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Retro 2013 : ce qui restera

dimanche 29 décembre 2013, par Kevo42

Nous voici arrivé au terme des films que j’ai vus. Les films ici présentés sont ceux qui m’ont le plus marqués. Je ne classe pas en terme de préférence, parce que comme le disait Arnold Schwarzenegger dans Pumping Iron, il est difficile de comparer des gars bâtis aussi différemment. L’important est de savoir où chercher pour trouver ce qui nous plaît.

Le cinéma d’Auteur avec un grand A

The Master – Paul Thomas Anderson

Un film qui grandit peu à peu après la vision, comme s’il était un point fixé au loin que nous essayions de rejoindre en moto. Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?The-Master-P...

Zero Dark Thirty – Kathryn Bigelow

La traque puis le vide. Un film sur l’obsession, la question du but et des moyens, intense du début à la fin.

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Zero-Dark-Th...

The place beyond the pines – Derek Cianfrance

La promotion laissait croire à une suite non officielle de Drive, mais c’est en fait un très très beau film sur la filiation. Le plan final, à la fois acceptation et libération du passé est un des plus forts de l’année.

Typiquement le genre de film qui grandit en vous avec le temps.

Seule déception : avec un titre pareil, le film aurait mérité un remake classé X.

But do you do you dig destruction ?

Fast & Furious 6 - Justin Lin

Le décès tragique de Paul Walker a jeté une lumière tragique sur ce sommet de la connerie non-sensesque, plus bourrin, absurde et drôle que l’intégrale des Monty Pythons. Cet accident nous rappelle que dans la réalité, les héros du film aussi bien que les méchants seraient tous morts très vite. Nous, on s’en fout, on préfère le pays où personne ne meurt vraiment (à part les coréens), où les voitures tunées sont le meilleur remède contre l’amnésie, et où tout se termine autour d’un barbecue.

Critique complète : http://kevo42.free.fr/?Fast-Furious...

The man of steel – Zack Snyder

Zack Snyder est au cinéma ce que Kanye West est à la musique : pas le gars le plus subtil, ni avec le meilleur goût, mais il est généreux.

Car quel autre film peut proposer à son public Russell Crowe volant sur une libellule, un plan abdo aussi irréel que presque complètement gratuit, quelqu’un qui meurt pour sauver un chien, une machine à terraformer qui est protégée par un serpent mécanique géant, et surtout une heure de destruction totale de tout, jusqu’à en vomir des étoiles ?

Pacific Rim – Guillermo del Toro

Ce film aurait pu être mieux, il est vrai, et n’est pas un chef d’œuvre. Mais si l’on réactive l’enfant de 12 ans qui est caché au fond de notre cœur, on ne peut qu’être émerveillé par le spectacle offert. La scène de bataille à Hong-Kong, en particulier, m’a fait vivre un magnifique moment de cinéma.

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Pacific-Rim-...

Le dernier pub avant la fin du monde – Edgar Wright

La conclusion de la trilogie Cornetto, qui pourrait aussi être appelée, la trilogie de Simon Pegg qui apprend à vivre au contact des gens dans des petites villes anglaises en se confrontant à une adversité inattendue, si cela n’avait pas été si long.

Grâce à Scott Pilgrim, Edgar Wright a appris à filmer la bagarre, et voir Nick Frost en roi de la baston est un plaisir rare. Mais plus encore qu’un film d’action, le dernier pub avant la fin du monde est l’histoire triste d’un homme qui a perdu tous ses repères. Un peu comme the Master mais avec plus d’extraterrestres.

Si ce film n’est pas mon préféré de ce réalisateur, il reste un indispensable de l’année, tant il est rempli d’idées, et rappelle que les mots cinéma de genre, intelligence et émotion ne sont pas antinomique.

Gravity – Alfonso Cuaron

Le succès de Gravity, après l’échec des fils de l’homme, le précédent film de Cuaron, m’a fait énormément plaisir. Mais au delà de la question de principe, Gravity s’est imposé comme le ride de l’année. Un film absolument maîtrisé, où chaque minute est utile, au rythme parfait, alternant moments ultra spectaculaires, et moments intimes assez sombres.

Merci Alfonso.

L’émotion

Cloud Atlas – Andy & Lana Wachowski, Tom Tykwer

Les Wachowski ont été très intelligents dans la structure de leur adaptation du roman de David Mitchell, moins en y réinjectant la philosophie new age qu’ils aiment tant. Reste 3 heures de cinéma hyper ambitieux, qui revisite pratiquement tous les genres, comme une démonstration de force de ces trois réalisateurs au talent immense.

