Le fantabuleux blog de Kevo42

Sorties cinéma du 01 janvier 2014

jeudi 2 janvier 2014, par Kevo42

It’s a new dawn, it’s a new day, it’s a new life, it’s a new sorties de la semaine !

Bonne année 2014. Après une année qui a vu le fantabuleux blog trouver un rythme de croisière plutôt satisfaisant, avec un certain nombres de critiques, les sorties de la semaine, mais aussi le début de la vie en beau, et quelques chroniques BD, et après l’extension du domaine de la lutte à Twitter, cette nouvelle année s’annonce pleine de défis.

Tout d’abord, le fantabuleux blog va arriver sur facebook, c’est une certitude. Ensuite, il faudra bien un jour moderniser cette interface, ne serait-ce que pour avoir des titres de différente taille, et de plus grandes images. Surtout, vous pouvez vous attendre à plus de bande-dessinée, peut-être plus de playlists s’il y a une demande, et si tout va bien, plus de contenus de fonds, dans la lignée de l’article sur les femmes handicapées au cinéma, ou la présentation de Bastien Vivès.

Autant dire que cette année devrait encore être bien chargée, et je ne sais pas comment je vais réussir à dormir avec tout cela.

En attendant, commençons 2014 dans la douceur ouatée d’une gueule de bois au champagne, avec des sorties pleines de tendresse et d’amour, exprimées de différentes manières, de Walter Mitty à Nymphomaniac.

Le manifeste de la masculinité fragile

La vie rêvée de Walter Mitty – Ben Stiller

L’histoire d’un homme pris dans son quotidien, et qui rêve d’un fabuleux destin.

Est-ce que ça fait envie ?

Je ne peux pas ne pas conseiller d’aller voir le nouveau film d’un homme qui a réalisé Zoolander et Tonerre sous les tropiques, surtout quand Kristen Wiig y joue le premier rôle féminin. Par principe.

Maintenant, cette bande-annonce m’attire autant qu’elle m’effraie. M’attire car tout ceci a l’air très joli et fort inventif.

M’effraie car tout ceci a l’air très très premier degré et naïf, comme une régurgitation du cinéma de Michel Gondry et de Jean-Pierre Jeunet. D’ailleurs, le titre : la vie rêvée de Walter Mitty n’évoque-t-il pas le fabuleux destin d’Amélie Poulain ?

Le film poétique est un genre extrêmement délicat, qui peut laisser le spectateur aussi bien le spectateur emporté que confondu. Si j’ai confiance en Ben Stiller pour faire la part des choses, la réception critique américaine tempère l’enthousiasme que l’on peut avoir.

La seule vérité se trouvera dans les salles.

Durée du film : 01h54

Note Rotten Tomatoes : 48 % de tomates fraîches (mais 6/10 de note moyenne, ce qui sous-entend qu’il doit y avoir des écarts assez forts entre ceux qui ont aimé et ceux qui n’ont pas aimé).

Note IMDB : 7,7 (Metascore : 55/100)

L’anecdote qui vous permettra d’épater vos amis 

Ce film est la deuxième adaptation d’une nouvelle de James Thurber après la Vie secrète de Walter Mitty sorti en 1947 , avec les Goldwyn girls  !!

It’s simply Kaye – Lossal !

A conseiller à tous les rêveurs de ce monde.

Les films qui n’ont pas peur de choquer

Nymphomaniac, partie 1 – Lars von Trier

Charlotte Gainsbourg, bafouée et humiliée, raconte à un homme comment elle est devenue ce qu’elle est : une nymphomane.

Est-ce que ça fait envie ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, saluons la hardiesse de sortir une bande-annonce avec du Rammstein en 2014.

