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Sorties cinéma du 06 mars 2013

dimanche 3 mars 2013, par Kevo42

Après une semaine dernière un peu tristoune, les affaires reprennent avec de la performance à Oscar, la rencontre entre Terrence Malick et Olga Kurylenko, du cinéma Sud-Américain cool sympa démocrate, le retour de Bacri et Jaoui, des filles en bikini, des sorcières, des enfants violés et même Virginie Efira.

Un programme très complet.

Les films que j’ai bien envie de voir cette semaine :

The sessions – Ben Lewin

Un homme paralysé par la polio aimerait bien coucher avec une femme. Heureusement, aux Etats-Unis, il y a un métier pour chaque demande.

Est-ce que ça fait envie ?

Plus que par son sujet, ou par son réalisateur, le film intéresse par son casting : John Hawkes, qui jouait l’inquitétant Teardrop de Winter bones, Helen Hunt qu’on a pas vue depuis longtemps et qui nous manquait, et William H. Macy en curé à cheveux longs.

Rien que pour ça, j’ai envie de voir le film.

Le fait intriguant :

Ben Lewin a déjà réalisé un film d’amour mettant en scène quelqu’un handicapé par la polio avec Lucky Break en 1994. Soit il est catalogué à Hollywood et on lui propose ce genre de scripts en priorité (comme Caroll Ballard qui après l’Etalon noir a été cantonné aux films avec des animaux), soit quelqu’un de proche de lui a souffert de cette maladie.

A conseiller aux fans de la pétulante Helen Hunt.

No – Pablo Larrain

Un film sur la campagne publicitaire qui a permis au Chili de renverser Pinochet.

Est-ce que ça fait envie ?

Point positif pour le public féminin : il y a Gael Garcia Bernal, qui confirme qu’il a choisi de ne pas aller à Hollywood et de juste être une grosse star Sud-Américaine, façon Neymar.

Point positif tout court : le film a l’air très intéressant et aborde un sujet politique important sous un angle inhabituel.

Bon, mais tout de même, j’ai forcément quelques réticences à voir un film nous expliquer que les révolutions sont des produits marketings. Il y a peut-être une grande vérité dans cette assertion, mais cela choque le côté Naomi Klein qui vit en moi.

A conseiller à tous ceux qui attendent avec impatience « la force tranquille », le biopic de Jacques Séguela.

Le film un peu événement, bien qu’on ait du mal à y croire :

Au bout du conte - Agnès Jaoui

Un film choral où Jean-Pierre Bacri fait la tête.

Enfin, le grand retour du duo Bacri – Jaoui.

Est-ce que ça fait envie ?

5 ans après parlez-moi de la pluie, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri reviennent, et ils ne sont pas contents.

Leur cinéma a provoqué un véritable enthousiasme avec un air de famille, on connaît la chanson, ou le goût des autres, mais leur déclin est palpable depuis comme une image et surtout parlez-moi de la pluie, qui était très mauvais.

Le problème est que l’on n’a pas l’impression de pouvoir être surpris par leurs films qui semblent toujours mettre en scène les mêmes personnages face aux mêmes compromissions de la vie quotidienne.

Espérons que ce « au bout du conte » nous fera redécouvrir le duo dynamique.

Je ne dis pas que je n’y crois pas. Peut-être que j’y crois. N’empêche que je n’y crois pas.

A conseiller aux gens qui s’énervent facilement.

Les films pour le MOMA

Spring breakers – Harmony Korine

Des jeunes filles en bikini, James Franco avec des dents en acier. Spring break forever.

Est-ce que ça fait envie ?

Etrangement, le fait que Spring breaker sorte le même jour que A la merveille fait sens. Les deux films semblent chercher à capter un sentiment d’épiphanie, de sommet absolu ressenti dans la vie.

Pour savoir si le film y réussit, je vous invite à lire ma critique du film ici : http://kevo42.free.fr/?Spring-breakers-Harmony-Korine

Le fait Ed Banger :

La musique de la bande-annonce est un morceau qui s’appelle Tetra et qu’on retrouve sur Total l’album de Sebastian, Le fait amusant est qu’un autre morceau de Sebastian, intitulé Love in Motion, a eu droit à un clip tourné par Gaspar Noé, et je pense que Benoît Debbie, le chef opérateur de Noé et de Spring Breakers, y a participé. Voilà qui est cohérent donc.

La preuve surtout, que la musique de Sebastian s’accorde bien avec les déhanchements lascifs de très jeunes femmes. Voilà qui est barely legal aussi, si vous voulez mon avis.

A part ça, l’album de Kavinsky (auteur de Nightcall, du film Drive, autre film à forte teneur en néons) est sorti. Si vous aimez Sebastian et Justice, vous aimerez. Comme le disait l’agent Smith : you all look the same to me.

A conseiller aux teufeurs et aux vrai gangsters, qui toujours ont la fête dans le cœur, et de l’ecta dans le cerveau.

A la merveille – Terrence Malick

Olga Kurylenko qui s’enroule dans ses rideaux, Ben Affleck et Olga qui marchent vers le mont Saint Michel, ou dans la rue, Rachel McAdams dans un champ, et Javier Bardem qui parle à sa fenêtre.

C’est une reflexion philosophique sur le pouvoir de l’amour.

Est-ce que ça fait envie ?

On dirait une parodie de film de Terrence Malick réalisée par les Inconnus. J’ai eu la chance de voir tous les films du réalisateur américain au cinéma (grâce aux diverses ressorties), et j’avoue avoir un énorme doute concernant celui-ci, tant la simple bande-annonce est un monstre d’ennui. Tout le monde aime les pubs pour les parfums, mais deux heures, c’est trop.

