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Retro 2013 : l’ivraie

dimanche 29 décembre 2013, par Kevo42

Au début, je voulais faire comme tout le monde, et simplement faire une liste des films vus, voire, dans un accès de folie, proposer un top 10. Et puis, je me suis dit que cela n’intéresserait pas, qu’il fallait du contenu, de la folie, de l’amour pour intéresser les lecteurs. Donc j’ai rajouté l’affiche, la bande annonce, un petit commentaire, et un lien vers la critique complète, quand il y en avait une.

Tout ceci était bien mieux, mais aussi bien long. Raison pour laquelle, cette rétrospective se divisera en parties : l’ivraie, le bon grain, et la qualité supérieure Jacques Vabre. En cadeau bonus : le best-of des bandes annonces les plus absurdes de l’année.

Les purges :

Polluting paradise – Fatih Akin

J’aime beaucoup Fatih Akin, mais ce documentaire tourné en dilettante sur un sujet pourtant fascinant (une décharge à ciel ouverte construite contre le gré des habitants transforme un village vivant de la culture du thé en enfer) aurait mérité à être réduit à 50 minutes pour passer dans le cadre d’une soirée thématique d’ Arte.

Relativement didactique mais tout sauf du cinéma.

Cinéma français, pourquoi me hais-tu ainsi ?

Une histoire d’amour – Hélène Fillières

Un film qui évite très consciencieusement son sujet pour ne rien filmer pendant une heure et demi de gêne et d’ennui constants. Poelvoorde aurait mérité beaucoup mieux, car il est très bien dans le peu qu’il a à jouer

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Une-histoire...

Möbius – Eric Rochant

2h d’ennui total qui se conclue par un twist expliqué dès les 5 premières minutes. Le film qui donne envie de haïr le cinéma :

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Mobius-Eric-...

Artémis, coeur d’Artichaut - Hubert Viel

Un film à la prétention inversement proportionnelle au budget voire peut-être au talent. Ah ces jeunes ! Ca a vu deux films de Godard et ça veut réinventer le cinéma avec ses potes les théâtreuses.

Cinéma américain : l’argent ne fait pas le bonheur

Gangster squad – Ruben Fleischer

Un casting douze étoiles au service d’un remake des Incorruptibles écrit par un adolescent de 15 ans. Aucun intérêt passé les 10 premières minutes.

G.I. Joe : Constipation – Jon M. Chu

Suite du déjà très moisi G.I. Joe, ce film du réalisateur de Sexy Dance décide de jouer la carte du renouveau en tuant tous les personnages du premier film, bons comme méchants dès les 10 premières minutes. S’en suit de nombreuses péripéties molles basées sur des gadgets moisis et des personnages au charisme discutable, comme ce méchant se battant grâce à des abeilles explosives radiocommandées.

Symbole du je m’en foutisme du film, la malette nucléaire du président français, où les termes arm et abort ont été traduits de la meilleure des façons :

D’autant plus remarquable qu’une actrice française était présente sur le tournage.

Iron Man 3 – Shane Black

Objectivement, le film n’a rien à faire dans cette catégorie. Mais j’en garde le souvenir du film qui m’a le plus énervé de l’année, celui où j’ai eu l’impression que le réalisateur se moquait de moi. Pas d’une manière sympa, pour me faire réfléchir, mais juste pour se prouver qu’il était meilleur que moi alors que le film ne fait que recycler les mêmes effets utilisés depuis 20 ans, sans chercher à comprendre de quoi il parlait.

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Iron-Man-3-S...

Kick-Ass 2 – Jeff Wadlow

Oui d’accord, Mother Russia est marrante. Elle est aussi le symbole de tout ce qui ne va pas dans ce film. Le premier film atténuait déjà largement le côté satirique et jusqu’au-boutiste de la bande-dessinée de Mark Millar. Ce deuxième film est tout simplement un film de super-héros, qui ne se rappelle de sa prémisse que lorsque ça l’arrange. L’hyper violence, ainsi décontextualisée, semble gratuite, voire démagogique. Pour ne rien arranger, la réalisation est plate, et la merde en image de synthèse, ce qui me paraît le comble de l’absurdité.

Pas terrible mais pas honteux pour autant

Comment j’ai détesté les maths – Olivier Peyon

Un documentaire qui embrasse trop et étreint mal. En 01h43, on nous parle des nouvelles mathématiques, des congrès de mathématiques, de la bourse, de la création mathématique, etc., ce qui rend le film à la fois un peu superficiel et long, le spectateur ne sachant jamais si un nouveau sujet ne va pas débarquer, comme par magie.

Et puis bon, même si l’image est jolie, les intervenants bien choisis, et que l’on a quelques scènes de transition, on reste sur presque deux heures de têtes qui parlent.

