Le fantabuleux blog de Kevo42

Sorties cinéma du 01er octobre

mardi 30 septembre 2014, par Kevo42

Et si les beaux jours revenaient avec l’automne ? Si l’été indien est la période où l’on s’aime encore lorsque l’amour est mort, il est aussi celle du retour des bons films. Alors oui, on n’avait pas été totalement dépourvu ces dernières semaines, mais ce premier octobre semble proposer plus et dans des domaines plus variés.

La grosse tendance cette semaine est le retour du religieux. Entre Daniel Radcliffe et Dracula qui se convertissent au diable, un jeune imam qui se convertit au catholicisme dans l’intriguant Apôtre et un documentaire sur des sœurs contemplatives, on sent que le sujet intrigue.

Nous aurons aussi droit à différents types de violence : celle cool de Denzel Washington, celle plus franche des sourds-muets de The Tribe. Enfin, on aura aussi droit à des performances très physiques de Sophie Morceau dans Tu veux ou tu veux pas ? et de Yolin François Gauvin dans Bodybuilder.

Bref, de quoi faire, et le reste du mois devrait envoyer du très lourd. On se retrouve la semaine prochaine avec entres autres les nouveaux Xavier Dolan et David Fincher.

The devil and god are raging inside me

Horns - Alexandre Aja

Ignatius se réveille avec une grosse gueule de bois et une paire de cornes, qui semblent bizarrement liées à un drame qui a détruit sa vie.

Est-ce que ça fait envie ?

Même si la promotion a été étonnamment légère, il ne faut pas s’y tromper : Horns est à mon sens l’un des films événements de ce deuxième semestre. On a là en effet la rencontre de trois univers très séduisants :

- tout d’abord il s’agit de l’adaptation d’un excellent roman écrit par Joe Hill, que vous connaissez peut-être en tant que scénariste de l’extraordinaire bande dessinée Locke & Key (et si vous ne connaissez pas, et bien empruntez là à votre bibliothèque, vous me remercierez).

- ensuite il s’agit du nouveau film d’Alexandre Aja qui a plus que montré sa capacité à filmer des événements angoissants et / ou dégueulasses, et qui se voit ici confronté à un nouveau challenge : raconter une histoire qui sous une allure de film fantastique / horreur, est aussi une magnifique histoire d’amour.

- enfin, parce qu’avec ce personnage, Daniel Radcliffe confirme sa volonté de jouer des rôles matures et de ne pas se reposer sur la gloire d’Harry Potter.

Comme dans Locke & Key, l’histoire propose une idée fantastique forte (les clés dans la BD, les cornes dans Horns) au service d’un drame profondément humain, basé sur des secrets lourds de conséquences. Ce devrait être mille fois plus intéressant qu’une énième histoire d’exorcisme en found-footage.

Seul bémol : le film a été projeté pour la première fois en festival il y a un an et se fait actuellement défoncer par la critique ce qui laisse augurer que peut-être Aja s’est planté. J’espère vraiment que non.

Durée : 02h00

Note IMDB 7/10 (metascore : 52/100)

Note Rotten Tomatoes : 47% de tomates fraîches (note moyenne 5,1)

Qu’avez-vous d’ Alexandre Aja  ?

Fils d’Alexandre Arcady, Alexandre Aja a su se faire son propre nom. Si son premier film, Furia, avec une Marion Cotillard en début de carrière, est sorti dans une certaine indifférence, il se révèle dès son deuxième film, Haute tension, slasher très impressionnant avec le très inquiétant Philippe Nahon et la encore plus flippante Cécile de France.

La consécration arrive par les Etats-Unis grâce à son remake sans concession de La colline à des yeux. Ce succès l’enferme toutefois dans ce rôle de refaiseur, puisque Mirrors reprend un film Coréen, et Piranha un film de Joe Dante. Ce dernier film fait tout de même plaisir à voir, car outre de très beaux plans utilisant bien la 3D, le film reste dans les mémoires pour sa scène d’attaque du Spring-Break par les poissons préhistoriques à grosses dents, l’un des moments les plus gores et impressionnant qu’il m’ait été donné de voir.

Horns représente donc un challenge pour lui : si une certaine sensibilité n’était pas absente de ses précédents films, c’est surtout dans la barbaque qu’il excelle. Parviendra-t-il à être le réalisateur à la fois violent et délicat, comme avait pu l’être Fincher période Fight Club, dont aurait besoin l’adaptation du roman de Joe Hill ?

