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Le frelon vert - Michel Gondry - 2011

dimanche 16 janvier 2011, par Kevo42

Quand j’étais petit, je regardais la série animée de Batman, avec les onomatopées dessinées lors des bastons. Peut-être est-ce pour cela que j’aime autant le surjeu, et la musique surf.

Toujours est-il que je regardais aussi le frelon vert, avec des bourre-pif, Kato qu’était trop fort, et c’était cool aussi.

Et un jour j’ai vu un épisode crossover des deux séries, et le joker prenait tout le monde en otage, et passait le frelon vert au rouleau compresseur, mort. Comme ça. Paf. J’ai perdu mon innocence ce beau jour-là de printemps.

Mais tout ça n’a rien à voir avec le film dont je vais vous parler.

Enfin, oui et non.

Le frelon vert est comme vous pouvez l’imaginer l’adaptation de la série.

Donc affiche maestro :

Bande-annonce

L’histoire :

Brett Reid, playboy frimeur, vit dans l’ombre de son père, directeur du plus puissant journal de la ville, et figure même de l’intégrité. Quand celui-ci meurt, Brett va devoir apprendre qu’avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. Ou pas.

Quand il rencontre Kato, l’ancien responsable des voitures de son père, génie de la bricole, dieu de la baston et qui sait faire un bon café, il se dit qu’être un super-héros, ce serait pas mal. Une distraction qui peut s’avérer très dangereuse.

Mon avis :

Michel Gondry est un mec cool. On le réduit toujours à des trucages étonnants à base de bouts de cartons, mais c’est surtout quelqu’un qui est au service d’un scénario. Si son univers semblait fait pour rencontrer celui de Charlie Kaufmann (Eternal sunshine... et Human nature) et si le scénario de Be kind rewind proposait de belles séquences de bricolage, il ne doit pas masquer sa capacité à filmer des choses simples comme Bloc Party, ou les scènes non suédées de Be kind rewind.

Du coup, quand il fait le frelon vert, il ne se met pas en avant, mais au service du scénario, écrit par Seth Rogen (qui joue aussi le rôle principal) et Evan Goldberg. Du coup, on a une combinaison parfaite : d’un côté un script bien écrit qui mélange humour et action, d’un autre un réalisateur qui se concentre sur sa mise en scène, se permet quelques folies manifestes, et d’autres plus subtiles, et réussit tout.

En gros, le frelon vert n’est pas un film très original :

Il y a :

- un journal comme dans spider-man
- un playboy millionaire comme dans batman ou iron man
- une réflexion sur la célébrité des super-héros comme dans kick ass
- de la baston en bullet time comme dans sherlock holmes (kato prévisualise ses actions avant d’attaquer)
- et de la guerre des gangs à base de trash-talking comme dans les gta.

Mais malgré tout, ce frelon vert a des qualités qui en font un excellent film.

Tout d’abord le film est drôle. Je l’ai vu dans une salle remplie et toute la salle riait. Ca fait du bien.

Ensuite, le couple Reid - Kato fonctionne à merveille. Le film est un véritable hymne à l’amitié virile, et c’est beau.

Le méchant est classe (Christoph Waltz), à la fois redoutable et drôle. Pas de discours à la con, constamment sous-estimé par ses adversaires, et pourtant effroyablement efficace, il marque les esprits.

Enfin, il y a de très bonnes et longues scènes d’action, qui sont très efficaces. C’est là qu’on voit que Gondry est un bon. Ses idées sont toutes au service du film, les plus voyantes (les voitures qui se dédoublent quand Kato attaque, le split screen dément quand les mafieux cherchent le frelon vert), comme les plus discrètes (le rythme des dialogues, bien dirigés, le jeu sur la profondeur des décors, la lisibilité des scènes d’action).

Ce qui fait que si le frelon vert reprend des idées vues ailleurs (on pense beaucoup à Iron man, notamment), il les amène à leur accomplissement. En gros, c’est le film de super-héros fun qu’on a toujours envie de voir. Humble, fun, qui en donne pour son argent.

Bref, une vraie réussite.

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