Par ailleurs, le film s’est fait défoncer par la presse, et ce n’est pas très bon signe.

Le fait décevant :

Pas de Louis Garrel dans le film. Dommage, je suis sûr qu’il y aurait été bon.

A conseiller aux lecteurs de La Croix (le film a l’air bien catho).

La comédie romantique, pour nous les femmes.

20 ans d’écart – David Moreau

Une rédactrice de mode veut devenir calife à la place du calife. Problème, son image est trop lisse. Elle décide donc de draguer un jeune gars.

C’est une comédie romantique pour les lectrices de Elle et Grazia.

Est-ce que ça fait envie ?

Dans la série service marketing mon ami, ce film a l’air de faire très fort. On dirait une compilation de reportages société des pires magazines féminins, greffée sur une trame classique de comédie romantique. Il y a même un troll face en la personne de Pierre Niney.

Par ailleurs, le film souffre d’un problème : Virginie Efira est juste bonne, quoi, on ne se dit pas du tout qu’elle est quarantenaire.

Ceci dit, je suis peut-être tout simplement trop mec pour ce genre de films.

La bonne stratégie marketing :

Depuis deux mois, à chaque fois que je regarde une bande-annonce sur youtube, le moteur de recherche me propose la bande-annonce de ce film, mettant en avant les arguments de poids de Virginie Efira pour m’inviter à cliquer.

Résultat : quand certaines bandes-annonces peinent à être vues plus de 500 fois, celle de 20 ans d’écart en est déjà à plus de deux cent milles vues.

La reconversion :

David Moreau s’était fait connaître avec le film d’horreur Ils. Après l’échec à tous les niveaux du remake de the eye, le voici de retour avec ce 20 ans d’écart, bien éloigné de sa première vie. Mais peut-être est-ce un mal pour un bien, et le début d’une nouvelle tendance ? On espère voir bientôt Pascal Laugier, le réalisateur de Martyrs, aux commandes d’un Joséphine, Ange Gardien, ou le duo Bustillo et Maury (A l’intérieur) diriger François Xavier Demaison et Manu Payet dans une comédie truculente sur la paternité non désirée.

Et pourquoi pas Christian Dugay, le réalisateur de Planète Hurlante et de l’art de la guerre avec Wesley Snipes, aux commandes d’un biopic de Jappeloup, avec Guillaume Canet ? Peut-être un peu trop improbable, quand même.

A conseiller aux gens qui dans le métro se disent : « Glee Eden ? Pas bête comme idée »

Le film de bourrin, pour nous les hommes.

Hansel et Gretel : witch hunters – Tommy Wirkola

Hansel et Gretel ont bien grandi, et n’ont pas très bien digéré leur malencontreuse rencontre avec une sorcière amatrice de sucreries. Ils conduisent leur vie suivant une maxime simple mais efficace : une bonne sorcière est une sorcière morte. Kant aurait aimé.

Est-ce que ça fait envie ?

Quand un réalisateur étranger arrive aux Etats-Unis, on a peur de le voir se faire écraser par la machine Hollywoodienne et perdre son âme. Mais quand le réalisateur en question s’est fait connaître par un slasher mettant en scène des zombies nazis (dead snow), on se fait moins de soucis. Dans la vague des films d’actions mettant en scène des personnages de contes de fées, celui-ci a l’air complètement nul, mais assez drôle. Du gros bis à 50 millions de dollars, nouvelle preuve s’il en était besoin que tout est devenu cher depuis le passage à l’Euro.

La décadence de la décadence

Il y a un problème quand le film Hollywoodien a l’air plus déjanté que son remake mockbuster par Asylum, qui pour ceux qui ne le sauraient pas, est une société spécialisée dans la production de films à très petits budgets conçus pour sortir en même temps que des films à gros budget dont ils partagent en partie le nom et ou le concept.

Et c’était déjà le cas pour Abraham Lincoln chasseur de vampires face à Abraham Lincoln chasseur de zombies.

Soit Hollywood va mal, soit les gars d’Asylum devraient faire des efforts.

A conseiller aux hommes pour qui la perspective de voir Gemma Arterton en pantalon de cuir pendant une heure trente n’est pas désagréable.

Le film Z de la semaine :

Les chemins de Lalune – Richard Morier

Des gens qui parlent dans la montagne, avec le parler vrai des gens honnêtes.

Est-ce que ça fait envie ?

Ah, du bon cinéma poétique amateur fauché, avec des comédiens moisis, et une image type téléphone portable. Ca faisait longtemps.

Le reportage France 3 qui va bien :

Si comme moi vous vous posez des questions sur ce film, je vous invite à regarder ce reportage signé France 3

A conseiller aux gens qui aiment se faire mal au point de trouver la salle en France qui passera ce film. A conseiller aussi à la famille des gens qui y ont participé, et qui devraient constituer la plus grande part de son public.

Les documentaires :

Pleins de documentaires encore cette semaine, sur des sujets glauques, mais pleins d’humanité : Outreau, l’Afrique, un anglais qui a sauvé plein d’enfants juifs avant la seconde guerre mondiale, et une célébration de la beauté du monde :

Documentaire pour dire que ok, y a peut-être des gens qui étaient innocents au procès d’Outreau, mais il y a quand même eu des enfants violés. Ch’est le nord. La bande-annonce ressemble à un règlement de comptes de la part des associations de défense des enfants contre les vilains avocats pas beaux. Je suis doute.

Documentaire pour dire que l’Afrique peut connaître des lendemains qui chantent le reggae de Tiken Jah Fakoly.

Mais aussi :

Pour les amateurs d’histoire

Pour les amateurs de beaux paysages.

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