Maintenant, le film. Comme toujours avec Lars von Trier, il y a ce qu’il y a à l’écran, et ce qu’il y autour. Nymphomaniac est aussi l’histoire de Lars von Trier qui veut réaliser un film hardcore (mais qui sait très bien qu’une actrice comme Uma Thurman ne se laissera pas filmer ainsi l’intimité) de plus de 5 heures, et qui, perdu face à son banc de montage, accepte que l’on sorte son film en deux parties de 02h, dans une version soft. De sorte que la vision définitive de ce film ne pourra advenir qu’en vidéo, si jamais elle arrive.

En attendant, Lars von Trier est redevenu un cinéaste qui compte depuis Antichrist, et ce Nymphomaniac devrait clore d’une très belle manière la trilogie de l’autoportrait en chieuse démoniaque et dangereuse dont faisait aussi partie Melancholia. Et ce d’autant plus que le cinéaste dépressif Danois n’est jamais aussi bon que quand il est méchant et sarcastique.

Durée du film : 02h02

Note IMDB : 7,6 / 10 ( metascore : 80 / 100)

Note Allociné : 3,7 / 5

A conseiller à ceux qui aiment voir des femmes toutes nues, mais seulement s’il y a un propos intelligent derrière.

Aime et fais ce que tu veux - Malgorzata Szumowska

Un prêtre responsable d’un foyer d’accueil tombe amoureux d’un jeune homme. Ce qui est toujours compliqué.

Est-ce que ça fait envie ?

Bien sûr, un prêtre qui tombe amoureux d’un homme, causant un triple interdit, de par sa position religieuse, hiérarchique, et sexuelle, l’homosexualité étant pas forcément bien acceptée en Pologne, est un bon point de départ dramatique.

Maintenant, à force de ne dépeindre que des membres du clergé en proie à la tentation, on va finir par croire que le célibat des prêtres est une absurdité. Et je ne voudrais surtout pas que les lecteurs de ce pieux blog se fassent ce genre d’idée.

Surtout pas.

Après, j’ai envie de dire que ça a l’air bien mais pas aussi bien que Satan’s Alley, le faux film diffusé avant Tropic Thunder

Durée du film : 01h41

Note IMDB : 6,6 / 10 (Metascore : 52/100)

Note Allociné : 3,2 / 5

A conseiller à ceux qui veulent savoir si la Pologne a changé depuis la mort de Jean-Paul II

Commencer l’année en beauté par une comédie française

Jamais le premier soir – Melissa Drigeard

Alexandra Lamy accumule les déceptions sentimentales et se tourne vers les livres de développement personnel pour améliorer sa vie. Elle est bien aidée par ses deux meilleures amies, qui vont lui permettre de vivre des aventures cocasses, pleines de week-end zen et de destruction massive.

Est-ce que ça fait envie ?

J’ai l’impression d’avoir vu cette bande-annonce dix mille fois, et à chaque fois elle contenait Alexandra Lamy et ou Julien Boisselier.

Alexandra Lamy, donc, qui ne veut pas vivre dans l’ombre de Jean Dujardin mais qui tourne systématiquement dans des comédies sentimentales où elle joue une femme perdue dans sa vie en quête d’un nouveau départ, et qui n’intéressent pas grand monde.

Comme le film est produit par Dominique Farrugia, on a droit à un peu de gags sur les foufounes, ce qui est toujours un plus.

Néanmoins, le film a l’air très faible, comme un article de Elle perdu entre quatre pubs pour du fond de teint.

Durée du film : 01h31

Note Allociné : 3,0 / 5

Le saviez-vous ?

Melissa Drigeard, la réalisatrice et scénariste du film, a joué dans la série télé Mafiosa. Ce qui permet d’inaugurer une curieuse tradition de premier film réalisé par des anciennes actrices de Mafiosa sortis en début d’année, après Une histoire d’amour d’Hélène Fillières.

En hiver aussi le soleil danse

Fruitvale Station – Ryan Coogler

Oscar Grant, 22 ans, tente de relancer sa vie. Nous sommes le 31 décembre 2008, au moment des bonnes résolutions. Mais une bavure policière plus tard, il n’en restera plus rien.