A conseiller à ceux qui appliquent au quotidien la policy of truth

L’apôtre – Cheyenne Carron

Notre héros est un jeune musulman qui étudie l’Islam, quand soudain, paf, la révélation, il se convertit au catholicisme. Ses proches ne sont pas très contents.

Est-ce que ça fait envie ?

Dans 15 ans, quand Nanarland aura acquis le recul nécessaire pour parler de notre époque, peut-être pourra-t-on découvrir une tendance cachée du sympathique mauvais cinéma français : le nanar catholique. On sait depuis Blood Freaks que l’on peut rencontrer un catholique à peu près n’importe où. Mais que ce soit dans la Mante religieuse ou aujourd’hui dans l’Apôtre, on se rend compte que même en ces temps de mariage homosexuel, la rencontre avec un prêtre peut occasionner le changement.

Le plus merveilleux dans cette bande-annonce est son premier degré absolu : un mélange de naïveté dans le traitement, et d’hyper exaltation des acteurs, qui donne l’impression de voir un film écrit par une lycéenne en révolte parce qu’elle vient de découvrir le problème de la faim dans le monde.

Et j’ai envie de dire que dans un cinéma français un peu morne où toute émotion est calculée, tout ceci est assez frais, en plus d’être radicalement nanar.

Durée : Pas annoncée (de toute façon, je crois que le film ne passe que dans une salle)

Qu’avez-vous vu de Cheyenne Carron ?

Je ne vais pas vous mentir, je n’ai vu aucun des films de Cheyenne Carron et vraisemblablement vous non plus, mais son cinéma m’attire beaucoup. J’avais déjà bloqué sur l’extrait de la fille publique : récit autobiographique de la jeunesse de la réalisatrice.

Cinéaste catholique, elle se distingue par son côté hyper franc, et hyper naïf, qui rappelle un peu les bandes dessinées de Julie Maroh, le talent en moins.

Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à regarder cette émission de KTO qui lui est consacrée. Profitez-en, ce n’est pas tous les jours que je vous partagerai du contenu de cette chaîne de télévision

A conseiller à ceux qui n’ont pas peur de dire les choses qui dérangent.

Dracula Untold – Gary Shore

Où l’on apprend que Dracula est devenu un vampire pour pouvoir protéger sa femme et ses enfants du péril musulman. Un peu comme Finkielkraut, en fait ?

Est-ce que ça fait envie ?

Il faut croire que I, Frankenstein a mieux marché que je ne le croyais, car voici un deuxième film utilisant une grande figure de l’horreur pour en faire un peu tout et n’importe quoi. Le début de la bande-annonce plagie sans pression la fin de The Dark Knight, ce qui n’est que justice après tout quand on pense que Batman a piqué les chauves souris de notre Vlad l’empaleur.

Le prologue du Dracula de Coppola tirait son pouvoir d’avoir renié un Dieu qui n’a pas su protéger sa famille tandis qu’il se battait en son nom. Mais on apprend ici qu’en fait, Dracula est un bon père de famille, qui a recours à des méthodes un peu extrêmes pour empêcher le malheur d’advenir.

J’espère que dans la suite, on apprendra que si la comtesse Bathory se baignait dans le sang des vierges, c’était uniquement pour empêcher la propagation de la peste dans son pays.

Sinon, le film n’a bizarrement pas l’air complètement mauvais : juste un peu cinématique de jeu vidéo un peu fade.

Luke Evans semble en tout cas parfait pour ce rôle.

Durée : 01h32

Qu’avez-vous vu de Gary Shore ?

Dracula untold est le premier long-métrage de Gary Shore après une carrière de clippeur et de publicitaire. Il aurait été repéré suite à une fausse bande-annonce intitulée The cup of tears : un travail intéressant mais qui a un faux air du 47 Ronins version Keanu Reeves, ce qui n’est pas un heureux présage.

Si l’on peut être légitimement impressionné par le rapport moyens / résultats, on peut aussi y déplorer un certain mauvais goût. S’il s’en débarrasse, il pourrait être pur, Shore !

Le train de la hype passe par l’Italie

A noter que les distributeurs du Dracula de Dario Argento ont profité de la sortie de ce Dracula Untold, pour refourguer leur produit périmé aux anglais. La preuve que ce n’est pas le Respect mais le sens de l’exploitation qui continue à couler dans les veines des producteurs italiens.

