1 – The green kingdom – Expanses, deuxième morceau
Ceux qui savent reconnaîtront dès les premières mesures, les autres non. L’une des grandes qualités des bandes son d’Hotline Miami a été de trouver des morceaux inconnus mais qui collent parfaitement à l’ambiance du titre. Ce morceau tiré de l’album Expanses (un très bon disque d’ambient, d’ailleurs) est surtout connu comme étant la musique de menu d’Hotline Miami 2. Une petite mélodie simple et poisseuse, portant la mélancolie de la perte d’un monde plus simple ou plus joyeux.
2 – Trent Reznor et Atticus Ross – The Social Network – Pieces from the whole
Je ne vais pas faire comme si je m’y connaissais en bande son de films. Il y a des gens très compétents pour cela. Par contre, j’aime Nine Inch Nails, et donc la bande son de The Social Network. Là encore, un morceau assez mélancolique (rassurez-vous il y aura des choses plus joyeuses par la suite), avec son final en chiptune qui sent la défaite.
3 – Serge Gainsbourg et Michel Colombier – Si j’étais un espion – Breakdown suite
L’un des mérites des divers intégrales de Gainsbourg à être sorties à été de permettre la découverte de ses bandes son. Je ne vais pas vous faire croire que j’ai vu Si j’étais un espion, dont je ne sais rien si ce n’est qu’il s’agit du premier film de Bernard Blier. En plus, ce morceau est une tricherie, puisqu’il reprend les différents thèmes composés pour le film. Pour autant, il est instrumental, il est super avec sa petite rythmique répétitive, et il fait une étonnante transition avec ce qui suit.
4 – Zombie Zombie – A land for renegades – Driving this road until death set you free
Je ne regarde presque jamais Tracks, ce qui est vraisemblablement un tort, mais c’est pourtant en tombant dessus il y a quelques années que j’ai découvert Zombie Zombie et ce morceau qui rend fou.
On sait d’où vient ce genre de musique, le groupe a même enregistré un album de reprises de Carpenter, mais ce qui est intéressant est de voir à quel point ce genre de musique influe sur la musique électro française actuelle. Que ce soit Scratch massive, Carpenter Brut, Perturbator, tous ont repris à leur façon ce son années 80. Bien sûr, il s’agit d’un mouvement hipster global qui sent la récupération, mais des fois je me dis : à l’échelle de l’histoire de la musique, il n’y a pas si loin de 1980 à nos jours, alors pourquoi s’interdire ce genre d’influence ? J’ai parfois des pensées bien profondes …
Arnaud Rebotini – Music Components – Un cheval d’orgueil
Encore un morceau qui rend fou à base de synthés analogiques. Pour cet album comme pour le suivant (mais un peu moins réussi) Someone gave me religion, l’homme derrière Blackstrobe et Zend Avesta s’était fixé pour contrainte de ne travailler qu’avec des synthés et boîtes à rythme vintages. Une limitation technique qui donne un résultat hypnotique, l’album étant une transe d’un peu plus d’une heure. Une expérience qui laisse euphorique et un peu fatigué.
The Chemical Brothers – Further – Escape velocity
A en croire les playlists que j’édite, je dois être un très gros fan des Chemical Brothers, puisqu’il s’agit de la troisième fois en cinq listes que je place un de leurs titres. Pour autant, il m’était difficile de faire l’impasse sur ce morceau. Si les albums des Chemical Brothers sont souvent construits comme des suites de single sans nécessité de cohérence, Further sort du lot en proposant une progression fluide qui ne cherche pas nécessairement le tube. Escape Velocity est une boucle de onze minutes, très minimale mais qui fonctionne grâce à ce minimalisme. Ceux qui ont vu Don’t think savent à quel point ce genre de musique peut rendre fou.
Fuck Buttons – Slow focus – Sentients
Slow focus est un album impressionnant : mélange de post-rock et de musique électronique, il sait qu’il n’est pas besoin d’avoir un rythme rapide pour être impressionnant. Chaque morceau est ample, dangereux et majestueux comme le décor d’une bande dessinée de Druillet, à l’image de ce Sentients.
Nine Inch nails – The Fragile - La mer
Oui, je sais, je triche. Je promets de ne mettre qu’un morceau d’un artiste par liste avant de placer côte à côte Trent Reznor et Nine Inch Nails, comme si ce n’était pas la même entité. M’enfin, auriez-vous pensé que je pourrais ne pas mettre cet instrumental si beau qu’il ferait pleurer les pierres ? Placé pratiquement à la fin du premier disque de The fragile, La mer est peut-être l’une des plus belles représentation de l’expression « toucher le fond ».
Liturgy – Aesthetica - Generation
Pas vraiment Black Metal, pas vraiment Post-Rock, pas vraiment metal, Liturgy souffre d’un problème : la voix de son chanteur pas mal pour crier, mais qui s’est transformée en celle de Jean Michel Voixdechiotte sur leur dernier album. Et si la solution se trouvait dans cet instrumental, sorte de tambour de machine à laver qui vous lessive la tête encore et encore ? Si le Stoner donne l’impression de rouler au milieu du désert, Generation est peut-être le seul morceau qui donne l’impression d’être le moteur lui-même.
Closet disco queen – Eponyme – Black Saber
Dernier morceau de l’album de Closet Disco Queen, et sûrement le moins connu de cette liste, puisqu’à peu près personne n’écoute ce groupe (3 écoutes aujourd’hui sur spotify, dont une vient de moi). Il s’agit à mon sens d’une injustice, car il fonctionne très bien dans le genre Post-Rock / Post – Metal instrumental (un genre plus peuplé que ce que l’on peut croire). Il n’est pas très original mais il n’est jamais ennuyeux et c’est une très grande qualité, même lors de ce dernier morceau, fait de douze minutes intenses.
C’est tout pour cette semaine. Retour vraisemblablement avant la fin de l’année pour le meilleur de cette année. Comme d’habitude, n’hésitez pas à me suivre sur Twitter pour être tenu au courant.