiques et problèmes interpersonnels.

Est-ce que ça fait envie ?

4 comédiens principaux, seulement 3 cités lors de la bande-annonce : dès le départ, on sent le déséquilibre.

Plus sérieusement, on sent le film porté par des comédiens connus (Christopher Walken, Catherine Keener, Philip Seymour-Hoffman, c’est pas du petit casting), parce qu’il y a du texte à dire et des émotions à jouer, un peu comme une adaptation d’un Yasmina Reza, ou comme Doubt, si vous voyez le truc.

On dirait une adaptation d’une pièce de théâtre, bien que ce ne le soit pas.

Honnêtement, cela ne m’excite pas des masses : la métaphore de l’oeuvre de Beethoven, les conflits d’égo, booooooof. Mais bon, Philip Seymour Hoffman a une bonne barbe.

Note IMDB : 6,9 Metascore : 67/100 Allocine : 3,1/5 (8 titres de presse) Rotten tomatoes : 78% de tomates fraîches (6,5/10 en note moyenne)

«  Nous commençons par l’opus 131 de Beethoven. Il possède 7 mouvements et ils sont tous liés. Autrement dit, nous jouons sans pause. Pas de repos, d’ajustement. Nos instruments doivent avec le temps, se désaccorder à leur manière. Il voulait peut-être signaler une cohésion, une unité, dans les actes disparates de la vie. »

Tu la sens, ma grosse métaphore ?

A conseiller aux lecteurs de Diapason.

Marius et Fanny – Daniel Auteuil

L’histoire d’amour impossible entre Marius et Fanny, entre gags à base de cocktail, et tragédie à base de je pars sur la mer.

Est-ce que ça fait envie ?

Ne se prononce pas.

Je pense qu’il y a une vraie sincérité dans la démarche de Daniel Auteuil, puisqu’après avoir joué dans Jean de Florette et Manon des sources, et après avoir réalisé la Fille du puisatier, il s’agit de sa 4ème et 5ème participation à une adaptation de Pagnol.

Je pense aussi qu’il y a un public pour ces films, puisque la fille du puisatier avait quand même fait plus d’un million trois cent mille entrées.

Maintenant, j’ai beau être pondéré, Pagnol, ça m’intéresse pas, Daniel Auteuil, Raphaël Personnaz, Marie-Anne Chazel, non plus. L’image est moche, les accents sont moches. C’est de la télé, quoi.

Alors quel intérêt ?

Note Allociné : 3/5, mais des avis très divers et seulement 5 notes Pas de note IMDB. Y a même pas l’affiche. Les producteurs français ne s’intéressent pas à IMDB, faut croire, ce qui m’étonnera toujours.

Le dialogue clé :

« Marius, si tu m’épouses, tu ne seras jamais heureux »

Bon, bah ça règle l’histoire, non ?

A conseiller à tous ceux qui ne pensent pas que Pagnol sans Philippe Caubère, ce n’est pas vraiment Pagnol (les fous).

En bref : les autres films en quelques mots.

The East – Zat Batmanglij

On dirait un peu Point Break mais avec des gauchistes, et pas de surf. Je ne sais pas si ça a le moindre intérêt.

Singam 2 – Hari

Ouéé un nouveau super-héros moustachu indien Tamil ! Ca passe au publicis à 16h tous les jours. Ca a l’air génial. Il y a une scène où le héros tape tellement fort le méchant qu’il lui pulvérise la tête. Il y a de la dance indienne. Il y a même une scène possiblement raciste mais peut-être que le héros est juste trop énervé parce que le méchant dit du mal de l’Inde.

Dans un jardin, je suis entré - Avi Mograbi

Deux vieux intellectuels parlent du Moyen-Orient qui serait possible si les gens écoutaient les vieux intellectuels. Malheureusement, cela fait longtemps que l’on sait que les fous sont au pouvoir.

Monde de merde.

Ini Avan : celui qui revient - Asoka Handagama

Selection Acid du festival de Cannes, parrainage par le magazine Positif, diffusion au reflet Medicis, bande annonce avec de l’ambient, on va pas se mentir, ça sent le film ennuyeux. Mais ce plan d’une femme qui tire avec une mitraillette vers le ciel et s’effondre sous son poids, s’il n’est pas suffisant pour me donner envie de le voir, me rend un peu curieux. Mais pas trop quand même.

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