Est-ce que ça fait envie ?

Fruitvale Station est un film qui s’annonce particulièrement casse-gueule. Le public américain, et toute personne ayant fait un minimum de recherche sait comment le film se termine, puisqu’il est tiré d’un fait divers célèbre. La véritable ambition du film est donc vraisemblablement de créer une histoire derrière un fait divers. On sait qu’un homme est mort, mais au-delà du fait qu’il ait été injustement abattu par un policier, comme cela arrive régulièrement aux Etats-Unis (et en France aussi, même si j’ai l’impression que ce genre d’accident est un peu moins fréquent actuellement), la question est : qui était cet homme ?

Maintenant, il y a deux questions :

1 - est-ce que la vie d’Oscar Grant était intéressante au-delà du fait divers ?

2 - est-ce que le problème qui intéresse tout le monde n’est pas qu’un policier puisse tirer sur un homme menotté, parce qu’il a confondu son pistolet et son taser ?

Beaucoup de questions donc. Fruitvale station a gagné de nombreux prix à Sundance, ce qui laisse penser que Ryan Coogler a au moins trouvé certaines réponses.

Durée du film : 01h25

Note IMDB : 7,6 / 10 (metascore : 85/100)

Note Rotten Tomatoes : 96% de tomates fraîches (note moyenne : 8,2/10)

A conseiller à tous ceux qui ont la Haine.

Arcadia – Olivia Silver

Un homme emmène ses enfants au grand canyon, car il y a beaucoup de canyons, mais un seul grand canyon.

Malheureusement, film indépendant oblige, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Est-ce que ça fait envie ?

John Hawkes, de la folk ambient, des plantes filmées au premier plan alors qu’au loin passe une voiture, yep, it’s an independant movie.

Une fois que nous savons dans quoi nous mettons les pieds, la question est : qu’est-ce qui distingue ce film de ceux qui sortent toutes les semaines avec leurs situations familiales compliquées, leur lumière naturelle, leur caméra tremblée et leurs actrices troublées ?

Et bien je ne sais pas. Ca n’a pas l’air mal mais ça n’a pas non plus l’air bien.

Durée du film : 01h31

Note IMDB : 6 / 10

Note Rotten Tomatoes : 60 % (note moyenne 6,7, mais il est à noter que le film a été très peu regardé : seulement 5 critiques).

L’anecdote pour épater vos amis

Ce film est le développement d’un court-métrage de la même réalisatrice, intitulé Little Canyon.

http://vimeo.com/14394373

On remarquera que le film est bien plus ample que le court-métrage : on voit en effet 4 enfants dans Arcadia contre seulement 1 dans Little Canyon.

A conseiller à ceux qui ont le festival de Sundance tatoué à même le cœur.

Les films de studio qui n’intéressent personne

Oldboy – Spike Lee

Josh Brolin, kidnappé pendant vingt ans, cherche celui qui lui a fait ça. Il n’a pas vu le film de Park Chan-Wok ?

Est-ce que ça fait envie ?

Ce Oldboy est un peu le prototype du film dont personne ne veut. Comme tous les remakes, il se veut la nouvelle adaptation d’un matériau original, et comme tous les remakes, il reprend servilement les images fortes de ce qu’il refait, par exemple ici, la bataille au marteau.

Sachant :

1 – que les films de Park Chan-Wok valent plus pour leur réalisation que pour leur histoire, et que Spike Lee n’a pas du tout le même cinéma ou capacité à produire des images marquantes

2 – que c’est bon, on l’a vu le film. Même si on change deux trois éléments, ça va, c’est bon.

3 – que tout le monde a plus ou moins laissé tomber le film avant sa sortie

4 – qu’en plus il y a eu une polémique sur l’affiche, puisqu’un graphiste a accusé la société de production de Spike Lee de lui avoir volé son travail, ce à quoi celui-ci a répondu avec toute la classe qui le caractérise : je sais pas qui tu es, m’emmerde pas.

