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A fantastic fear of everything - Crispian Mills et Chris Hopewell - 2012

mercredi 26 septembre 2012, par Kevo42

Je commence avec cet article un petit cycle de recensions de films vus à l’étrange festival. J’aime ce festival car même si on y voit pas forcément que des chefs d’oeuvre, il représente quand même l’occasion de voir tous les films bis ou juste bizarre qui ont fait l’actualité ou la feront, le plus souvent directement en dvd. On commence avec A fantastic fear of everything, un film qui réjouira les fans de Simon Pegg, et laissera les autres plus sceptiques.

L’histoire :

Jack est un écrivain pour enfants très sensible. Quand il décide de changer de registre et d’écrire une série sur les tueurs en série du dix-neuvième siècle, il devient ultra-paranoïaque. Le jour où son éditrice réussit à lui obtenir un rendez-vous avec un producteur, va s’offrir à lui le plus grand des challenges : sortir de chez lui, et éventuellement laver ses slips au lavomatic.

Mon avis :

Peu sont les gens capables de savoir qui est Crispian Mills et si je le sais, j’avoue n’en éprouver aucune vanité. Car qui se souvient en France de Kula Shaker ? Qui se souvient de son featuring sur the fat of the land de Prodigy ?

Moi. Et à part moi ? Rurik Sallé, qui présentait la soirée à l’étrange festival. Et à part Rurik Sallé ? Personne.

Qui se souviendra de A fantastic fear of everything dans quinze ans ? Pas forcément grand monde non plus. Et pourtant comme Kula Shaker, ce film a des qualités, de bonnes références, et une vraie volonté de bien faire. Mais parfois, ce n’est juste pas suffisant.

Un spectaculaire numéro d’acteur

On comprend facilement ce qui a poussé Simon Pegg à accepter son film. Le rôle de Jack est le genre de performance qu’adorent les acteurs. Seul pendant la moitié du film, présent dans tous les plans, avec un personnage qui demande la performance, Simon Pegg donne tout. Et c’est un spectacle intéressant de le voir passer par tous les états, cherchant désespérément à sembler normal alors qu’il s’enfonce franchement dans la folie. Car pour lui, tout est signe d’agression, et plus il tente de se défendre contre ses ennemis invisibles, plus il devient ridicule et pathétique. La première moitié le verra donc se dégrader dans son appartement, façon Kafka ou Polanski, l’humour british en plus. La deuxième moitié, qui le confrontera au monde, est un peu plus classique, mais possède de beaux moments de shows et d’intenses scènes de machines à laver, ainsi qu’une utilisation très adéquate de the final countdown de Europe.

Mais alors c’est bien ?

Bah pas vraiment quand même. Crispian Mills n’est justement pas Kafka, et le film patauge pas mal. On comprend bien où il veut en venir, on voit les efforts pour avoir une bande-son originale, des effets de caméra dynamiques, une ambiance travaillée, mais on reste extérieur au délire. Est-ce parce que le film hésite entre comédie et horreur ? Peut-être, mais même pas forcément. Il me semble que le film est un peu trop victime du syndrôme de la fausse bonne idée. Filmer Simon Pegg dans son appartement ferait un one-man show intéressant, ou un bon court-métrage, mais l’idée s’essouffle assez vite. La deuxième partie tente d’opposer à cette folie une sorte de psychanalyse sauvage, mais là encore, la subversion des codes du genre ne fonctionne pas vraiment.

Au final, on retiendra quelques bonnes scènes dont une mettant en scène de la super glue, une belle histoire de hérisson, un excellent Simon Pegg, une très jolie Sri-Lankaise (Kula Shaker oblige) et beaucoup de bonnes volontés pour un film qui essaie désespérément d’être cool voire culte, mais qui ne séduit pas vraiment. Typiquement le film plus intéressant à raconter à voir.

Amara Karan, très belle actrice qu’on a pu voir dans A bord du Darjeeling limited

Une dernière image de Simon Pegg avant de se quitter

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