A conseiller à ceux qui ont acheté tous les films de la saga Underworld lors de leur sortie, puis ont racheté le coffret pour avoir la figurine de loup-garou trop choupie.

Le temps de quelques jours – Nicolas Gayraud

Un documentaire sur la vie de bonnes sœurs contemplatives dans l’Aveyron. Forcément, il y a moins de scènes d’explosions que dans le dernier Denzel Washington. Ceci dit, même si le résultat est suffisamment hardcore pour que Raymond Depardon remercie le réalisateur à la fin de la bande annonce, on saluera les quelques punchlines qui y sont proférées.

La vie riche

Bodybuilder – Roschdy Zem

Un jeune délinquant fait la connerie de trop, et doit se planquer chez son père. Ils ne se sont pas parlés depuis des années et ne se parlent pas. De plus le moment n’est pas très opportun car ce dernier est en pleine phase de préparation pour les championnats de France de bodybuilding. Comme il s’agit d’un film français et pas de Pain and Gain, tout ceci se résoudra au terme d’une bonne discussion autour des torts de chacun.

Est-ce que ça fait envie ?

Moui, bon, à la limite. J’ai une passion cachée pour le bodybuilding depuis que j’ai vu Pumping Iron 2, documentaire qui m’a fasciné au point d’écrire cet essai pour nanarland . A ce titre, j’avais beaucoup aimé Vivre me tue, avec un Jalil Lespert très en forme, constamment au bord de l’implosion.

Et donc forcément je veux bien voir un film avec un vrai champion du monde, car je veux en savoir plus sur ces gens qui ont des drames que nous n’avons pas.

Mais si c’est pour se retrouver avec une chronique familiale molle du genou, alors non je ne suis pas d’accord. Roschdy Zem semble malheureusement devenir spécialiste de sujets intéressants mais sous-exploités. Ceci étant dit, Marina Fois y a les cheveux roses, et on ne peut pas passer à côté de cela.

Durée : 01h44

Qu’avez-vous vu de Rochdy Zem  ?

Roschdy Zem est un acteur dont le charisme a toujours dépassé les rôles qu’il a pu avoir. Son passage à la réalisation ne lui a pas permis de se mettre plus en évidence, ne se mettant en vedette que dans Tête de turc.

Ses deux premiers films : Tête de turc et Omar m’a tuer ont gentiment déçu. On espère que ce bodybuilder sera à la hauteur.

A conseiller à ceux qui savent que le cinéma, c’est aussi une question de mental dans le muscle.

Le fast-food

Tu veux ou tu veux pas - Tonie Marshall

Lambert (Patriiiiiick !) est conseiller conjugal et ancien sex-addict. Cela fait dix mois qu’il n’a pas couché avec une femme quand il décide d’engager Judith (Sophie Marceau), qui non seulement est une séductrice conquérante, mais en plus l’assume très bien.

De la bonne comédie romantique débridée à l’ancienne.

Est-ce que ça fait envie ?

Des blagues sur le cul, Jessie J en musique de bande-annonce, Patrick Bruel et Sophie Marceau en couple vedette, au moins le film affiche clairement son ambition de toucher un large public et de faire du fric. Ceux qui assimilent Tonie Marshall à films à Césars seront donc rassurés.

Quant aux autres, et bien je ne sais pas. J’imagine que le thème de l’addiction sexuelle y sera traité de manière plus légère que dans le Choke de Chuck Palahniuk, et j’imagine aussi que l’idée n’est pas de dépeindre un tableau psychologiquement réaliste d’un homme en lutte contre ses démons intérieurs.

Juste une comédie avec des gags un peu bourrins pour quarantenaires fatigués après le travail, et qui ne dure pas trop longtemps pour ne pas qu’ils ratent le dernier metro.

Le rêve.

Durée : 01h28

Qu’avez-vous vu de Tonie Marshall ?

Fille de Micheline Presle, Tonie Marshall est essentiellement connue pour Vénus Beauté, Institut. Ainsi chaque sortie d’un nouveau film est l’occasion de dire : oh, ça doit être pas mal, c’est fait par la réalisatrice de Vénus Beauté et de ..., enfin des bons films quoi !

Son crédit notoriété étant définitivement dépensé, la promotion de ce Tu veux ou tu veux pas ? a surtout tourné autour de son couple vedette. Cette absence de pression lui permettra-t-elle de revenir au sommet ? Cela dépend bien plus de vous que de moi.