Frances Ha – Noah Baumbach

Un film dont je n’attendais rien, ayant détesté les Berkman se séparent. Et donc, une grosse claque. Frances Ha, c’est l’histoire de quelqu’un qui n’arrive pas à trouver sa place, dans un monde où tout le monde est beau et intelligent. Un gros moment de mélancolie, et la révélation d’une actrice, Greta Gerwig, qui dans un monde parfait gagnerait l’oscar pour ce rôle.

Vu à un moment où j’avais moi-même l’impression de tourner en rond, Frances Ha est un film qui m’a tout simplement parlé.

Alabama Monroe – Felix Van Groeningen

Le crochet au foie de l’année. Une superbe histoire d’amour rattrapée par la gravité, servie par une écriture, une réalisation et une interprétation parfaite.

Critique complète à lire ici : http://kevo42.free.fr/?Alabama-Monr...

Les cauchemars éveillés

Only god forgives – Nicolas Wending Refn

J’avais envie de détester ce film. De dire, comme à l’époque de Valhalla Rising : Wending-Refn se regarde filmer en mode irrumator, et nous ennuie jusqu’au sommeil. Sauf que ce Only God forgive, rencontre improbable d’une famille de malfrats en plein pourrissement dans un pays moisi, et d’un flic dieu vivant, ange exterminateur, roi du karaoké, et expert en manipulation de baguettes à cheveux, m’a hypnotisé du début à la fin. Un rien magnifique et d’une violence improbable, soit le plus bel économiseur d’écran du monde.

Cartel – Ridley Scott

Aussi elliptique que bavard, Cartel a pris de court un peu tout le monde. Mais sa morale absurde, presque Kafkaïenne marque durablement après la séance.

Critique complète à lire ici : http://kevo42.free.fr/?Cartel-Ridle...

Stoker – Park Chan-Wook

Le film qui prouve qu’un réalisateur peut être utile. Stoker est un scénario Hitchcockien pas mauvais mais pas incroyable non plus, transcendé par une mise en scène sensible au moindre détail, suivant pas au pas cette mauvaise éducation. Fascinant.

Critique complète ici : http://kevo42.free.fr/?Stoker-Park-...

Hors compétition

Deux films vus lors de festivals, qui ne sortiront pas au cinéma, et c’est bien dommage.

V/H/S/2 – Adam Wingard – Jason Eisener – Simon Barrett – Gregg Hale – Eduardo Sanchez – Gareth Evans – Timo Tjahjanto

Autour d’un canevas assez lâche, V/H/S/ 2 réunit du très beau monde.

On trouve en effet Adam Wingard auteur de You’re next, pour un segment de fantôme entièrement basé sur des effets bouh, et qui met bien la pression.

Le segment de Gregg Hale et Eduardo Sanchez (Projet Blair Witch), histoire de zombie à la première personne, est à la fois drôle, triste, et un peu cheap.

Le segment de Jason Eisener (Hobo with a shotgun avec sa caméra fixée sur un chien, n’est pas très développé, mais propose des belles couleurs néon et du piiiiiiiiiiiiioooooooouuuuuuu à gogo.

C’est surtout le sketch de Gareth Evans (the Raid : redemption) et Timo Tjahjanto (Macabre et bientôt Killers) qui impressionne. Safe Haven devrait être proposé en 4x dans tous les parcs d’attractions, tant il a l’allure d’un ride où tout ce qui peut arriver arrive, et où le n’importe quoi s’accumule peu à peu, pour le plus grand plaisir du spectateur. Superbe.

Byzantium – Neil Jordan

2 femmes vampires, une mère et sa fille, tentent de survivre dans une ville balnéaire anglaise. Ce nouveau film du réalisateur d’Entretien avec un vampire m’a captivé du début à la fin. Déjà, il s’agit peut-être d’un des films techniquement les mieux filmés de l’année : les couleurs sont magnifiques, et les images marquantes nombreuses. Ensuite, l’histoire en elle-même, est une exploration sérieuse et romantique du genre, avec deux protagonistes aux motivations différentes et riches. Enfin, Gemma Arterton est magnifique, et Saiorse Ronan bien plus à sa place ici que chez Stephenie Meyer.

Le film sort directement en vidéo chez Seven Sept en janvier, et même si ce choix me déplaît, il ne faudra pas le rater.

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