Pas très normales activités - Maurice Barthélémy

Un film qui aurait pu être bien pire, mais ne fait tout de même pas bien rire, ce qui est dommage pour une comédie. Ceci dit, je crois qu’il ne mérite pas les quolibets dont on l’a abreuvé, et ce d’autant plus que je ne peux pas dire que du mal d’un film mettant en scène des fantômes de cochons.

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Pas-tres-nor...

Pif paf, boum boum

Man with the iron fists – RZA

Quelques bonnes scènes et effets gores, mais une histoire pas très passionnante, peu servie par une réalisation assez plate.

Le dernier rempart – Kim Jee-Won

Très déçu par ce film. La réalisation de Kim Jee-Won est très bonne, mais le scénario digne d’un Hollywood night la fait fonctionner dans le vide, la scène d’action la plus intense étant une fusillade dans une ruelle vide. Un film en forme de cimetière des éléphants. Heureusement, Jaimie Alexander est charmante.

Insaisissables – Louis Leterrier

Il y a un style Leterrier : des films moches mais très rythmés. Insaisissables aurait pu être un excellent film d’illusion, mais son scénario ne tient plus dès que le spectateur s’arrête de subir le film pour réfléchir un peu à ce qu’il voit. Surtout, la conclusion de l’intrigue, impardonnable, ne peut que faire exprimer un pffffffffff rempli de déception.

Dommage.

Elysium – Neill Blomkamp

L’amère déception de l’année. Neil Blomkamp tente la continuité avec District 9 avec cette fable sur les rapports pays riches / pays pauvres, qui aurait pu être très réussie. Problème : le scénario est idiot et surtout parfaitement incohérent. La suspension de l’incrédulité ainsi détruite, on pourra tout de même s’amuser de voir un Sharlto Copley très en forme. C’est bien peu.

Recherche visuelle

Antiviral – Brandon Cronenberg

Un film qui possède une vraie ambiance, mais malheureusement pas beaucoup plus que cela. Entre son rôle dans ce film et celui dans Byzantium, Caleb Landry Jones aura été le visage de l’apathie douloureuse cette année.

Critique complète à lire ici : http://kevo42.free.fr/?Antiviral-Br...

Spring Breakers – Harmony Korine

Le film de la hype absolue. On y croit à fond pendant la première demi-heure, avant de se rendre compte que Korine n’a rien à filmer et ne compte que sur les images magnifiques de Benoît Débie pour faire illusion.

Critique complète à lire ici : http://kevo42.free.fr/?Spring-break...

Grand Central – Rebecca Zlotowski

Un film qui commence bien avec l’exploration d’un milieu dont on ne parle jamais et qui est pourtant très cinégénique : celui des ouvriers des centrales nucléaires. Malheureusement, le film tombe vite dans le trio amoureux aux images sursignifiantes, et dans les histoires de cul tristes auxquelles le cinéma français, et Léa Seydoux en particulier, nous a maintenant habitué.

Dessins animés

Monstres academy – Dan Scanlon

A force de se reposer sur ses lauriers, Pixar va finir par avoir le derrière qui gratte. 01H30 d’une histoire dont on connaît déjà la fin, pour terminer sur une morale hyper douteuse : les études ne servent à rien, l’important est de se faire soi-même en grimpant les échelons dans son entreprise, un par un. Comme toujours très beau, et un ou deux bons gags, avec notamment la mère d’un personnage qui s’écoute son petit Mastodon peinard, mais c’est trop peu venant d’un studio qui nous a fourni Là-Haut, et Wall-E.

Aya de Yopougon – Marguerite Abouet, Clément Oubrerie

Il n’est pas si facile d’adapter une bande-dessinée, et Aya de Yopougon tombe dans tous les pièges : l’histoire ressemble à un résumé succinct d’une histoire plus large, accumule des intrigues qui chacune doivent correspondre à un tome et n’ont pas de cohérence entre elles, et s’arrête de manière arbitraire, parce que le film doit durer autour d’une heure et demie.

Le dessin est très beau, Clément Oubrerie oblige, mais l’animation est très statique. Les figurants, en particulier, font de la peine, et peinent à donner de la vie à cette histoire.

Quel intérêt alors, si l’on a la même chose que la bande-dessinée, en moins bien ?

Grands réalisateurs qu’on a connu plus inspiré

Passion – Brian de Palma

J’hésite vraiment entre le pas terrible et le pas mal. Pour avoir revu un certain nombre de très très grands films de De Palma au cinéma, j’ai du mal à me contenter de deux heures de pub pour téléphone portable en Allemagne, même si c’était plutôt divertissant dans son nawak, et qu’on y voit encore quelques fulgurances stylistiques.

Jimmy P (psychothérapie d’un indien des plaines) – Arnaud Desplechin

Il n’y a pas vraiment de reproches à faire à ce film qui suit la psychanalyse d’un Indien qui est aussi un vétéran de la seconde guerre mondiale. Juste que, contrairement à the master, le film n’est ni très cinématographique, ni très fascinant.

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Jimmy-P-psyc...

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