Sachant tout cela, Oldboy version Spike Lee ne fait certainement pas partie de ma liste de films à voir.

Maintenant, j’aimerais bien savoir ce qui pousse des réalisateurs qui se sont fait connaître pour leurs films indépendants à signer ce genre de produit de studio sans intérêt, tels Kimberly Peirce qui a signé Boys don’t cry puis Carrie, la vengeance, ou Catherine Hardwicke qui a commencé par thirteen avant de faire Twilight. A chaque fois, on peut rationaliser en disant que les thèmes sont raccords avec l’oeuvre, mais à chaque fois, on voit aussi les studios ont tendance à écraser les intentions d’auteurs que l’on était venu chercher pour cela, au départ.

Et puis zut, je n’aime pas du tout l’idée qu’un réalisateur qui se soit autant plein du racisme fasse un remake d’un film asiatique en remplaçant un acteur coréen par un acteur blanc.

Tout ça pour dire que j’ai assez peur concernant le remake de Robocop.

Durée du film : 02h00

Note Rotten Tomatoes : 44% de tomates fraîches (5,2 / 10 en note moyenne)

Note IMDB : 4,9 / 10 (metascore : 49/100)

A conseiller à ceux qui ont un problème de racisme avec la Corée.

Du sang et des larmes – Peter Berg

Remake de Forces spéciales, le chef d’oeuvre de Stéphane Rybojad. Ou presque.

Est-ce que ça fait envie ?

Peter Berg a une carrière que je ne comprends pas. Comment peut-on commencer par un film aussi sarcastique et noir que Very bad things, et maintenant faire un film aussi patriotique et premier degré que ce du sang et des larmes ?

L’histoire de ces 4 soldats opposés à 200 talibans, qui tels des spartiates se sont battus jusqu’à la mort plutôt que de laisser le mal imposer sa loi sur les paysans locaux, est peut-être vraie : présentée ainsi, elle apparaît aussi caricaturale qu’un Rambo II. Par conséquent, je comprends mieux le peu de promotion pour ce film en France, pays qui n’a pas du tout le même culte des soldats que les Etats-Unis.

Element aggravant : Taylor Kitch et Emile Hirsch sont des acteurs très sympathiques, mais ils sont aussi de sacrés porte malchance au box-office.

Elément aggravant 2 : le compte twitter de la série Medal of Honor recommande le film.

Durée : 02h01

Note Rotten Tomatoes : 65 % (note moyenne 6/10)

Note IMDB : 7,6 (metascore : 56 / 100)

A conseiller à ceux qui pensent qu’en envoyant le meuwine John Cena, cette histoire aurait été réglée en moins de deux.

Paranormal activity : the marked ones – Christopher London

Encore un possédé avec des fantômes qui font trop peur.

Est-ce que ça fait envie ?

C’est à peu près le douzième Paranormal activity, et je n’en ai toujours vu aucun, pour la simple raison que ces films ne m’intéressent pas.

Maintenant, pour celui-ci, les réalisateurs ont penser à utiliser un gopro, ce qui permet le mouvement, et la vue subjective, ce qui peut donner des résultats sympas, d’autant plus que le film semble un peu plus riche en action et en paranormal, s’inspirant des films de maison hanté de James Wan avec sa riche faune de fantômes.

Reste que, si l’on laisse de côté d’évidentes raisons marketing, on peut regretter la sortie cinéma d’un tel film alors que V/H/S/ 2 n’est pour l’instant prévu sur aucun support en France, et que Byzantium, dans un genre de fantastique très différent, ne sort qu’en direct to video.

Durée : 01h24

Note IMDB : 7,3 / 10

L’échange Twitter qui donne envie

A conseiller à ceux qui font des selfies dans le noir pour avoir peur quand le flash s’allume.

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