A conseiller aux amateurs de subtilité.

Equalizer – Antoine Fuqua

Denzel Washington travaille dans une quincaillerie. Comme ce n’est pas un film des frères Dardennes, il se sert bien vite de ses outils pour mettre un peu d’ordre dans les rues, parce que bon sang, est-ce que ce serait possible de pouvoir discuter avec une jeune femme tranquille sans qu’elle soit kidnappée par des russes dépravés !

Est-ce que ça fait envie ?

The equalizer est l’adaptation cinématographique d’une série TV des années 80 dont je ne me rappelle pas assez pour vous en parler. A en croire le générique, le film reprend fidèlement le principe d’un justicier dans la ville d’un certain âge, qui vient au secours des demoiselles en détresse.

Maintenant, étant donné que le rôle est repris par Denzel Washington on peut aussi s’attendre à de nombreuses scènes de « J’ai l’air d’un sage, mais je peux te péter les dents en dix-neuf secondes », et à de bonnes scènes de cool guys don’t look at explosions.

Le réalisateur Antoine Fuqua semble l’homme de la situation, capable de proposer de bonnes scènes d’action en se prenant juste ce qu’il faut au sérieux pour que ce ne soit pas complètement ridicule.

Dans l’ensemble, même si le mot anticipation n’a pas été crée pour désigner ce film, il devrait contenter sans peine les fans de Denzel, et c’est déjà pas mal. Après, toutes choses étant égales par ailleurs, je ne suis pas sûr que ce soit bien meilleur que Tu veux ou tu veux pas ?

Durée : 02h11

Note IMDB : 7,8 / 10 (metascore : 55 / 100)

Note Rotten Tomatoes : 59% (note moyenne : 5,5 / 10)

Qu’avez-vous vu d’Antoine Fuqua  ?

A l’exception de sa version du Roi Arthur, Antoine Fuqua est essentiellement connu pour ses films d’action en milieu urbain, qui peuvent être plus ([Training day ou moins (Shooter, la chute de la maison blanche ) sérieux. S’il n’est généralement pas connu pour mettre en scène des films au scénario puissant (les larmes du soleil qui voudrait parler de guerre et de missions humanitaires est loin d’être considéré comme étant son meilleur film), les fans de cinéma d’action l’aiment pour sa manière de réaliser des séries B qui font plaisir. Il n’est donc pas étonnant que son dernier film en date : La chute de la maison blanche ait réalisé un meilleur score en terme de box-office et de satisfaction que le White house down de Roland Emmerich.

L’amour et la violence

The tribe - Myroslav Slaboshpytskiy

La vie dans un institut pour jeunes sourds-muets, où les sentiments s’expriment avec le sexe et avec les poings.

Est-ce que ça fait envie ?

Film choc du dernier festival de Cannes, The Tribe est un film de sentiments violents, puisque, faute de dialogues compréhensibles par le commun des mortels, il faut bien exacerber les passions.

Les quelques personnes que je connais qui l’ont vu en festival, m’en ont parlé comme un Haneke movie (comprendre : grosse violence et plans fixes pour te faire comprendre que c’est le moment de souffrir) intéressant au début, mais trop long pour ce qu’il a à raconter et donc assez ennuyeux.

On jugera devant le résultat.

Durée : 02h12

Note IMDB : 7,8 / 10 (metascore : 98/100)

Qu’avez-vous vu de Myroslav Slaboshpytskiy ?

Au delà d’être le cauchemar des champions d’épellation, Myroslav Slaboshpytskiy est un cinéaste quarantenaire qui signe ici son premier long-métrage. Il a toutefois fait le tour de différents grands festivals avec ses courts-métrages qui sentent bon la joie de vivre et les plans fixes de 10 secondes pour montrer un camion arriver, comme dans ce Nuclear Waste disponible dans son intégralité sur le net (et c’est plutot cool).

A conseiller à ceux qui veulent découvrir la face cachée du Russian Institute

La beauté du monde

Still the water – Naomi Kawase

Une jeune femme qui nage habillée au début et toute nue à la fin, souffre alors que sa mère, sur le point de mourir, passe de plus en plus de temps au contact des esprits.

Est-ce que ça fait envie ?

Évidemment, quand une bande-annonce commence par « un moment de cinéma intense : les inrockuptibles » et « une affolante beauté : Libération », il y a deux possibilités : soit on se trouve effectivement face à un chef d’œuvre, soit il s’agit d’un avertissement pour nous prévenir que l’on va physiquement souffrir de l’ennui terrifiant.

Vu l’extrait disponible par ailleurs d’une jeune femme qui nage pendant de longues minutes avant de dire bonjour à son grand père (surnommé tortue grand-père, ce qui ne doit pas nous faire croire à une adaptation très libre de Dragon Ball), on pourrait opter pour le second choix.

Mais le cinéma de Naomi Kawase, fait de déambulations dans la forêt et de conversations avec les esprits, a ses fans, comme en témoigne le fait qu’elle soit régulièrement en compétition au festival de Cannes.

De quoi faire envie aux plus courageux d’entre nous.

Durée : 01h59

Note IMDB : 6,9 / 10 (metascore 55/100)

Qu’avez-vous vu de Naomi Kawase  ?

Qu’on aime ou pas son cinéma, Naomi Kawase est un des noms connus du cinéma d’auteur japonais. Sa filmographie est largement liée au festival de Cannes, puisque qu’elle y a gagné la caméra d’or en 1997 avec Suzaku et a été en sélection 4 fois pour Shara, la forêt de Mogari, Hanezu l’esprit des montagnes, et donc Still the water.

Elle aime les plans longs, le style documentaire, et les histoires qui mettent en scène les esprits dans le Japon rural.

A conseiller à ceux qui aiment quand, dans les shojo mangas, les héros partent en vacances à Okinawa.

Kids stories – Siegfried

Il est arrivé quelque chose dans la vie de Siegfried. Comment est-il passé du statut de futur Wong-Kar Wai français, à l’époque de Louise, Take two, à celui de fournisseur de longs-métrages décalés pour arrière-ban des sorties sur Allociné ?

La vision de la bande-annonce de ce Kids stories donne quelques éléments de réponse : il est bien beau de vouloir faire un cinéma libre, un cinéma free jazz, mais si cela implique de filmer sans structure, à contre-jour, sans tenir la caméra, et bien ce sera sans moi.

A conseiller à ceux qui sont sensibles à la beauté du monde non formatée

En bref

Les âmes noires – Francesco Munzi

Dans les histoires de Mafia, il y a toujours un jeune ambitieux qui déclenche la guerre entre clans. Je propose donc de ne plus engager personne de moins de 40 ans pour la tranquillité de tous.

En attendant que mes idées soient entendues, voici un nouveau polar sec italien, un peu moche, pas forcément très novateur, mais possiblement pas mal.

Ca manque quand même de marteaux et de batte de base-ball.

A conseiller au commissaire Tanzi qui doit regretter d’être trop vieux pour pouvoir aller nettoyer ce bazar.

Tuer un homme – Alejandro Fernández Almendras

Un homme voit sa famille menacée par un autre homme contre lequel il a témoigné lors d’un procès. Même dans un film sud-américain à base de plans fixes et de musique classique, il ne faut pas abuser de la patience limitée des gens, sous prétexte de finir enterré dans une forêt.

Une belle morale (qui n’est peut-être pas celle du film).

A conseiller à ceux qui aiment jouer de l’harmonica, le soir dans leur lit.

En sortant de l’école – Plein de gens

Adaptation de poèmes de Prévert + cinéma d’animation = beaucoup de collage et de papier froissé. C’est comme ça, c’est la vie.

Je vous invite à regarder la bande-annonce sur youtube : les commentaires postés à la suite sont encore une fois une magnifique preuve de la bonté de l’être humain.

A conseiller aux médiathécaires qui aiment bien mettre en avant du contenu de « qualité ».

Casse – Nadège Trebal

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un documentaire sur une casse. Visuellement on sent qu’un effort a été fait pour sortir de l’anonymat du reportage social. On a quand même le droit d’être déçu de voir un documentaire situé en zone industrielle et distribué par une société qui s’appelle Shellac ne pas proposer de gros noise qui tache.

A conseiller à Brice de Nice.

Nous, noires et françaises – Lorène Debaisieux

On termine avec un triptyque de documentaires autour des femmes africaines plus ou moins installées en France (vu qu’il y a un documentaire qui semble se passer à New York et un en Afrique). Ce n’est sûrement pas inintéressant, mais on se contentera très bien d’une vision en dvd, là encore dans une médiathèque, avec une jaquette moche.

A conseiller aux programmateurs du mois du film documentaire.

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